Justice League intégrale Tome 1
Point(s) fort(s) :
L'écriture des personnages par moments
Les dessins de haute volée
Le rapport prix/pages
Point(s) faible(s) :
L'écriture des personnages à d'autres moments
Le traitement des vilains en général
Si la Justice League de Geoff Johns est victime d’une véritable diabolisation par certains fans, ce n’est absolument pas mérité. La série n’est pas non plus un immanquable mais elle se lit avec plaisir et, si vous êtes amateurs de grands spectacles, il s’agit très clairement de l’un meilleurs comics blockbuster.
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Editeur : Urban Comics
Darkseid est… Un peu idiot
Depuis un petit temps déjà, Urban Comics réédite les séries New 52 dans des intégrales aux prix très alléchants. Ce premier volume de la Justice League scénarisé entièrement par Geoff Johns rassemble donc les trois premiers tomes de la précédente édition à un prix défiant toute concurrence. Étant donné la différence qualitative des trois histoires, nous les analyserons chacune séparément.
La première histoire nous présente les nouvelles origines de cette Justice League version New 52 composée de Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Aquaman, Green Lantern et Cyborg. Portée par le coup de crayon très cinématographique de Jim Lee, cette nouvelle « origin story » est un véritable blockbuster hollywoodien : les scènes d’action sont impressionnantes, belles et dynamiques. Chaque membre de la League joue son petit rôle et les interactions entre les différents personnages (particulièrement celles entre Batman et Green Lantern) sont drôles et efficaces.
Néanmoins, si le récit a les qualités d’un blockbuster hollywoodien, il en a également ses défauts : le récit propose peu si ce n’est ses scènes d’action et son vilain qui est très peu intéressant. Geoff Johns décide de mettre en scène le terrible Darkseid comme le premier antagoniste de sa League et, alors que le personnage est censé être un être extrêmement intelligent, malin et retors, il est plutôt représenté ici comme une brute un peu idiote qui ne semble avoir comme seul talent ses poings et les lasers qui lui sortent de ses globes oculaires. Si vous désirez lire de meilleures histoires sur Darkseid, je vous conseillerais plutôt Final Crisis ou Mister Miracle. Sans être transcendant, ce premier arc de la Justice League est une lecture fun mais un peu simpliste.
Geoff Johns enchaîne avec un second arc assez décevant. Si l’idée de base, introduire un élément de discorde au sein de la League encore jeune et instable, est intelligente, son exécution est maladroite. Les rapports entre les membres de la League sont peu réussis, le nouveau vilain est oubliable au possible (d’ailleurs, on ne l’a plus jamais revu par la suite) et même les scènes d’action, pourtant dessinées par Jim Lee, paraissent bien fades. Dommage.
Après deux premiers arcs en demi-teinte, Geoff Johns décide d’opérer un cross-over avec la série Aquaman qu’il scénarisait également à l’époque : « Le trône d’Atlantide ». Dans ce récit nous voyons Atlantide, à la suite de manigances extérieures, déclarer la guerre au monde de la surface. S’en suit alors un récit d’action très rythmé, beau (il s’agit d’Ivan Reis aux dessins, après tout) et aux vrais enjeux.
Comme on peut s’y attendre, le personnage le plus mis en avant est Aquaman. Le roi d’Atlantide se retrouve coincé au milieu des deux camps et se voit obligé d’opérer des choix qu’il se refusait à faire jusque là. À travers cette histoire, Geoff Johns parle de la peur des responsabilités, de l’acceptation par les autres, de trouver sa place, etc. Geoff Johns réussit le tour de force de montrer en quoi Aquaman est un personnage passionnant malgré la grande place de l’action. S’il s’agit toujours d’un récit blockbuster, « Le Trône d’Atlantide » est fait avec plus d’intelligence et de subtilité que les deux premières histoires de ce volume et les surclasse complètement en terme de qualité. Mentionnons tout de même que ce cross-over est également présent dans le premier tome des intégrales d’Aquaman de Geoff Johns. Si certains déploreront le doublon, je suis assez heureux personnellement qu’il se retrouve dans les deux ouvrages étant donné que l’histoire a des répercussions dans les deux séries.
Si la Justice League de Geoff Johns est victime d’une véritable diabolisation par certains fans sur le net, ce n’est, selon moi, absolument pas mérité. La série n’est pas non plus un immanquable mais elle se lit avec plaisir et, si vous êtes amateurs de grands spectacles, il s’agit très clairement de l’un meilleurs comics blockbuster que vous pouvez vous dégoter chez DC Comics.
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