Extremity : une BD extrême
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
Vous aimez les univers post-apocalyptiques à la Mad Max? Mais aussi héroïnes torturées et les combats sanglants? Alors vous allez adorer Extremity, de Daniel Warren Johnson publié chez Delcourt. Dans ce récit complet de 300 pages, l’auteur nous plonge dans un monde où des clans nomades s’affrontent pour le contrôle de territoires flottants. Au milieu […]
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Editeur : Delcourt
Vous aimez les univers post-apocalyptiques à la Mad Max? Mais aussi héroïnes torturées et les combats sanglants? Alors vous allez adorer Extremity, de Daniel Warren Johnson publié chez Delcourt. Dans ce récit complet de 300 pages, l’auteur nous plonge dans un monde où des clans nomades s’affrontent pour le contrôle de territoires flottants. Au milieu de cette guerre sans merci, Thea, une jeune fille qui a perdu sa main et sa mère lors d’une attaque ennemie, va chercher à se venger coûte que coûte. Mais sa quête de justice va la confronter à des dilemmes moraux. Et surtout à des révélations surprenantes.
Mais le récit n’est pas qu’un simple divertissement bourrin. C’est aussi une réflexion sur les conséquences de la violence et le sens de la famille. Ainsi que sur la capacité à se reconstruire après un traumatisme.
Si vous voulez en savoir plus sur ce récit bourrin mais touchant, suivez le guide!
Extremity : un univers original
Daniel Warren Johnson est un scénariste et dessinateur de comics américain, qui a travaillé pour Marvel, DC, Dark Horse et Image. Il est connu pour ses récits inventifs et variés, qui mêlent action, émotion et humour. Extremity a été nommé aux Eisner Awards en 2018 , sa première série en solo. Il collabore souvent avec le coloriste Mike Spicer, qui donne vie à ses dessins avec des couleurs vibrantes et contrastées.
Extremity est un récit complet de 300 pages qui se déroule dans un monde post-apocalyptique où des territoires entiers se sont élevés dans les airs. C’est un univers à la Mad Max, où des clans nomades s’affrontent pour le contrôle des ressources et des terres. On y trouve des machines de guerre, des monstres/Kaijus et des explosions. Mais aussi des personnages complexes et attachants, qui vont évoluer au fil des pages.
Extrême vengeance et rédemption
L’histoire suit Thea, la fille du chef des Roto. Lors d’une attaque des Paznina, un clan ennemi, elle a perdu sa main droite et sa mère. Sa main était son outil d’expression, car elle adorait dessiner. Depuis ce jour, elle n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Elle accompagne son père et son frère dans des raids sanglants contre les Paznina, sans se soucier des conséquences.
Mais sa quête de vengeance va la confronter à des dilemmes moraux et à des révélations surprenantes. Elle va découvrir que la guerre n’est pas aussi simple qu’elle le croyait, et que les ennemis ne sont pas forcément ceux qu’elle pensait. Elle va aussi se remettre en question sur son identité et sa place dans le monde.
Extremity est également un drame familial dans lequel chaque membre de la famille fait face à sa manière à la perte d’un être cher. Il n’y a pas qu’une seule manière de réagir à la mort. Et chacun cherche à se reconstruire tout en tentant de maintenir la cohésion familiale. Daniel Warren Johnson fait d’ailleurs preuve de beaucoup de sensibilité sur ce thème. Il sait faire preuve d’empathie et nous permet de nous identifier à chaque personnage.
Extremity est une histoire qui aborde des thématiques fortes et universelles, comme la violence, la famille, le deuil, la justice et la reconstruction. C’est une histoire qui nous fait réfléchir sur les choix que nous faisons ainsi que leurs conséquences. L’auteur nous livre son avis sur la vengeance et le vide qu’elle ne peut combler. Le scénario est plus subtil qu’il en a l’air. Malgré la violence graphique qui rythme le récit, on se surprend à être ému par ce drame familial. On entre dans cette famille détruite par la guerre et le ressentiment et on continue d’en faire partie une fois le livre refermé.
DWJ : le dessinateur de l’extrême
Le dessin de Daniel Warren Johnson est un des points forts de Extremity. Il est à la fois détaillé et énergique, avec un trait nerveux et des cadrages dynamiques. L’artiste sait rendre les scènes d’action lisibles et spectaculaires, avec des machines de guerre, des monstres et des explosions. Il sait aussi exprimer les émotions des personnages, avec des visages expressifs et des regards intenses. L’influence manga est évidente par l’utilisation des flous de vitesse. Mais aussi par le choix des (dé)cadrages.
Le dessin est sublimé par la couleur de Mike Spicer, qui apporte une touche vibrante et contrastée. Il joue avec les ambiances et les lumières, créant des effets de profondeur et de relief. Il utilise des couleurs chaudes pour les scènes de violence, et des couleurs froides pour les scènes plus calmes ou tristes.
Le dessin et la couleur forment un ensemble harmonieux et cohérent, qui nous plonge dans l’univers de Extremity.
Un storytelling efficace et inventif
Le storytelling de Daniel Warren Johnson est efficace et inventif. Il sait raconter une histoire captivante, avec un rythme soutenu et des rebondissements scénaristiques. L’auteur sait doser les moments d’action et les moments d’émotion, créant un équilibre entre le spectacle et le drame.
Il sait aussi créer un univers original et varié, avec des références graphiques, littéraires et cinématographiques. On peut reconnaître l’influence de Mad Max pour le côté post-apocalyptique, de Hayao Miyazaki pour le côté fantastique, de Katsuhiro Otomo sur certains designs, ou encore de Frank Miller pour le côté sombre et violent. On peut aussi trouver des clins d’œil à la pop culture, comme le logo de Batman sur le casque d’un personnage, ou le nom de R2-D2 sur une machine.
Le storytelling de Daniel Warren Johnson est riche et créatif, il nous fait voyager dans un monde fascinant.
Extremity : un indispensable du comic book
Extremity est un comic book qui m’a ébloui et que je vous recommande chaudement. Il combine avec brio action, émotion et humour, dans un univers singulier et envoûtant. Mais c’est également un titre qui nous interpelle sur la violence, la famille, le deuil, la justice et la reconstruction. C’est une oeuvre qui nous révèle un auteur prodigieux et un dessin splendide.
Extremity est un indispensable qui ne vous laissera pas de marbre. C’est également une oeuvre vous fera vivre une expérience de lecture intense. En définitive, Extremity est un comic book que vous aurez envie de relire et de partager, qui vous marquera durablement, même une fois refermé.
Extremity est un comic book à ne pas rater !
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