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Marshal Law

 
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Vos notes
10 votants

 

Point(s) fort(s) :


Les thèmes abordés
Le travail critique souvent pertinent
Les designs et le travail visuel

Point(s) faible(s) :


Même si c'est très souvent raide et sec
Le manque de prise de recul à certains moments
Parfois très brutal et clivant


 
En résumé
 

Marshal Law est un comics qui plaira à ceux qui aiment les histoires punks, sans concessions et très sombres, apportant certaines réflexions très intéressantes sur les super-héros même l’ensemble manque parfois de subtilité. Les autres pourront passer leur chemin.

 
Infos techniques
 

Scénario : Pat Mills
Dessin : Kevin O'Neill
Encrage : Mark A. Nelson, Kevin O'Neill
Couleur : Marc Chiarello, Kevin O'Neill
Editeur :
 
Editeur VO : ,
 
Publié 1 mai 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Ça va taper !

Marshal Law est un comics qui m’a assez rapidement attiré. Sa couverture proposait un dessin très stylisé et même si je ne savais pas trop à quoi m’attendre quant au scénario, je pensais à peu près visualiser où j’allais débarquer. Le nom de Pat Mills est lié à Judge Dredd et sa réputation de gros punk n’est plus à faire dans le monde du comics.

Clairement, ce beau bébé de près de 500 pages est un comics bien vénère comme on pourrait l’attendre de la part de cet auteur et si vous n’aimez pas les récits très politisés à gauche, autant passez votre chemin car je ne suis pas certain que vous allez apprécier ce passage en compagnie de Marshal Law. Mais du coup, c’est qui ce type ?

Super chasseur vénère

Eh bien, c’est un chasseur de super-héros. Le comics se situe dans un futur très sombre où les super-héros sont tous des fraudes, symboles des pires déviances de l’être humain, bouffis par leur propre ego. Le comics est très dense dans son contenu, la critique y est acerbe, elle manque parfois un peu de recul mais les sujets abordés sont intéressants et certains sont encore d’actualité. En effet, la place des femmes et le patriarcat y sont frontalement abordés, par exemple mais aussi la sexualisation des femmes dans les comics de super-héros. Alors, forcément, certains argueront que la critique et la dénonciation se fassent en prenant appui sur ces problèmes. Chacun jugera et se fera son avis.

Le problème que j’ai concerne plutôt la prise de distance avec le personnage de Marshal Law. Il est parfois trop enjolivé et pas assez critiqué alors que ses actes sont tout autant répréhensibles que ceux provenant des individus qu’il combat. De plus, il est le produit d’un système manipulateur et foncièrement pourri. Il y a un nihilisme qui tend à me déranger parce qu’il provoque parfois une forme de double-discours dans la critique, accusant les super-héros colorés et pas toujours les mecs agressifs qui les combattent. À montrer tout le monde comme pourri, le comics tend parfois à se mordre la queue dans sa charge.

Judge agressif !

Néanmoins, évitez de vous fier à l’argument de vente de l’éditeur, Urban Comics, qui présente le produit comme un Watchmen punk. On est proche du bijou de Alan Moore et Dave Gibbons car il y a une critique des super-héros et une déconstruction de ce qu’ils sont, néanmoins, on est dans quelque chose de bien plus agressif. Les dessins de Kevin O’Neill ne plairont pas à tous car ils sont très bruts également et remplis de détails sexuels, violents, etc. et ils sont souvent assez raides dans les séquences d’action.

De plus, la façon de raconter l’histoire ne plaira pas à tout le monde. Cette narration propose une plongée dans les pensées du personnage principal qui peut facilement passer (à raison) pour un fasciste si on ne prend pas de recul. L’auteur le fait peu et c’est l’un des problèmes du récit comme je le disais. Il est la représentation de la fin du rêve américain que certains auteurs ont beaucoup mis en avant. Cela se fait de façon crue avec des représentations xénophobes et souvent reprises du régime nazi. Il faut bien avoir cela en tête avant de se lancer dans l’histoire car ici, il n’y a vraiment pas de héros. Ce n’est clairement pas ce que je préfère et j’aime lorsque les super-héros sont des incarnations d’optimisme car d’excellentes réflexions sont amenées sur leur statut et leur rôle.

Bref, Marshal Law est un comics qui plaira à ceux qui aiment les histoires punks, sans concession et très sombres, apportant certaines réflexions très intéressantes sur les super-héros même si l’ensemble manque parfois de subtilité. Les autres pourront passer leur chemin.

 

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4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Marshal Law est un comics qui plaira à ceux qui aiment les histoires punks, sans concessions et très sombres, apportant certaines réflexions très intéressantes sur les super-héros même l’ensemble manque parfois de subtilité. Les autres pourront passer leur chemin.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Marshal Law]

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