Joyride Intégrale
Point(s) fort(s) :
Les personnages s'étoffent et évoluent très bien
Le discours sur la diversité et la tolérance, réussi
Point(s) faible(s) :
Le final compressé
Joyride est une réussite. Jamais original, il est doté de personnages qui se développent très bien malgré un début pas emballant. L’exploration et l’imagination développées par les auteurs et Marcus To fonctionnent à plein et l’histoire devient très vite entraînante.
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Editeur : Glénat Comics
Un joyeux ride, sans drogues !
Joyride est le nouveau comics de la collection Log-in qui se compose de titres Young Adult, donc pour un public adolescent principalement. Mais comme tout, ça n’empêche pas d’apprécier les titres lorsqu’ils sont bien écrits, et Joyride tombe dans cette catégorie. C’est un récit de SF très sympathique !
Enfilades de clichés au début
Pourtant, ça ne commence pas forcément super bien. Le début présente bien l’univers de cette Terre devenue une dictature mais les personnages sont franchement oubliables. Ils sont très génériques et leur seule envie de se barrer et explorer l’espace n’est pas d’une folle originalité. De plus, le caractère de Uma n’est pas des plus intéressants. Elle se pense cool alors qu’elle est juste pénible. Son ami, Dewydd, est hyper transparent, en amoureux transi et Catrin n’est pas non plus à l’avenant, ex-soldat embarquée dans l’aventure par hasard, elle râle en permanence. Ça va être comme ça pendant deux chapitres et après, il va y avoir un twist qui va montrer qu’il y a plus dans ces personnages.
Un récit sincère dans sa démarche
Que l’on soit clair, le récit n’est jamais original: il est bourré de facilités mais il y a une âme chez les personnages et une sincérité dans ce que les auteurs proposent. Lorsqu’ils se développent, les personnages révèlent des doutes, des failles et une envie de progresser. Les milieux explorés sont franchement cools à découvrir, les situations sont tour à tour marrantes et dramatiques, le rythme est vraiment bon. C’est finalement tout le discours sur la différence, sur la diversité qui fait plaisir.
Encore une fois, ce n’est pas original mais c’est suffisamment bien traité pour parvenir à me capter et à m’embarquer. Surtout, c’est que passé les deux premiers chapitres, les scénaristes semblent comprendre qu’il faut injecter des enjeux mais aussi du caractère dans les personnages. En même temps que leur passé se dévoile, c’est notre intérêt pour eux qui grandit. Leurs aventures deviennent ainsi intéressantes à suivre grâce à de bonnes idées, mêlant découverte de l’inconnu, prise de conscience et action.
Si je devais pointer un gros problème, ce serait le final, un peu trop précipité. Il aurait mérité un ou deux numéros supplémentaires afin de mieux réussir à faire exister un événement dramatique qui arrive aux deux-tiers du récit. C’est dommage parce qu’il est réglé très rapidement et si on ressent bien l’impact sur les personnages, un temps supplémentaire aurait permis de faire exister ce moment un peu plus longtemps. De la même façon, la conclusion semble arriver de manière trop évidente, un peu trop facile et l’ensemble du dernier numéro semble compressé.
Du côté des dessins, rien à redire. Marcus To est excellent et propose des planches souvent belles avec un sens du dépaysement très agréable et un style vestimentaire assez cool pour les personnages. La colorisation de Irma Kniivila sublime l’ensemble, permettant de donner une grande crédibilité aux univers imaginés par le dessinateur grâce à une grande vivacité.
Bref, le comics Joyride est une réussite. Jamais original, il est doté de personnages qui se développent très bien malgré un début pas emballant. L’exploration, l’imagination développées par les auteurs et Marcus To fonctionnent à plein et l’histoire devient très vite entraînante.
