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Le Démon de Jack Kirby

 
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Vos notes
6 votants

 

Point(s) fort(s) :


La créativité à chaque page
L'amour pour des références bien employées
L'encrage de Mike Royer

Point(s) faible(s) :


Les personnages secondaires, lourds et peu utiles
Quatre premiers numéros qui se cherchent


 
En résumé
 

Le Démon de Jack Kirby ne m’est pas apparu comme un indispensable. Du point de vue d’un lecteur trentenaire et chiant comme moi, le récit montre les limites du scénariste. Néanmoins, impossible de nier le talent, la créativité qui déborde de chaque page ainsi que l’amour dont fait preuve l’artiste à chaque moment.

 
Infos techniques
 

Scénario : Jack Kirby
Dessin : Jack Kirby
Encrage : Mike Royer
Couleur : Jack Kirby
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 29 novembre 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Il n’est pas rose, lui !

Jack Kirby fût l’un des grands du monde des comics ! Aux côtés de Stan Lee, il a permis de créer certains des personnages les plus iconiques de Marvel. Chez DC, il a créé un monde grandiose dans Le Quatrième Monde. Urban Comics nous propose aujourd’hui une œuvre peut-être moins connue de Jack Kirby : Le Démon !

Jack Kirby était quelqu’un de prodigieux, un visionnaire comme il en existe peu dans les milieux artistiques. Si on devait néanmoins lui trouver un défaut, ce serait sa profusion d’idées. Le Quatrième Monde en était la preuve, il se concentrait moins sur la cosmogonie que sur une grande profusion d’idées et sautait souvent du coq à l’âne sans trop de transition. Le Démon est moins pétri de ce défaut. Plus direct, l’auteur opte pour une approche plus franche, sans doute conscient des défauts de l’opus magnum qui a précédé.

Aie, aie, les personnages !

Néanmoins, il faut bien le dire, j’ai trouvé les quatre premiers numéros lourds. On sent l’auteur quelque peu en peine pour trouver un équilibre entre sa volonté de rendre hommage pleinement aux films d’horreur qui l’ont marqué et raconter la vie de Jason Blood, désormais perturbé par Étrigan, le Démon du titre. Ce qui alourdit d’autant plus le récit, ce sont les personnages secondaires. Deux amis masculins de Jason : Harry et Randu. Si ce dernier est intéressant car il possède des pouvoirs permettant de créer une relation intéressante avec Jason, le premier est véritablement chiant. Geignard, déconnecté du monde démonologique, il aurait pourtant pu être intéressant en faisant preuve de pragmatisme. Mais non ! C’est un type lourd, mettant tout en doute de manière condescendante qui pouvait passer dans les années 1970 mais me donne désormais envie de le baffer. Et je ne vous parle pas de la blonde de service, tout juste bonne à être mise en danger.

Amour et créativité partout !

Dès lors, ce n’est pas de ce côté que le récit sera intéressant. Évidemment, il faut se remettre dans le contexte de l’époque mais cela reste difficilement supportable pour un certain lectorat. Malgré tout, il y a dans le comics, un imaginaire qui se développe et des références quasiment toutes bien digérées. Quasiment car certaines sont un peu forcées. Néanmoins, Jack Kirby parvient à en intégrer la majorité de façon harmonieuse dans ses intrigues. Il rend autant hommage au loup-garou, au fantôme de l’opéra qu’à la créature de Frankenstein. À chaque fois, elles sentent un amour sincère envers des monuments de la pop-culture. C’est cet aspect généreux et sincère qui a su me séduire, me faisant quelque peu passer au-delà des défauts cités auparavant. Puis, dès que ça parle de Camelot, il y a un petit quelque chose qui me fait vibrer !

Impossible de pas terminer sans mentionner les dessins de Jack Kirby, le Démon est somptueux, réhaussé par l’encrage de Mike Royer. Le trait est dynamique et chaque planche montre une maîtrise folle du médium. Difficile d’attaquer Jack Kirby sur quoique ce soit tant chaque planche regorge d’idées. La direction artistique, le sens du détail, tout force le respect, même si l’artiste expérimente moins que dans le Quatrième Monde.

Bref, Le Démon de Jack Kirby ne m’est pas apparu comme un indispensable. Du point de vue d’un lecteur trentenaire et chiant comme moi, le récit montre les limites du scénariste. Néanmoins, impossible de nier le talent, la créativité qui déborde de chaque page ainsi que l’amour dont fait preuve l’artiste à chaque moment. Une bonne série mais moins marquante que Le Quatrième Monde !

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
      Maître des clés

      Le Démon de Jack Kirby ne m’est pas apparu comme un indispensable. Du point de vue d’un lecteur trentenaire et chiant comme moi, le récit montre les limites du scénariste. Néanmoins, impossible de nier le talent, la créativité qui déborde de chaque page ainsi que l’amour dont fait preuve l’artiste à chaque moment.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Le Démon de Jack Kirby]

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