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Joker Fini de rire

 
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6 votants

 

Point(s) fort(s) :


La finesse d'écriture de DeMatteis
Le traitement introspectif du Joker et de Batman dans le premier récit

Point(s) faible(s) :


Deux récits inégaux
Les dessins de Joe Staton


 
En résumé
 

L’anniversaire de notre clown préféré arrivant à grand pas, Urban nous fait le plaisir de sortir plusieurs titres consacrés au prince du crime. L’une des sorties les plus curieuses le concernant étant Joker Fini de rire. Compilation de deux récits centrés sur le Joker : Saint d’esprit et Joker : l’avocat du diable.

 
Infos techniques
 

Scénario : Chuck Dixon, JM De Matteis
Dessin : Joe Staton, Graham Nolan
Encrage : Steve Mitchell, Scott Hanna
Couleur : Digital Chameleon, Heroic Age
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 13 septembre 2020 par

 
Dans le détail...
 
 

The Joker who (doesn’t) laughs ?

L

’anniversaire de notre clown préféré arrivant à grand pas, Urban nous fait le plaisir de sortir plusieurs titres consacrés au prince du crime. L’une des sorties les plus curieuses le concernant étant sans nul doute le comics : Joker Fini de rire. Compilation de deux récits centrés sur le Joker, datant respectivement de 1994 et 1996 : Saint d’esprit et Joker : l’avocat du diable. A la lecture de ses deux récits, la compilation s’avère plutôt bien pensée.

Saint d’esprit est une histoire en quatre chapitres de 1994, correspondant aux chapitres 65 à 68 de Batman : Legends of the dark knight. Le premier chapitre pose les bases du récit, le Joker a réussi à tuer Batman, son plus grand ennemi ! Mais maintenant que sa némésis n’est plus, à quoi bon continuer ses petites blagues ? Le Joker décide donc de mener une vie « normale » en adoptant un nouveau nom, Joe Kerr. Mais peut être que la chauve-souris n’a pas donné son dernier mot…

Un Joker humain !

Saint d’esprit fut une réelle surprise. Après un premier chapitre vraiment classique, je n’étais pas des plus emballé. Mais la lecture des suivants m’a vite détrompé. Que cela soit pour le Joker ou pour Batman, l’histoire est un véritable prétexte pour élaborer un traitement introspectif captivant des deux personnages. Chacun mène à sa façon un combat de tous les jours, qui les épuisent. Ils se livrent totalement dans une cause, quitte à s’oublier, à ne plus vivre qu’à travers une « mission ». Que cela soit faire régner la justice ou la terreur.

Voir un Joker essayer de mener une vie « normale » et de l’autre coté un Batman se remettre de ses blessures et enfin vivre pour soi, est formidablement rafraîchissant. Les deux vivent une vie pour eux avec les autres. Cela grâce à deux femmes, qui vont les accompagner tout le long du récit. Ces deux personnages féminins que tout oppose vont être un véritable vecteur de changement pour le Joker et Batman. Mais comme vous le ferez, changer n’est pas chose aisée…

Le Joker et Batman apparaissent ici comme terriblement humains, mais aussi plus proches que jamais. Ils apprendront aussi que l’un ne peut exister sans l’autre, qu’ils ont besoin de se faire face. Thématique récurrente concernant le Chevalier noir (que le deuxième film de Nolan a formidablement retranscrite) qui me fascine toujours autant.

Un récit rafraîchissant, humain, important pour la compréhension du Chevalier noir autant que du Joker. Ses seuls points négatifs seront les dialogues sonnant parfois faux, mais surtout d’un dessin de Joe Staton ayant particulièrement vieilli, qui dessert la force de l’écriture de DeMatteis.

Un second récit fade.

Difficile pour le second récit de passer derrière Saint d’esprit. De fait, Joker : L’avocat du diable, le second récit de ce comics m’a beaucoup moins emporté. Si le dessin de Graham Nolan a plus supporté le poids des années (la colorisation aidant), l’écriture de Dixon est bien moins fine que celle de son prédécesseur.

Moins psychologique, nous nous retrouvons plutôt face à un pur récit d’enquête, malheureusement pas des plus intriguant. Le Joker est accusé d’avoir empoissonné des timbres, mais es-ce bien lui ? Batman part à la recherche de preuves tandis que le Joker se retrouve en prison.

L’enquête ne se révèle que peu surprenante. Le Joker quant à lui est comme dans l’histoire précédente, bien mis en avant, mais avec bien moins de finesse. La folie du personnage ne sonne plus aussi juste, presque cliché. Le réel intérêt de l’issue d’une centaine de pages se trouve plus du coté de Batman voulant innocenter son ennemie malgré le mécontentement de tous, et l’idée de justice que défend le personnage.

Une compilation sur le Joker avec deux comics mettant en valeur notre clown préféré et ses rapports avec le chevalier noir, pour un résultat en demi-teinte. Une première histoire sonnant terriblement juste et une seconde bien moins entrainante.
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      L’anniversaire de notre clown préféré arrivant à grand pas, Urban nous fait le plaisir de sortir plusieurs titres consacrés au prince du crime. L’une des sorties les plus curieuses le concernant étant Joker Fini de rire. Compilation de deux récits centrés sur le Joker : Saint d’esprit et Joker : l’avocat du diable.

      [Retrouvez l’article de ginlange à l’adresse Joker Fini de rire]

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