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Kaijumax Tome 1

 
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Vos notes
9 votants

 

Point(s) fort(s) :


Une critique acerbe et sans concessions de la domination humaine
L'intelligence dans l'utilisation des références
L'édition de Bliss, superbe

Point(s) faible(s) :


Personnes sensibles, s'abstenir


 
En résumé
 

Kaijumax est un coup de cœur. Acerbe, critique et sarcastique, le comics n’épargne rien ni personne et brosse un portrait assez franc de la société au travers de l’analyse de la domination humaine sur son environnement.. Les dessins y sont superbes, accompagnant magnifiquement le propos

 
Infos techniques
 

Scénario : Zander Cannon
Dessin : Zander Cannon
Couleur : Jason Fischer
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 28 juin 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

This is (not) Zilla !

Kaijumax est un comics intégralement réalisé par Zander Cannon qui a notamment collaboré avec Alan Moore sur Top 10. Comme son nom l’indique, c’est un hommage aux Kaijus (les films de monstres japonais comme Godzilla) mais réduire le tome 1 de Kaijumax à cela serait certainement un peu facile et trop réducteur.

Monstrueusement intelligent

En effet, ce qui surprend dès le départ, c’est la richesse thématique qui s’offre au lectorat. Pour celles et ceux qui avaient déjà lu l’extrait du Free Comic Book Day, c’était connu mais ceux qui vont découvrir l’œuvre par ce tome seront certainement bluffés. Si la capture de Electrogor, le Kaijū que nous allons suivre pendant tout le tome est le point de départ d’une satire de l’univers carcéral, de nombreux autres aspects se juxtaposent pour former un nombre de métaphores sociales vraiment captivantes.

L’ensemble de ce premier livre est infusé par le thème de la domination humaine sur tout son environnement. Ici, c’est la domination des autres espèces et, de manière plus large, de celui qui est différent qui prédomine. Dès lors, l’auteur traite autant de racisme que d’animalisme. Mais ce n’est pas tout puisque les Kaijūs ne sont pas les seuls à être mis en avant car on retrouve aussi les gardiens de prison qui peuvent se transformer en personnages géants tout droit sortis d’un super sentai (Bioman et consorts). Nous allons également les suivre eux dans leur vie quotidienne et voir comment ils gèrent cette situation, leur place dans le système.

Pas monstrueusement nostalgique

Si je pouvais craindre l’abus de références et que cela donne un cas typique de récit à base de name-dropping ou blindé d’échos à des scènes de films, cela n’est pas le cas. Ce n’est pas Stranger Things, car s’il y a des hommages plus ou moins appuyés/évidents, ils servent aussi grandement le propos du récit et n’empêchent jamais le récit d’exister par lui-même. D’ailleurs, les nombreux bonus de Bliss Editions permettent de comprendre à quel point Zander Cannon est un dingue de Kaijūs et de super sentai.

Avec plein d’humour et de sarcasmes, l’artiste parvient à créer un univers complet, riche, dense où chaque personnage existe. On suit chacun d’entre eux avec plaisir mais attention, c’est un récit qui épargne peu. Il y a beaucoup de violence dans la prison et en-dehors avec les autres personnages et cela peut parfois être insidieux selon votre degré de sensibilité. Soyez donc prévenus, sous ses atours bon enfant, Kaijumax est surtout une critique franche et brutale de notre société.

Du côté des dessins, la patte de Zander Cannon me plaît énormément. Ses designs sont hyper référencés mais chacun des Kaijūs parvient à exister par lui-même. Le trait rond, mignon, très manga dans l’esthétique me fait fondre mon petit cœur d’autant plus que les compositions de pages sont très souvent bien trouvées avec une belle profusion d’idées.

Pour moi, ce tome 1 de Kaijumax est un coup de cœur. Acerbe, critique et sarcastique, le comics n’épargne rien ni personne et brosse un portrait assez franc de la société dans laquelle nous vivons.

La note de Comics Grincheux :

 


L’avis de Captain Talbot

Bienvenue sur l’île prison de Kaijumax, une île où comme son nom l’indique sont enfermés tous les Kaijū dangereux ou supposés dangereux. Comme le dit mon compère Grincheux, les Kaijū sont des monstres géants issus de la culture japonaise. Il ont donc une taille rivalisant avec les plus hauts immeubles et la force colossale qui l’accompagne.

Monstres en prison !

Kaijumax nous raconte le quotidien de cette prison hors norme mais aussi du monde qui l’entoure. Avec comme fil directeur, le sort d’Electrogor qui intègre la prison au début du récit. D’ailleurs, dès le début, on sent le parti pris de l’auteur. En effet, Electrogor est capturé alors qu’il est en train de chercher de la nourriture pour ses enfants, et n’aura de cesse tout au long du récit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour retourner auprès de ses enfants. Un trait de caractère bien humain pour un Kaijū.

Et ça continue tout au long du récit, toutes les péripéties sont un moyen de faire une critique ou du moins de mettre en lumière un pendant de notre société. Évidement, la critique du système carcéral est en pointe et l’on retrouve tous les sujets présents dans les livres et films sur le sujet : communauté, rivalité inter-gang, règlements de compte, corruption de gardien, trafics en tout genre…

Réflexion gigantesque

Mais la réflexion est plus grande car c’est tout un système répressif qui est sous le feu des projecteurs alors que l’origine des Kaijū est humaine. Entre les essais nucléaires, bombardements, avancées technologiques, intelligences artificielles, etc. Les origines sont variées et à chaque création de monstre, les hommes vont chercher à y répondre par la force et l’emprisonnement sans jamais se remettre en question.

Kaijumax est un livre très fort car il pousse à la réflexion sous un fond de divertissement. Le propos du livre est profond mais parait léger grâce à l’humour parsemé au fil des pages.

Le dessin est le point noir du livre, il ne m’a pas transporté. Heureusement que le récit était suffisamment puissant pour me faire passer au delà. Le design des personnages et des Kaijūs m’a semblé parfois raté, surtout au niveau des visages des humains. Cela dit ce point, certes négatif, s’oublie complètement à la lecture laissant place à une lecture enrichissante.

Ce tome 1 de Kaijumax est clairement un livre à lire, un récit profond servi par un ton léger permettant de sensibiliser un large public.

La note de Captain Talbot :

 

Ils ont kiffé :

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Kaijumax est un coup de cœur. Acerbe, critique et sarcastique, le comics n’épargne rien ni personne et brosse un portrait assez franc de la société au travers de l’analyse de la domination humaine sur son environnement.. Les dessins y sont superbes, accompagnant magnifiquement le propos

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Kaijumax Livre 1]

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