Klaus Tome 2
Point(s) fort(s) :
L'optimisme et la naïveté présente dans chaque histoire
Des ébauches de discours intéressante
Les dessins qui déglinguent la rétine !
Point(s) faible(s) :
Une première histoire classique
Une deuxième histoire souvent confuse
Ce tome 2 de Klaus m’a déçu. Les histoires proposées ne sont pas dingues, l’une est simple mais efficace, l’autre part dans tous les sens, sans véritable tenue. Pourtant, l’ensemble déborde d’une imagination débridée et rafraîchissante. Ce qui est indéniable, ce sont les dessins de Dan Mora, absolument superbes.
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Editeur : Glénat Comics
Plus de MP ?
Klaus avait été une excellente surprise à Noël dernier. Grant Morrison proposait une histoire légère, puisant dans ses thématiques traditionnelles. Le Père Noël y était présenté comme un super-héros dans un univers plein de fantaisie, revenant aux origines du mythe.
J’attendais donc ce nouveau tome avec une certaine impatience, d’autant que j’aime beaucoup l’auteur (comment ça, vous êtes déjà au courant ?!). Quelle ne fût pas ma petite déception à la fin du tome. Non pas que ce soit mauvais mais les histoires proposées ne sont pas très passionnantes.
Ici, ce sont deux histoires longues qui nous sont offertes. C’est en fait le nouveau format de Grant Morrison et Dan Mora sur le projet Klaus. Chaque année, à Noël, une grosse histoire d’une quarantaine de pages sort et c’est tout. Problème, dans les deux histoires la temporalité est foutraque. On ne comprend pas à quel moment l’histoire se déroule par rapport à la mini-série ou l’une par rapport à l’autre. Ce qui ne serait pas gênant si les personnages ne faisaient pas souvent référence à des moments passés. Je pense que c’est surtout un moyen pour Grant Morrison de montrer que Klaus a une existence longue et le potentiel des futures histoires mais cela est frustrant.
Klaus frustration
La première histoire est très sympathique. Klaus va combattre une sorcière qui a kidnappé des enfants. Morrison en profite pour glisser un message gentiment écologiste mais trop peu abouti. C’est d’autant plus dommage quand on connait l’auteur et ses convictions personnelles. Mais ce qui frappe, c’est surtout son utilisation de mythes existants qui fonctionne à fond avec la Sorcière de l’Hiver manipulant des enfants. L’histoire déborde de naïveté, d’optimisme et c’est frais.
La deuxième histoire est bien plus étrange car très Morrison. L’auteur part dans des ruptures de ton et de style fréquente et se montre parfois frustrant. J’ai trouvé l’auteur peu clair dans son propos, une habitude chez lui, qui passe pourtant bien chez moi, normalement. Ici, tout semble foutraque et peu construit alors qu’encore une fois, notamment dans la conclusion. Pourtant, il est impossible de nier l’imaginaire que l’on trouve à chaque page. Mettant de la science-fiction rétro dans cette histoire. L’ensemble est rempli d’idées, parfois contradictoires mais pourtant, comme souvent avec lui, Grant Morrison fait quelque chose de cohérent. Il distille un message sur la récupération opportuniste et purement commercial de Noël qui fait mouche et fait sens dans le propos global de Klaus depuis le premier tome.
Imaginaire débridé
Dans les deux histoires, ce qui frappe, c’est l’imaginaire débridé dont font preuve les deux artistes. On sent Grant Morrison sur une autre pente, entre cette série et a reprise de Green Lantern où il se concentre sur le déploiement d’une créativité visuellement débordante qu’il avait laissé de côté dans ses travaux récents.
Du côté des dessins, en revanche, Dan Mora propose un travail graphique absolument impeccable. Entre les deux numéros, son style évolue grandement et je me suis surpris à avoir un sentiment inversé face au scénario. Les dessins du premier numéro sont du très bon Dan Mora avec une finesse dans le trait assez dingue, proche du manga dans de nombreux aspects. Ceux du deuxième numéro propose un trait bien plus brut et sec qui colle avec le ton de l’histoire, assez sombre et noire. La colorisation est aussi incroyable avec une palette de couleurs plus ternes, comme si un filtre gris avait été appliqué sur l’écran.
Bref, ce tome 2 de Klaus m’a déçu. Les histoires proposées ne sont pas dingues, l’une est simple mais efficace, l’autre part dans tous les sens, sans véritable tenue ni intérêt. Le vrai bon point, ce sont les dessins de Dan Mora, absolument superbes.
Ils ont kiffé :
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