Le Mur tome 1

On écrit sur les murs à l’encre de nos veines…

Dans un futur post-apocalyptique, le monde n’est que ruines et désolation. La civilisation n’est plus et l’humanité vit de pillages et de bidouille, s’organisant en villages de fortune ou en caravanes d’épaves vrombissantes où la brutalité fait société. Dans cet enfer, Solal, jeune et habile réparateur, fait ce qu’il peut pour protéger sa sœur Eva atteinte d’une grave maladie respiratoire. Mais alors que leur réserve de médicaments s’épuise, ils n’ont plus qu’un seul espoir : se rendre au « Mur », une gigantesque enceinte imprenable et gardée par de monstrueux robots. À l’abri y vivrait une communauté de gens puissants, protégée du reste du monde, avec toutes les ressources nécessaires à leur survie… Mais qui sait ce qui se cache véritablement à l’intérieur ?

L’avis de “DrComics” :

Avec Le Mur, Glénat nous propose une nouvelle plongée dans un univers post apocalyptique. Ce voyage repose sur une idée et un scénario (initialement prévu pour le cinéma) d’Antoine Charreyron. Mais c’est finalement sous les pinceaux de Mario Alberti que le projet verra le jour !

Un récit qui va dans Le Mur ?

Et bien en fait non, Le Mur évite justement d’y aller…dans le mur !

Malgré un mélange d’influences très vaste (Gunm, Mad Max, Elysium, etc.), le récit parvient à trouver sa propre identité, choisissant un angle plus intimiste en s’intéressant à un frère et une soeur essayant de survivre dans un monde en perdition.

Une introduction un peu légère !

Le récit proposé par Le Mur, est finalement assez classique dans l’ensemble même si celui-ci se révèle plaisant à suivre. La quête de notre héros est simple et humaine et ne s’embarrasse pas de complots politiques faussement compliqués. Il doit traverser le mur et sauver sa sœur !

Néanmoins, on ressent un léger sentiment de “pilote automatique” qui, s’il n’est pas déplaisant, ne nous fait pas sauter au plafond. Du moins jusqu’au twist final qui m’a réellement surpris, à l’opposé de ce que j’imaginais et emmène le titre dans une autre direction qui relance l’intérêt !

Une jolie pirouette qui donne envie de lire le second opus, celui-ci n’étant finalement qu’une introduction à la vrai trame de fond du récit. Néanmoins pour une saga prévue en 3 tomes, j’espérais quelque chose d’un petit plus dense, même pour un premier tome.

Un univers soigné et bien représenté !

Je ne connaissais pas le travail de Mario Alberti et j’ai été plutôt séduit. J’y ai trouvé des similitudes avec le trait de Hayden Sherman, mais en plus accessible et moins rigide.

Les planches sont généreuses en détails, et les différents cadrages permettent de mieux se représenter cet univers crasse et sec qui sent la poussière. La générosité se fait aussi dans les séquences d’action avec un découpage dynamique, qui malheureusement laisse parfois sa place à un certain manque de lisibilité à plusieurs moments.

Rien de vraiment préjudiciable, le titre ayant une identité visuelle forte et franchement de haut niveau !

Avec le Mur, Glénat propose une trilogie post apocalyptique qui, malgré un rythme assez lent dans ce premier tome, parvient à dégager une belle identité et de belles promesses pour la suite !