Little Bird
Point(s) fort(s) :
Un propos intelligent et intéressant
Point(s) faible(s) :
Un univers assez austère
Dans un univers uchronique, l’empire américain, aussi nationaliste que théocratique, essaie d’envahir le Canada depuis de nombreuses années, jusqu’à l’acculer à un point de non retour. Un temps de grande violence où la jeune « petit oiseau » se révèle être le cœur d’une révolte qui pourrait tout changer.
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Editeur : Glénat Comics
♫ Petit oiseau, si t’as pas d’ailes, bah, tu peux pas voler ! ♫
ncore en cours de parution Outre-atlantique chez Image Comics, Glénat nous offre dans un superbe écrin l’intégralité de la BD Little Bird, dernière création en date de Ian Bertram. Dans la même collection, l’éditeur avait déjà publié deux œuvres du célèbre dessinateur, Dans l’antre de la pénitence et Bowery Boys. C’est cette fois le scénariste Darcy Van Poelgeest qui va permettre à Bertram de nous montrer l’étendue de ses talents.
Unique et perturbant
Dans un univers uchronique, l’empire américain, aussi nationaliste que théocratique, essaie d’envahir le Canada depuis de nombreuses années, jusqu’à l’acculer à un point de non retour. Un temps de grande violence où la jeune « Petit oiseau » se révèle être le cœur d’une révolte qui pourrait tout changer. La résistance est en marche.
La lecture de Little Bird s’avère aussi unique que perturbante. Son univers est à chaque page plus riche et singulier, curieux mélange entre science fiction, fantasy et réécriture de l’Histoire. Des peuples proches des tributs indiennes du XVIe siècle, des technologies robotiques, des armes organiques, chaque chapitre amène son lot de découvertes déstabilisantes, une mythologie étonnante. L’intrigue se met lentement en place dans une narration aussi complexe que dense, assez particulière. Nous suivons différents protagonistes aux motivations aussi troublées que troublantes, menant le plus souvent à de sanglants dénouements. Le titre baigne donc dans une atmosphère violente, malaisante et constamment sur le fil. Je dois avouer que je ne suis pas arrivé à rentrer totalement dans le récit pour toutes ces raisons, le mélange des genres et la narration particulière empêchant toutes réelles immersions.
Une Amérique perdue !
Pourtant le propos de l’œuvre est des plus intéressants, analyse pertinente de l’Amérique d’aujourd’hui, mais avant tout de la violence de la religion. Incroyablement sombre, la vision des auteurs sur cette religion qui divise et verse le sang est aussi nihiliste que passionnante, et malheureusement d’actualité.
Bertram est un artiste au trait reconnaissable entre mille, qui colle parfaitement à l’univers singulier que Poelgeest met en place. Le dessin de Little Bird est d’une beauté peu commune, d’une rare violence graphique, la nature y prend une place importante, et les émotions des personnages sont vibrantes. La conception de l’univers graphique est assez géniale, le design des personnages particulièrement réussi.
La BD Little Bird est donc pour ma part une lecture mitigée, un graphisme d’une rare beauté au service d’un propos intéressant, malheureusement noyé derrière une narration ampoulée et un univers mélangeant les genres auquel je n’ai pas adhéré.
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