Jaune de Run et Rours – Tome 1

Souviens toi l’été dernier

Jaune est la dernière production en date du Label 619, écrite par Run et dessinée par Rours. Dans la lignée des productions du Label, c’est un récit qui s’inscrit dans le mélange des influences. Premier tome d’une série de trois annoncée, il démarre autour du feu de camp. Et comme tout bon feu de camp de vacances, il y a cette histoire racontée par les moniteurs visant à faire frémir les ados. Cette histoire de tueur au ciré jaune et sa machette pourrait bien faire basculer l’aventure du campement !

Slashmallow au feu de camp

Fin octobre, monstres et horreur ont pris place dans les allées de vos quartiers mais aussi dans celles des librairies. Mon choix pour le frisson n’a pas été difficile: le Label 619 sortait Jaune, par Run et Rours. Au scénario, Run n’est plus à présenter. Mais au cas où, on parlera de Mutafukaz, Doggybags, Lowreader ou A Short Story (j’avais pas eu le temps de chroniquer, mais gros gros conseil). Et je savais que son récit m’embarquerait. Jaune offre en effet un récit au rythme maîtrisé. Premier tome sur trois, nous avons ici un récit qui sert d’introduction. On découvre nos personnages, des ados en camps de vacances et l’équipe qui les encadre. Le récit se place énormément dans les interactions d’un groupe, les relations entre chacun et chacune ainsi que les sentiments, amicaux ou non. Et comme souvent avec Run, le récit ne prend pas de pincettes.

#NousSlashons

Mais ce tome offre bien plus qu’une présentation. C’est un vrai lancement de l’histoire, le premier acte. Lorsque l’on referme le livre, on a ce sentiment d’une première partie conclue et on attend sa suite comme on attend un autre volet d’un film. Car avec Jaune, Run et Rours nous offre une lecture digne des films du genre. Mystère, tension et bien sûr du sang, simple et gratuit ! Les illustrations de Rours sont également impeccables. Le trait, la découpe, le rythme, c’est un travail bien mené. D’ailleurs, son style et ses influences amènent le récit dans un format peu habituel dans le Label 619. En effet, Jaune tient avant tout un manga. Dans un format à la française dans le sens de la lecture, c’est un petit format, en noir et blanc. Enfin, presque. Quelques pages sont en couleurs, ces pages correspondent à des situations hors du récit principal au sein du campement. Un changement spatio-temporel qui m’a un peu fait revenir en arrière par moment je dois l’admettre.

Avec ce premier tome de Jaune, Run et Rours m’ont donné envie d’avoir la suite. C’est un slasher prenant, au rythme maîtrisé dans le récit comme dans le dessin. On est face à un sujet que l’on apprécie de redécouvrir, dont on apprécie les petites références.

Ils ont kiffé :

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