Eat and Love Yourself
Point(s) fort(s) :
Une héroïne très attachante.
Les dessins
Point(s) faible(s) :
La fin, un peu précipitée.
Eat and love yourself de Sweeney Boo est un récit profondément humain. Sensible et surtout très sincère, le comics m’a touché car il sait viser des moments justes. Il y a plein de maladresses mais jamais rien qui brise le récit.
:
:
Editeur : Ankama
Aime-toi toi-même !
Sweeney Boo est une artiste dont j’apprécie particulièrement le style. Moderne, très dynamique, porté par une emphase sur les visages des personnages, je la suis depuis quelques temps sur Twitter et vous devriez faire pareil ! Quand j’ai appris qu’elle sortait un comics, j’étais curieux et emballé. Elle officie en tant que scénariste et dessinatrice sur ce projet répondant au nom de Eat and Love Yourself et que Ankama publie chez nous, en France.
Repas et amour de soi
Comme le titre le suggère, le comics traite des problèmes alimentaires, de l’absence d’estime que l’on peut avoir vis-à-vis de soi-même et du lien entre ces deux éléments. On fait donc connaissance avec Mindy, jeune fille qui travaille dans un café et semble totalement paumé dans sa vie. Sweeney Boo parvient très rapidement à nous montrer qu’elle est très seule, malgré le semblant de vie sociale qu’elle mène.
Les idées de compositions amenant cela sont très bonnes et on retrouve souvent une Mindy isolée, seule avec elle-même et ses problèmes. Un jour, elle va trouver une confiserie qui va la faire voyager dans ses souvenirs. C’est par là que le récit va construire son discours et on sent clairement du vécu là-dedans. Mais on sent aussi une grande sensibilité et une envie de rendre le message universel. Cela coince parfois car j’aurai voulu que l’autrice creuse plus certains aspects.
Une plongée sensible dans les troubles alimentaires.
Toutefois, je comprends aussi la douleur qui peut transparaître de ce genre d’expérience. Ayant côtoyé de près les maladies alimentaires, je sais que ce sont des moments très difficiles. Alors, je comprends totalement la démarche entreprise par Sweeney Boo. Avec Eat and Love Yourself, elle cherche à montrer comment on peut soi-même se construire des barrières et comment notre entourage ne fait que les renforcer. Le récit ayant en plus dû lui servir de catharsis, l’expérience d’écriture a dû se montrer délicate à plus d’un titre.
Encore une fois, c’est par ce genre de BD que l’on ressent le côté transfigurateur de l’écriture. J’espère que Eat and Love Yourself fera son voyage chez vous mais aussi auprès de personnes qui ont des problèmes alimentaires. Le partage d’une tranche de vie que nous offre Sweeney Boo étant à mon avis d’une grande force et surtout, d’une grande justesse.
En filigrane, elle dresse le portrait d’un être humain attachant mais qui, à force de manquer d’encouragement, a baissé les bras et s’est replié. Avec ce récit, Sweeney Boo signe un premier essai plein de promesses. Les dialogues y sont soignés, avec une traduction qui leur rend justice. Le portrait est sensible et touchant et nous met en empathie avec le personnage, ce qui est, à mon avis, le principal. J’aurai aimé une fin plus étendue et parfois, plus de complexité mais je ne peux qu’être touché par la sincérité du message et l’honnêteté avec laquelle Sweeney Boo se livre ici.
Bref, avec Eat and love yourself, Sweeney Boo et Ankama nous proposent un récit profondément humain. Sensible et surtout, très sincère, le comics m’a touché car il sait viser des moments justes. Il y a plein de maladresses mais jamais rien qui brise le récit et c’est surtout une œuvre qui mérite d’être découverte pour le regard offert sur des maladies dont on parle peu.
Ils ont kiffé :
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi
Accueil › Forums › Eat and Love Yourself