Un récit solide.
Des personnages charismatiques.
La construction narrative
Point(s) faible(s) :
Besoin de connaitre l'univers valiant et le contexte géopolique de la Guerre Froide.
En résumé
Avec Divinity, Valiant nous livre ici un nouveau récit marquant. Cette fois Matt Kindt explore la guerre froide avec un récit ambitieux mêlant conquête spatiale et modification de la réalité. Divinity est bien plus qu’un else-if à la Red Son. En plus de la qualité du récit, le dessin de Trevor Hairsine renforce le plaisir de lecture.
Infos techniques
Scénario : Matt Kindt Dessin : Trevor Hairsine, Clayton Crain, Cafu, Rober Gill, Francis Portela, Juan José Ryp Encrage : Ryan Winn, Alisson Rodrigues Couleur : David Baron, Andrew Dalhouse Editeur : Bliss Editions
Je viens de terminer l’intégrale Divinity et Whaouh ! Par où commencer ?
De prime abord, on pourrait le comparer à Red Son, mais ça serait un raccourci trop facile. En effet, Divinity va bien au-delà, à mon goût.
D’un point de vue purement formel, cette intégrale est découpée en 4 parties: Divinity I, Divinity II et Dinvinity III et des minis concentrés sur des personnages qui interviennent dans l’histoire. Vous trouverez aussi en fin d’album de généreux bonus.
Bon mais Divinity, ça parle de quoi ?
Le récit intervient en pleine guerre froide et course à la conquête spatiale entre les États-Unis et la Russie. Ces derniers ont eu vent du projet des américains de se rendre sur la Lune. Ils veulent taper plus fort en envoyant une équipe aux confins de l’univers. Un voyage sans retour pour les personnes sélectionnées. Des volontaires triés sur le volets, sans attaches et avec un dévouement complet pour la Mère-patrie. Après un voyage de plusieurs dizaines d’années, tout ne se passe pas comme prévu et Abram Adams, un des héros sélectionnés, craque. Ce qui se passe à des années lumières de la Terre va le changer à tout jamais et va lui permettre de revenir toucher ce sol si précieux. Cependant, le voilà transformé, devenu un Dieu. Un Dieu Communiste capable de transformer toute perception des choses à sa volonté. Pour éviter que cela n’arrive les plus grands héros de l’univers Valiant vont venir à sa rencontre. Bloodshot, NinjaK, X-O Manowar, Livewire vont essayer d’affronter Dieu.
Mais ça ce n’est que la première partie de cette intégrale. Matt Kindt mène un récit construit et intelligent. Avec une vraie fin. Et pourtant la deuxième partie met la barre encore plus haute et c’est pareil avec la troisième. La troisième est tellement bien réussi que pendant un moment, j’ai été perdu. Perdu comme le sont les héros et toutes les personnes présentes dans le livre. Et petit à petit en suivant un des protagonistes, on reconstruit l’ensemble pour retrouver pied. La construction est donc dingue.
Divinity divin?
Divinity est un comics de haut niveau, qui ne laisse rien au hasard, tellement que ce n’est pas tout public. Déjà la Guerre Froide est un contexte géo-politique particulier dont il faut connaître au moins quelques aspects. Mais aussi les figures politiques russes présentes : Gorbatchev, Poutine, Staline. Leur présence n’est pas anecdotique. Certaines dates aussi sont placées juste comme il faut comme référence pour donner un écho particulier au récit. Et surtout tout ce que j’ai du loupé moi aussi comme clin d’œil politique à cette période. Un ensemble de références qui donne de la profondeur au récit.
Comme je le disais plus haut, l’histoire fait intervenir des héros célèbres de l’univers Valiant : Ninjak, Shadowman, ou encore Bloodshot, alors même si Divinity peut se lire sans connaître les histoires solo, le fait qu’ils interviennent sans trop d’explication peut sembler un peu soudain pour un néophyte. De plus, voir un Bloodshot au service du pouvoir Russe a plus d’impact si l’on connaît le héros dans sa série.
La fin de cette intégrale reprend des origines stories des héros Valiant dans le Stalinverse. Un complément sympathique de cette édition qui vient en bonus des trois parties de Divinity. Ces différentes histoires ont été confiées à diverses équipes créatives avec notamment : Jeff Lemire, Clayton Crain ou encore Joe Harris On retrouve aussi dans les bonus des planches commentées par David Baron, Ryan Winn, Matt kindt ou encore Trevor Hairsine .
Et voilà que je parle de Divinity sans aborder le dessin de Trevor Hairsine. Un dessin très travaillé qui nous offre des divinités marquantes. Des compositions justes et percutantes, notamment tout l’affrontement entre les héros et Abram Adam je n’en dis pas plus de peur de vous dévoiler des moments clés des récits. Soulignons aussi le bon travail au niveau des couleurs par David Baron, qui sait s’adapter pour donner des ambiances différentes en fonction du récit.
Cette Intégrale de Divinity est un récit intelligent et intense qui vient exploiter le contexte particulier qu’est la guerre froide. Un récit fort mis en dessin avec talent par Trevor Hairsine.
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Au côté de Matt depuis le début de l'aventure LesComics.fr et même déjà présent pour La Sélection Comics, il essaye de mettre ses connaissances aux profits du groupe et de leurs demandes farfelues.
Avec Divinity, Valiant nous livre ici un nouveau récit marquant. Cette fois Matt Kindt explore la guerre froide avec un récit ambitieux mêlant conquête spatiale et modification de la réalité. Divinity est bien plus qu’un else-if à la Red Son. En plus de la qualité du récit, le dessin de Trevor Hairsine renforce le plaisir de lecture.
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