Les nouvelles aventures de Sabrina Tome 1
Point(s) fort(s) :
Les origines du personnage
Point(s) faible(s) :
Découvrez les origines de Sabrina dans un récit horrifique qui vous ferra frémir. Sabrina à la veille de son seizième anniversaire s’apprête à devenir une sorcière à moins que Mme Satan revenue des enfers ne vienne mettre son nez dans ses affaires. Une ambiance assuré par les dessins de Robert Hack.
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Editeur : Glénat Comics
Pas une sorcière en bois !
L’avis de Captain Talbot :
Les nouvelles aventures de Sabrina pour moi c’est évidement la série télé que je regardais dans les années 1990 avec ma sœur. Sans accrocher plus que ça, le choix télévisuel de l’époque n’était pas aussi conséquent que maintenant. Alors à l’annonce de la publication par Glénat de cette nouvelle série, j’ai d’abord occulté l’idée. Puis, j’ai vu la vidéo de notre ami Bomask que vous pouvez retrouver sur YouTube. J’avoue qu’il m’a convaincu. Bref, me voici lancé dans cette lecture !
Horreur adolescente !
Autant vous dire que je n’avais pas les bases pour attaquer ce comics. En effet, mes souvenirs lointains n’étaient pas suffisants, une remise à zéro s’imposait. La série remplit bien ce rôle car vous y retrouverez les origines de Sabrina, de sa naissance à son adolescence, âge où on la connait dans ses fameuses aventures. Pour autant, laissez-moi vous prévenir que cette histoire est à des années lumière de la série des année 90. Au lieu d’un récit comique, les auteurs nous servent un comics d’horreur.
A la fin du livre, vous en connaîtrez donc un bon rayon sur le personnage : son père, un sorcier manipulateur, sa mère une innocente mortelle amoureuse, ses tantes, fidèles représentantes de l’ordre des sorcières et Sabrina, jeune ado sur le point de fêter son seizième anniversaire. Anniversaire sonnant l’âge où elle doit choisir entre le monde des mortels et le monde des sorcières. Au-delà de ce choix crucial, qui ne semble pourtant pas la tourmenter outre mesure, Sabrina est une jeune fille comme les autres, à l’âge où la musique et les premiers sentiments font leur apparition. Ce gentil petit monde va être bouleversé lorsque deux autres jeunes filles, bien connues de l’univers Archie Comics, vont sortir Mme Satan, première femme du père de Sabrina, de la Géhenne, capitale des Enfers. Vous comprendrez pourquoi en lisant, mais sachez que ce retour va chambouler le petit monde de Sabrina et constitue l’intrigue principale de ce premier tome, car elle va tout bouleverser sur son passage.
Pas pour les enfants !
À la lecture de cette chronique, vous ne voyez peut être pas où est l’horreur, mais croyez-moi ce livre n’est pas tout public, de nombreuses scènes ou ambiances sauront vous faire frémir. D’autant plus que tout n’est pas dans les dessins, certaines horreurs sont bien plus psychologiques et ne sont pas moins effrayantes pour autant. Les auteurs nous racontent une histoire horrifique tout en restant dans une catégorie “Young Adult”, beaucoup de sujets seront juste effleurés, privilégiant le sentimental à la psychologie. Tout comme dans Archie, Betty & Veronica ou Jughead nous sommes dans des aventures de lycéens, n’échappant donc pas aux classiques dialogues devant les casiers ou autres passages en classe, rapprochant alors le lecteur des héros. Somme toute, Sabrina est très attachante, les personnages secondaires sont aussi charismatiques, nous renvoyant les sentiments qu’ils véhiculent. Ainsi vous apprendrez à les craindre, les aimer, voire même à trembler pour eux.
L’ambiance est assurée par Robert Hack, qui illustre à merveille cette histoire. Il utilise une palette dans les bruns/orangés et noirs qui colle parfaitement à l’horreur et la sorcellerie. D’autant plus que l’histoire se passe dans les années 50/60, ces couleurs nous renvoient donc un aspect vieilli des choses. À noter aussi que la colorisation est faite à coups de pinceau bien visibles, et parfois elle déborde, comme avec le sang, renforçant le côté salissant des actes. Le récit est d’autant plus réussi que le style de dessin n’est pas propre et net, et même s’il surprend dans les premières cases, il finit par en devenir indissociable.
Sabrina signe un grand retour avec ce comics d’horreur à la fois léger et effrayant. Le style graphique de Robert Hack est pour beaucoup dans mon coup de cœur.
La note de Captain Talbot :
L’avis de Comics Grincheux :
Avant d’être une série Netflix, Chilling adventures of Sabrina (ou Les nouvelles aventures de Sabrina, mais c’est moche) est un comics, et Sabrina, un personnage du catalogue Archie Comics. Vous pouvez aussi la connaître via une série TV des années 90 très gentillette et naïve, l’esprit de l’éditeur original, finalement.
Ici, point de gentillesse, on est dans un comics d’horreur comme s’y s’attendront les fans de la série TV. Pourtant, même si elles partagent le même créateur, les deux œuvres sont très différentes. En effet, la série TV plonge à fond dans le développement des personnages secondaires et la mise en place d’un discours féministe de plus en plus affirmé (mais on y reviendra dans la review de la saison 2).
Hommage à Hammer !
Le comics quant à lui est plus classique et se pose en un hommage clair aux films d’horreur des années 50 et 60, notamment les productions de la Hammer et leurs maquillages souvent crados. Toute la patte graphique du comics plonge dans cet hommage et l’aspect visuel servi par Robert Hack est vraiment bluffant. L’ambiance est poisseuse à souhait et tout fan de ce cinéma artisanal saura apprécier cet aspect. Les autres trouveront peut-être le dessin un peu brouillon, pas toujours très fin mais je trouve que ce manque de finesse donne tout son sachet à une série à l’ambiance vraiment réussie.
Pas de bonus pater familia !
Du côté du scénario, c’est surtout Sabrina et la personnalité complexe de son père qui sont au centre du récit. Ce dernier semble être un manipulateur fini et sa disparition dès le premier chapitre interroge. Sabrina est une adolescente pas forcément perdue entre deux mondes comme cela est le cas dans la série TV, mais sûre de vouloir devenir une sorcière. Sa personnalité y est différente et plus affirmée, en faisant un personnage que j’apprécie plus sur papier. Mais c’est aussi le personnage de Madame Satan qui donne toute sa saveur au récit. A travers elle et Sabrina, ce sont deux aspects des relations hommes/femmes qui sont explorés. Cela manque pour l’instant d’un peu de profondeur mais la psychologie de cette femme trahie est vraiment intéressante. Pourtant, c’est assez lent pour le moment et j’ai eu le sentiment que le comics ne démarrait vraiment qu’à partir des deux derniers chapitres.
Roberto Aguirre-Sacasa propose une narration assez simple à suivre, malgré les allers-retours dans le temps, mais il y a parfois une prédominance d’un narrateur omniscient un peu lourde et qui donne un aspect ampoulé à l’ensemble. C’est dommage parce que cela donne un cachet supplémentaire au comics, mais il aurait gagné à être plus léger.
Bref, ce premier tome de Sabrina est réussi. L’ambiance y est excellente, notamment grâce aux dessins et à la colorisation. Il manque un petit quelque chose à ce début de série pour aller plus haut, notamment dans sa narration parfois ampoulée. La suite tâchera de confirmer ou non cela.
La note de Comics Grincheux :
Ils ont kiffé :
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