Dracula – L’adaptation comics du film
Point(s) fort(s) :
Les dessins de Mignola collant à l'univers
Une réédition parfaite agrémentée d'excellents bonus
Point(s) faible(s) :
le sentiment de scènes manquantes
Il y a plus de 25 ans, Mike Mignola adaptait le classique film de Francis Ford Coppola basé sur le roman Dracula de Bram Stoker. Longtemps resté épuisé, ce trésor caché revient dans une édition couleur remastérisée digne de ce nom. Transylvanie, 1462. Vlad Drakul laisse la belle Elisabeta pour guerroyer contre
l’envahisseur turc. Revenu victorieux du combat, il découvre qu’elle s’est suicidée à la fausse nouvelle de sa mort. Eperdu de douleur, il abjure sa foi en l’église et en appelle aux puissances du sang pour venger et retrouver sa bien-aimée à l’aide de pouvoirs obscurs. Il devient alors un vampire connu sous le nom de Dracula.
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Editeur : Delcourt
Quand Dracula rime parfaitement bien avec Mignola
L’avis du Kit :
près une édition noir & blanc sortie il y a près d’an, les éditions Delcourt rempile une nouvelle fois sur l’adaptation comics du film Dracula de 1992 de Francis Ford Coppola, Bram’s Stoker Dracula, avec cette fois-ci une réédition couleur. Éditée en France en VF en 1993 , l’édition Graphic U.S de 1993 était devenue lointaine et si rare (me souviens encore l’avoir lu en rayon), qu’il était vraiment opportun de sortir sur deux années deux versions de l’adaptation de Roy Thomas (Les Envahisseurs, Conan, JSA etc.).
Adaptation en comics du film Dracula
En 1992, Coppola, réalisateur de génie, décide de livrer au monde une nouvelle version du roman horrifique de Bram Stoker sur le plus célèbre des vampires. 1462, Vlad Drakul, mène la vie dure aux 30 000 envahisseurs turcs avec ses 7000 hommes. Il se bat comme un démon, ce qui lui vaudra le surnom de “Vlad l’empaleur” (fait tiré de la vraie vie de Vlad Tépès), mais sa bien aimée, le pensant mort à la bataille, met fin à ses jours. Le conte sanguinaire renie son combat et Dieu. Il devient alors une créature maudite et immortelle devant se repaître du sang de ses anciens congénères : Dracula.
Roy Thomas, auteur émérite de comics, autant connu chez la Maison des Idées que chez sa Distinguée Concurrence, a livré une adaptation bien construite, précise et très fidèle au long-métrage de Coppola. Il a, par le passé, travaillé lui aussi pour le cinéma, co-scénarisant des films comme Tygra et Conan le Destructeur (personnage pour qui il a aussi écrit chez Marvel). Une épreuve donc plutôt facile aux vues de l’expérience du monsieur. Son écriture est très bonne et plutôt efficace sur ce récit adapté.
Niveau graphique, qui de mieux qu’un homme qui a lu le roman de base très jeune, a travaillé un peu sur le film en ’92, et adore scénariser et dessiner des comics d’épouvante comme l’univers Hellboy et Gotham by Gaslight, par exemple. Oui, la touche de Mike Mignola n’était pas de trop pour cette adaptation comics. Son style tout à la fois gothique, victorien et horrifique colle parfaitement à l’ambiance du récit. Il reconnaîtra d’ailleurs qu’il est très fier d’avoir travaillé dessus, et cela a sans doute permis de concrétiser ses prochains travaux et la création de son Hellboy-verse.
Vous l’aurez compris, je ne saignerai pas ce comic-book Dracula adaptatant le film dans ma critique. Bien au contraire ! Fidèle à l’œuvre cinématographique de Francis Ford Coppola, cette adaptation est bien construite et dessinée par les légendes des comics que sont Roy Thomas et Mike Mignola. Elle ravira autant les fans du film, les fans de Mignola, que les fans du célèbre vampire créé par l’irlando-britannique à la fin du XIXème siècle.
La note du Kit :
L’avis de Captain Talbot :
Il y a des noms qui éveillent l’intérêt, c’est le cas dans tous les domaines. Bien sûr, Mignola est dans les comics, un acteur important. Au cinéma, Francis Ford Coppola l’est aussi. Le travail de ce dernier sur Dracula en 1992 fait partie des films ayant rencontré un certain succès. Alors quand Mignola intervient sur une adaptation de Dracula par Coppola, oui ça éveille mon intérêt.
Dracula, les origines !
On plonge donc dans cette histoire en remontant aux origines du mal, les premières pages nous expliquent rapidement ce qui a poussé Dracula à être ce qu’il est pour ensuite plonger bien des années plus tard dans l’histoire à proprement parler. Les auteurs vous feront voyager entre Londres et la Transylvanie, contré qui abrite le château du célèbre comte. Le comte décide de se rendre à Londres pour rencontrer une femme qui ressemble fortement à son amour perdu. Cette dernière sera tiraillée entre son amour pour son futur-mari et son amour pour le compte Dracula rajeuni par une cure de jouvence dont il a le secret. Vous l’aurez compris, Dracula est un drame romantique assaisonné de surnaturel avec des vampires, des loups et un chasseur de vampire en la personne du Docteur Van Helsing.
Narration hachée
Tous les ingrédients sont en place pour nous offrir une belle histoire. Cependant, la narration offerte par Roy Thomas est assez hachée, perdant parfois le lecteur. Il faut dire qu’elle est basée sur le journal intime de tous les protagonistes, offrant ainsi leur vision des événements. Cette narration assez abrupte passe peut être au cinéma mais plus difficilement en BD, j’ai souvent eu le sentiment qu’il manquait des cases pour mieux comprendre certains événements ou enchaînements d’événements.
L’autre point qui peut perdre le lecteur, ce sont les différentes formes que peut prendre Dracula : vieillard, jeune homme, chauve-souris, loup, etc. censées montrer la puissance de l’homme mais pas forcément évidentes à saisir à chaque fois.
Quand au dessin, Mignola fait du Mignola. L’horreur est son terrain de jeu, monstres, ruelles sombres, il se fait plaisir à jouer avec les ombres et nous offre ici une belle œuvre qui ravira tous les amateurs du genre horrifique.
Alors comme je le disais en préambule, je n’ai pas vu le film et c’est peut être un prérequis qui me manque car cette connaissance m’aurait peut être permis de connaître les pièces du puzzle manquantes.
Dracula, un comics beau mais qui souffre d’une narration peu fluide qui perd un peu le lecteur. Il contentera les fans du film et de Mignola.
La note de Captain Talbot :
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