Les chroniques d’Under-York Tome 1
Point(s) fort(s) :
L'univers intéressant
Les personnages attachants
Point(s) faible(s) :
Direction le port du bas ! Les chroniques d’Under-York est une création pour le label Log-In de Glénat. A sa tête, on retrouve un scénariste français, Sylvain Runberg et la dessinatrice, Mirka Andolfo (que l’on connait pour Contro-Natura). L’histoire nous plonge dans un New-York divisé en deux, entre une partie normale et une partie magique, […]
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Editeur : Glénat Comics
Direction le port du bas !
Les chroniques d’Under-York est une création pour le label Log-In de Glénat. A sa tête, on retrouve un scénariste français, Sylvain Runberg et la dessinatrice, Mirka Andolfo (que l’on connait pour Contro-Natura).
L’histoire nous plonge dans un New-York divisé en deux, entre une partie normale et une partie magique, le fameux Under-York du titre. A la tête du récit, on retrouve une jeune fille qui s’est échappée de ce monde magique pour vivre de sa passion : la peinture. Alison est plutôt attachante, sa volonté de s’échapper d’un monde dans lequel elle ne se sent pas à l’aise est classique mais bien écrite, sans trop d’effets ou d’artifices.
Le récit va à la fois s’équilibrer entre la découverte d’Alison et l’introduction de l’Under-York. Ce dernier aspect est très réussi et a su me séduire. L’univers magique prend appui sur de nombreuses mythologies différentes et différents types de magie présentées de manière assez classique mais sublimées par la patte artistique de Mirka Andolfo qui assure autant sur les design des personnages que les compositions de page ou la colorisation. De plus, l’Under-York est formé par différentes communautés issues de l’immigration, donnant un caractère diversifié au récit.
Grosse introduction
Ce premier tome va nous faire comprendre que Alison fait partie d’une des familles majeures de l’Under-York et que sa famille est prise au piège par un démon surpuissant. Le problème majeur, c’est que l’histoire est super frustrante. Elle commence à peine que le récit se termine déjà en ayant été vite sur certains aspects. J’ai eu le sentiment d’avoir lu l’introduction d’un récit auquel il manquait un morceau qui lance définitivement le récit.
Le méchant est à peine introduit, on sait juste qu’il est vilain et surtout, l’environnement de l’Under-York est survolé. L’auteur nous introduit un cliffhanger auquel je ne suis pas sûr d’avoir compris quoique ce soit. On comprend peu ses tenants et aboutissants. L’ensemble semble avoir clairement souffert du format limité et j’ai le sentiment que l’intrigue a été découpée en trois tronçons de manière quelque peu forcée.
C’est dommage parce qu’il y a du potentiel, le personnage principal est plutôt sympathique, l’univers aussi mais l’ensemble est véritablement branlant. Par contre, la très bonne idée de la narration, ce sont les extraits du journal d’Allison sont un excellent moyen de nous attacher encore plus à l’héroïne mais aussi de plonger dans sa famille et l’environnement magique dans lequel elle a longtemps vécu.
Bref, ce premier tome des Chroniques d’Under-York est frustrant. L’univers semble intéressant et ne demande qu’à être exploité plus en profondeur. Malheureusement, il y a un énorme problème de construction et l’histoire se termine alors qu’elle démarre à peine, causant une grande frustration.
La note de Comics Grincheux :
L’avis de Captain Talbot
En ce moment, la magie et les sorcières ont le vent en poupe, Midnight Tales, Sabrina et bien d’autres séries nous réjouissent. Les chroniques d’Under-York se place sur ce créneau et nous offre une intrigue assez nouvelle en se basant sur une ville magique sous la ville et qui est gouverné par des magiciens du monde entier allant du vaudou à la magie irlandaise ou chinoise.
Les auteurs nous proposent de suivre la jeune Alison Walker héritière du savoir Vaudou mais voulant se détacher de la rigueur et de l’héritage familial de l’Under-York pour s’épanouir en tant qu’artiste à la surface. Le thème de l’émancipation adolescente est ainsi bien présent dans les pages du comics. Alors qu’elle réalise sa première exposition dans une galerie, elle va être rattrapée par son héritage. Sa puissance vaudou associée à celle de son frère vont être nécessaires pour vaincre la menace démoniaque qui menace New-York et l’équilibre entre la surface et l’Under-York.
