Infinite Frontier chez Urban Comics
Point(s) fort(s) :
Un vrai plaisir pour les fans de longue date.
Des personnages secondaires remis en avant de manière habile.
Joshua Williamson, revitalisée par son nouveau rôle d'architecte.
Les planches de Xermanico, entre autres artistes.
Point(s) faible(s) :
Un premier numéro en forme de teasers pas très encourageant dans la forme.
L’infinie frontière Ca y est, avec Infinite Frontier, Urban Comics lance la nouvelle ère de DC Comics en France ! Et dans le même temps une nouvelle intrigue au long cours, ensemble dans ce seul tome. Tout ça sous la houlette de Joshua Williamson qui devient de facto le nouvel architecte. Alors, cela pourrait être un […]
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Editeur : Urban Comics
L’infinie frontière
Ca y est, avec Infinite Frontier, Urban Comics lance la nouvelle ère de DC Comics en France ! Et dans le même temps une nouvelle intrigue au long cours, ensemble dans ce seul tome. Tout ça sous la houlette de Joshua Williamson qui devient de facto le nouvel architecte.
Alors, cela pourrait être un peu décevant tant le scénariste n’a pas été particulièrement percutant pendant Rebirth. Son Flash était tout au plus bon mais oscillait trop fréquemment en qualité. Le reste de ses séries n’était pas franchement mémorable. Pourtant, son travail en indépendant pouvait donner envie et confiance.
Teasers infinis
La lecture du premier numéro, catalogue de teaser venant présenter le nouveau statu-quo du Multivers DC n’est ni réjouissant ni inquiétant. Il est un simple catalogue de promesses dont on verra comment elles se concrétiseront à la sortie des séries. Il y a évidemment des promesses réjouissantes mais rien sur lequel réellement s’appuyer. C’est la lecture du premier numéro et des Secret Files de Infinite Frontier qui rassure un peu plus. Joshua Williamson maîtrise ses classiques, veut leur rendre hommage et surtout, il apparaît comme un mordu de continuité qui cherche à rendre l’ensemble cohérent et surtout, grâce à la supervision éditoriale de Marie Javins, remplaçante du Didionator, il y a enfin une véritable volonté de faire du sens entre le pré-Flashpoint, Flashpoint et Rebirth. Si on creuse, il y a évidemment des trous mais ces connexions se concrétisent bien ensemble et le tout fonctionne.
Rétro-continuité
Le scénariste va puiser dans une galerie de personnages secondaires que les moins à l’aise avec l’univers DC auront du mal à reconnaître. Il y a heureusement Alan Scott ou le Batman Flashpoint mais si vous n’aviez pas lu Multiversity par exemple, vous allez être grandement perdu ! Joshua Williamson ne s’encombre pas d’explications superflues et part du principe que vous si vous êtes là, c’est que soit vous connaissez déjà la continuité, soit que vous n’avez pas peur de faire des recherches derrière. Ce qui, à mon sens, fait partie du plaisir du super-héroïque. Bref, si vous ne vous sentez pas à l’aise avec les différents évènements, Urban Comics résume bien l’ensemble dans son éditorial de début de tome. Ce qui avait été laissé de côté avec Rebirth revient et on retrouve leur envie d’expliquer et de mettre à l’aise les néophytes. Bon, malgré ça, vous allez certainement vous sentir un peu paumés par moments.
Mais là, c’est surtout l’utilisation de concepts évoqués dans les grandes Crises qu’il est difficile de rendre compréhensible à l’écrit. Une fois ces barrières franchies, on se retrouve face à un récit bourré de rythme, d’hommages et qui embrasse pleinement la notion d’héritage. L’intrigue se concentre sur plusieurs groupes de personnages, centrés à différents niveaux. Chacun cherche à comprendre le fonctionnement du Multivers mais ils le font à des échelles et sur des perspectives différentes qui se rejoindront. Et cela fait plaisir de voir le Batman Flashpoint dans une nouvelle situation, de même qu’il est agréable de revoir Alan Scott, avec ses enfants que l’on avait pas revus depuis très longtemps. Cette galerie de personnages étant quelque peu mené en bourrique par Mr. Bones, personnage ressorti de derrière les fagots.
Mystère pas fini
On retrouve dans Infinite Frontier un mystère qui va s’étaler dans plusieurs séries que Joshua Williamson va gérer. Ce tome forme une histoire qui appelle une suite. Pour autant, ce n’est pas déceptif. Comme une série TV, on attendra la suite avec impatience, pressés de continuer à suivre ces personnages, revenus sur le devant de la scène.
Ce mystère est bien construit, même si les sorties hebdomadaires maintenait forcément un meilleur suspense. Ici, l’intrigue est plus concentrée, on se pose moins de questions à chaque cliffhanger ou retournements de situation. Cela n’est pas gênant mais l’expérience de lecture est donc différente. On retrouve toutefois la même qualité dans les dialogues, dans la gestion du rythme, avec une narration qui parvient à jongler adroitement entre les groupes de personnages.
Dessins trop changeants.
Du côté des dessins, on souffle le chaud et le froid. Le numéro 0 est très beau, en majorité. Les Secret Files ont de très bons dessinateurs, Phil Hester assure comme rarement aujourd’hui, Inaki Miranda épate la rétine. Mais sur la mini-série principale, il y a trop de changements. Les styles sont bons, cohabitent souvent bien ensemble mais Xermanico assure tellement sur le premier numéro que l’on est déçu.e.s de ne pas le retrouver ensuite. Il a une grande alchimie avec Joshua Williamson. Son style est fin, propre, hyper dynamique, offrant un grand nombre de détails et de superbes visages. Les personnages sont magnifiques, les effets spéciaux sont bien utilisés à chaque fois, c’est une merveille de chaque instant.
Mais après, Paul Pelletier ou Jesus Merino ont des styles plus passe-partout. Propres, c’est certain mais bien moins agréables car plus conventionnels. Les découpages sont conventionnels, classiques, sans jamais être désagréables. Certaines planches sont toutefois réellement superbes, avec un sens du détail et une grande efficacité. En fait, on ne peut reprocher aux dessins d’être très spectaculaire. Ils le sont et donnent un souffle épique au scénario.
Bref, en publiant Infinite Frontier dans ce format, Urban Comics lance à la fois la nouvelle ère DC Comics et une nouvelle intrigue au long cours prometteuse. Rendant nombre d’hommages à la continuité, qui rendront le récit peu accessible aux néophytes, Infinite Frontier est généreux, intéressant et procure un sentiment rare de bonheur de lecture. Cela faisait longtemps que DC Comics ne m’avait pas autant régalé ! Vite, la suite !
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