La note de Comics Grincheux :
L’avis de Dram00n :
Je rejoins l’avis de Comics Grincheux sur beaucoup de points différents. Le récit n’est jamais original ou innovant mais se construit autour de personnages attachants et d’un univers plutôt bien exploité. Baser son histoire dans l’espace avec une multitude de planètes, c’est le risque de vouloir trop en montrer afin d’exploiter toutes les idées possibles. Ici ce n’est pas le cas, on ressent la richesse de l’univers mais les auteurs ne tombent jamais dans le surplus et ne montrent que ce qui est nécessaire. L’histoire se développe de manière construite et structurée et se base principalement sur le développement des personnages.
Comme pour son scénario, les personnages de Joyride sont assez classiques et convenus. Pour autant, on les sent évoluer au cours du temps et ils restent attachants tout au long de l’histoire. On regrettera malgré tout des twists trop prévisibles et des dialogues trop convenus également. Je regrette également la possibilité de surprendre non saisie par les auteurs qui pouvaient donner un petit plus à ce récit et lui offrir plus de saveur.
Niveau dessins, c’est un gros plaisir d’admirer les pages de Marcus To. Le travail des couleurs est également superbe et donne toute la saveur au récit à mes yeux. C’est justement ce dernier, couplé au jeu des lumières, qui donne l’envie de tourner la page. Les compositions et les dessins sont dynamiques et ce sont eux qui donnent tout le rythme au récit.
Joyride est un comics déjà-vu sans grande originalité, mais tout ce qu’il fait il, le fait bien. Malgré tout, je reste avec un goût amer que les auteurs n’aient pas saisi la chance de nous surprendre quand l’occasion s’est présentée. La frustration de n’avoir qu’un bon dessert quand je pouvais avoir un dessert étoilé.
La note de Dram00n :
L’avis de Captain Talbot
Une bande d’ados embarqués dans une aventures spatiale, c’est que vous réserve le comics Joyride. Pour cela vous suivrez Uma, Dewydd et Catrin, les trois héros de ce titre. Trois héros au profil assez classique au final, vous n’aurez pas de grande surprise lorsque vous découvrirez leurs caractères et leurs origines. Ils ont forcément un passif qui les fera entrer en conflit à un moment ou à l’autre.
La Terre est calfeutrée derrière un immense bouclier, de telle sorte qu’il protège les habitants d’une attaque extérieure mais les empêche aussi de voir les étoiles. Il y a un seul régime politique pour gouverner tout le monde, et il est évidement totalitaire. C’est cette pression qui pousse Uma et Dewydd à s’enfuir, entraînant Catrin dans leur sillage.
L’univers que nous offrent les auteurs est très riche, volontairement ils ont la sagesse de ne développer que les aspects nécessaire à l’intrigue. Cependant à jouer à ce jeu, à mon avis, ils ne développent pas suffisamment l’aspect totalitaire de la Terre. Pourtant ils semblent avoir imaginé une société assez complexe avec une résistance bien en place. Ce côté de l’histoire, qui est pourtant le point de départ et le point final de leur trame, est même balayé assez rapidement et le final est expédié.
Malgré ces points, la narration est fluide on se laisse porter par cette histoire. La relation entre les personnages est certes sans surprise, mais se goupille bien. On s’attache à eux, et ce de manière assez rapide. Les sentiments sont crédibles et pas surjoués, nous faisant passer de bons moments.
Les dessins de Marcus To sont efficaces: ils nous font ressentir aussi bien les sentiments que l’action. Il se fait plaisir avec le design des différentes sortes de peuples extra-terrestres pour notre plus grand plaisir.
Au final, j’ai passé un bon moment de lecture avec Joyride mais les auteurs ont planté tellement de graines que j’aurais aimé en voir pousser une ou deux de plus pour nous offrir un titre surprenant et incontournable.
Joyride est un comics d’aventure spatiale sympathique mais ultra classique dans les rebondissements et les personnages.
La note de Captain Talbot :
Ils ont kiffé :
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