“J’te croyais mort Snake ?!”
P
lus de trois décennies après le film culte Escape from New York, de John Carpenter, l’éditeur comics Boom! Studios associé à Studio Canal, décida d’exploiter la saga en proposant une suite directe au long-métrage. Pour rappel, dans ce film sorti en 1981 et se déroulant en 1997, le vétéran, mercenaire et hors la loi, Snake Plissken est obligé par le gouvernement U.S, sous peine de mort, de se rendre sur l’île de Manhattan. Lieu devenu une prison à ciel ouvert où il doit retrouver rien de moins que le présidents des États-Unis retenu sur place par des hommes sans Foi ni Loi, loubards, criminels et autres cannibales.
“Carpenter service”
Ici, l’arc narratif du comics débute là où le film se termine. Snake Plissken a sauvé le Président des USA et les dossiers secrets en sa possession pour les ramener aux autorités évitant une crise encore plus grave. Mais l’anti-héros en a profité aussi pour le ridiculiser aux yeux du monde entier. S’en suit alors une traque qui conduit malgré lui Plissken dans la Floride séparatiste. L’État devenu indépendant est dirigée par deux gamins jumeaux, aussi capricieux que sans pitié. Ces gosses ont décidé d’envahir le reste du continent Nord-Américain. Et ce avec l’aide d’armes nucléaires, reliques soviétiques laissées à Cuba, ainsi qu’avec Snake. Celui-ci doit former leur armée, toujours sous peine de finir exécuter. C’est sans compter sur le mercenaire à qui personne ne dicte la conduite, et qui comme à son habitude va être le grain de sable face à l’autorité.
Ce comics rend grandement hommage à l’univers et au personnage cultes créés par John Carpenter. Snake Plissken y est bien caractérisé. Son look, ses principes et ses “punchlines” font toujours mouche. L’auteur Christopher Sebela arrive donc ici à bien retranscrire l’univers violent, noir et sombre de Escape from New York, avec une petite touche humoristique parfois. Par contre, on y trouve beaucoup trop de facilités et d’exagérations dans la progression de l’histoire. N’en demeure pas moins un bon divertissement qui va à l’essentiel et qui promet du lourd pour la suite.
“Call me Snake!”
Côté graphique, Diego Barreto assure les dessins. Il livre un travail qui colle à la fois au récit d’action, aux touches d’humour noir et aux personnages secondaires assez loufoques. Des traits parfois “cartoony” et burlesques qui collent à l’ambiance générale de cet arc narratif. Certaines planches peuvent parfois sembler brouillonnes, surtout que le récit enchaîne scène d’action sur scènes d’action. Mais bon, on va pas rechigner sur une suite en BD d’un film culte, qui comble un certain vide pour les fans entre le 1er film sorti en 1981 et sa suite “Los Angeles 2013” sorti en 1996.
On notera la très belle couverture réaliste de ce recueil signée Tim Bradstreet, qui n’a rien à envier aux artistes qui faisaient les affiches ciné dans les années 80/90 tels que John Alvin ou Drew Struzan pour ne citer qu’eux. Un livre bien plaisant édité par les Éditions Réflexions adressé aux fans de John Carpenter et son univers SF.
En résumé, une suite directe en comics film Escape From New York / New-York 1997 du “Horror Master” John Carpenter. Un premier arc narratif dans la lignée de l’univers du réalisateur, comblant les années manquantes entre les deux films de sa franchise. Avant tout adressé aux fans, connaisseurs et nostalgiques des années 80 ( oui j’suis directement la cible là 😉 ! ).
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