Ice Cream Man tome 1
Point(s) fort(s) :
des ambiance différentes mais cohérentes
un dessin en symbiose avec la narration
Point(s) faible(s) :
Ice Cream Man tome 1 est un recueil d’historiettes horrifiques avec pour fil rouge un vendeur de glace inquiétant. Théâtre d’expérimentations narratives et graphiques, le récit est une réussite. On appréciera les changements d’ambiance marqués entre chaque histoire tout en restant dans une cohérence scénaristique.
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Editeur : Huginn & Muninn
Cherry on the top
Ice Cream Man tome 1 est un recueil de récits horrifiques courts avec pour fil rouge un vendeur de glace démoniaque. Huginn & Muninn réalisent l’un de mes rêves de lecteur de comics en nous proposant ce formidable titre en VF. C’était, avec le Nightwing de Chuck Dixon, l’une des séries dont j’espérais un traduction dans notre langue.
Les contes de la crypte pour adultes
Effectivement, il y a dans Ice Cream Man tome 1 un je ne sais quoi des Contes de la Crypte. Enfin je dis un je ne sais quoi, mais je pense que cela tient au format très (trop?) court et à l’ambiance horrifique. En littérature classique je suis assez fan des nouvelles, un petit peu moins en comics où j’apprécie les récits fleuves. Mais Ice Cream Man tome 1 tire son épingle du jeu. En effet Prince W. Maxwell nous propose, grâce à un ténu fil rouge (le vendeur de glace) des récits aux ambiances totalement différentes. Cependant ils s’inscrivent dans une cohérence narrative. Pour faire moins pompeux, le cadre du récit peut totalement changer d’une historiette à l’autre, sans que l’on soit déconcerté.
Un voyage horrifique sous LSD
J’apprécie en outre le côté psychédélique et barré de l’œuvre, qui me fait penser par moment à du Grant Morrison, plus sobre. Et pour avoir lu bon nombre d’issues en VO, je peux vous dire que la série est un véritable laboratoire d’expérimentations graphiques et narratives dont certaines auraient mérité un Eisner.
Un tracé fin pour ne pas dire tranchant
Le trait de Chris O’Halloran, à la ligne fine et claire, est ciselé ! Cela participe renforce l’atmosphère corrosive du titre. Son style nous donne l’impression de marcher sur le fil du rasoir, à cheval entre la réalité et le délire, entre la normalité et l’horreur.
Le travail de l’artiste sur les expressions de visages des personnages complète parfaitement l’écriture de Prince W. Maxwell et rend les protagonistes émouvants. Cela permet au lecteur de s’attacher à eux pour mieux pleurer leur disparition, souvent violente.
Bref Ice Cream Man tome 1 est une pépite dont le meilleur est à venir. Je ne saurai que trop vous recommander de vous jeter dessus
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