Fantastic Four L’histoire d’une vie
Point(s) fort(s) :
Des moments grandioses d'humanité.
Les dessins.
Point(s) faible(s) :
L’histoire d’un grand titre Spider-Man L’histoire d’une vie a eu un grand succès ! Pas étonnant donc qu’à l’occasion des 60 ans des Fantastic Four, la formule L’histoire d’une vie leur soit adapté. Mais alors que Marvel aurait pu se contenter de reprendre la même équipe, elle décide de confier à Mark Russell et Sean Izaakse […]
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Editeur : Panini Comics
L’histoire d’un grand titre
Spider-Man L’histoire d’une vie a eu un grand succès ! Pas étonnant donc qu’à l’occasion des 60 ans des Fantastic Four, la formule L’histoire d’une vie leur soit adapté. Mais alors que Marvel aurait pu se contenter de reprendre la même équipe, elle décide de confier à Mark Russell et Sean Izaakse cette variation sur la première famille Marvel.
Une excellente idée sur le papier tant Mark Russell sait maîtriser les sentiments complexes d’individus comme les FF. De plus, son recul critique sur notre époque promettait grandement, avec un probable commentaire social. Mais quel serait-il ?
Métaphore d’un dérèglement
Eh bien, c’est simple puisqu’il fait de la menace de Galactus, une métaphore du changement climatique. Car très rapidement, Reed Richards va apprendre l’existence de cette menace et va chercher à avertir le monde pour se préparer et contrer au maximum. Par cette démarche, Mark Russell brosse un portrait sans complaisance de notre époque. Un monde dans lequel la parole scientifique est remise en cause et n’est pas écoutée par les puissants du moment. Un thème qui s’articule parfaitement dans un récit de super-héros, avec des personnages aussi forts en caractère.
Car Mark Russell reprend bien les codes attribués à chacun des 4 Fantastiques. Reed est le type pragmatique, amoureux de Sue mais absorbée par la science et par la mission que requiert Galactus. Johnny est le fougueux qui se met en danger sans arrêt. Ben est en colère après Reed, une boule de nerfs qui va devoir apprendre à trouver un nouveau sens à sa vie. Sue quant à elle est une femme moderne, qui évolue avec les questions féministes. Elle est clairement le grand moment d’écriture du récit. Car Sue a souvent été écrite de façon caricaturale. Mark Russell en fait une femme qui s’émancipe en côtoyant des cercles politisés et c’est un vrai plaisir de la voir ainsi écrite, sortie de son seule rôle de femme de ou mère de.
Mais portait d’une famille cruellement humaine
Le portrait de Reed est aussi surprenant. Pas étonnant mais surprenant car personne n’a osé aller aussi loin avec lui. Réellement focalisé sur sa mission, il va risquer d’en devenir profondément détestable, se coupant de tout et de tout le monde pour sauver le monde. Avec lui, Mark Russell interroge sur le syndrome du sauveur et c’est brillant. De manière plus large, en s’étoffant, le récit questionne sur l’utilité que peuvent apporter les héros dans un monde menacé. C’est dense, riche et intense, avec une sacré charge émotionnelle, renforcée par des moments très forts, superbement réalisés.
Ce sont dans ces moments de vie que le récit prend un autre corps, allant au-delà de la métaphore climatique. Il reste aussi et avant tout un grand portrait de famille. Une famille chaotique, menacée par de grands pouvoirs, de grands esprits et des caractères forts. L’humanité qui se dégage de nombreuses séquences reste encore en tête et surtout, Mark Russell évite les pièges des récits habituels, en évitant au maximum l’action grandiloquente, préférant se concentrer sur le ressenti de ces personnages.
Au niveau des dessins, Sean Izaakse opte pour une approche assez rétro. Le trait est fin, mais bien plus clair que sur ses travaux précédents. Il a une approche assez différente, avec des personnages très expressifs au niveau des visages et un niveau de détails assez fou. Les décors sont très riches et c’est un régal de chaque instant de contempler ses planches. La colorisation aide aussi en accentuant l’aspect rétro. Nolan Woodard adopte des couleurs assez ternes et ne force jamais les tons, renforçant aussi les tonalités graves du récit. Pourtant, à certains moments, un style pop-art, proche de Mike Allred apparaît. C’est fugace mais suffisant pour surprendre et donner des moments puissants, gravés dans la rétine.
On pourra aussi se faire plaisir avec les 4 couvertures proposés par Panini et mettant en avant le travail monstrueux de Daniel Acuna. Toutefois, on s’interrogera, au moment d’une grosse crise du papier et des matières premières, sur la pertinence d’un tel choix éditorial.
Bref, Fantastic Four L’histoire d’une vie est une magnifique histoire. Une réflexion sur notre inaction face à la menace climatique et à l’espoir que les héros apporte en de tels moments. Mark Russell s’y fait pertinent à chaque instant et nous submerge d’émotions dans des moments bouleversants, d’une sincérité crue. Et il est parfaitement aidé dans cette mission par Sean Izaakse et Nolan Woodard qui signent ici leur meilleur travail.
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