Sa propre voie
J’ai été très agréablement surpris car malgré le sujet classique du rejet des enseignements parentaux qui finalement rattrapent le héros, je me suis laissé prendre dans l’aventure à une vitesse folle avec un attachement immédiat à Alison. Tous les personnages sont d’ailleurs assez charismatiques, que ça soit l’homme politique candidat à la mairie de New-York ou les membres du conseil de l’Under-York. Ce premier tome permet de mettre tous les éléments en place, de faire connaissance avec les différents protagonistes et nous donne des pistes pour la suite et surtout nous procure une nette envie de la lire.
La particularité de ce comics outre les ficelles scénaristiques, réside dans la narration, en effet chaque chapitre débute avec un extrait du journal intime d’Alison permettant de remettre l’histoire dans le contexte ou de l’approfondir un peu plus. La partie graphique réalisée par Mirka Andolfo, nous offre des dessins magnifiques et superbement mis en couleur. Le piège des combats de magie sont parfaitement surmontés par l’artiste qui nous livre des planches sur lesquelles on aime s’attarder.
Nouveau format de qualité
A noter que la collection Log-in s’éloigne du format souple, avec un volume cartonné au format franco-belge. Peut-être pour conquérir un lectorat n’ayant pas l’habitude du comics. De la même manière que les autres titres de la collection, les chroniques d’Under York est orienté vers un lectorat jeune adulte qui s’identifiera rapidement dans le personnage principal. Rassurez-vous, il est très agréable à lire pour les adultes.
Amateur de récit de magie, laissez-vous ensorceler par les Chroniques d’Under-York une expérience de toute beauté.
La note de Captain Talbot :
L’avis de Dram00n :
Je ne présenterai pas le titre, mes compères l’ont déjà très bien fait avant moi. Je vais donc aller à l’essentiel pour ce comics. Les Chroniques d’Under York a tout simplement été une frustration. J’ai la simple impression d’avoir rien lu.
Le titre fait 80 pages mais tourne en rond. Une fois passée l’introduction des personnages, on fait face à l’introduction du sujet et de ses enjeux. Une fois cette dernière abordée, on a le droit à une nouvelle explication du sujet et de ses enjeux et une présentation des personnages. Vous l’avez compris, c’est le serpent qui se mort la queue. Mais ce n’est pas tout. Le titre est doté de plusieurs extraits de journal (une dizaine de pages en cumulé) qui font des séparations dans la construction du récit, dont un extrait à la toute fin du titre qui finalement résume ce qu’on a lu pendant 80 pages. Et ces extraits me dérangent justement.
Gâchis trop introductif
Avec l’intention d’enrichir son univers, Sylvain Runberg gâche une belle opportunité sur ce premier tome.. En lieu et place d’utiliser du texte, il aurait du mettre en scène ce qu’il voulait raconter. Cela aurait permis d’éviter la redondance des propos tout au long de ce premier volume, et surtout de donner encore plus de matière pour Mirka Andolfo.
Le titre regorge d’autres défauts, dans son récit comme dans sa construction. Comme évoqué, il y aura trois tomes et, selon moi, ce premier tome ne raconte pas grand chose. On a donc une histoire dont un tiers est consacré à la mise en place du récit. On nous présente un méchant dont on ne sait rien sauf qu’il est très méchant. Et cela sans aborder le cliffhanger de fin que j’ai trouvé complètement bateau. Du coup, pourquoi de la frustration et pas de la déception ? Parce que j’ai tout de même été séduit par l’univers du titre. Notamment, les différentes mythologies sur lesquelles s’appuie le titre pour la magie.
Un très beau récit
Je savais en ouvrant Les Chroniques d’Under York que les dessins allaient me plaire. J’avais apprécié le travail de l’artiste sur Contro Natura (également chez Glénat) et je ne doutais pas que retrouver son trait serait un plaisir pour mes yeux. A être confronté à une nouvelle œuvre de l’autrice italienne, j’ai été frappé par son character design. On retrouve les mêmes personnages que dans son titre phare (avec né de cochon et cornes de bouc en moins). Même si ce n’est pas la seule à avoir ce “défaut” (c’est le cas pour un dessinateur reconnu comme Sean Murphy par exemple), cela reste regrettable quand on voit son talent et ses traits.
Les Chroniques d’Under York ne m’est peut-être pas destiné. La simplicité du scénario et de ses personnages parlera sans doute plus à un lectorat plus jeune, plus adolescent. Malgré un univers intriguant, notamment les différentes approches de la magie, le titre soufre de ne rien réellement raconter dans ce premier tome. A voir si le second volume saura relever le niveau.
La note de Dram00n :
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