Naomi Saison 1

Arrivée fulgurante !

Urban Comics nous propose de découvrir Naomi, la nouvelle création de Brian M. Bendis ! Forcément, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, ces récits étant tantôt excellent, tantôt moins. Mais là, Il est accompagné de David F.Walker, cocréateur de Bitter Root et du génial Jamal Campbell mes attentes sont au max.

L’édition d’Urban Comics de Naomi débute avec une longue préface de Brian Michael Bendis. Comme tous les autres titres qu’il a chapeauté, d’ailleurs. Elle est intéressante à plusieurs points de vue.

D’abord, elle établit les relations entre les deux scénaristes, une bonne complicité semble être présente et leur relation ne peut être que bénéfique pour Naomi. Ensuite, parce qu’elle nous parle de David F. Walker, il a fait ses armes sur son fanzine de Blaxploitation underground (BadAzz Mofo). Il s’agit d’un mouvement mettant les héros noir au même niveau que les blanc dans les années 70.

Une sorte de Black lives matter, comme quoi les mentalités n’avancent pas si vite que ça.

Naomi une nouvel icône de DC comics? Une variante de Kamala Khan de la boutique d’en face ? Une réplique de Riri Williams, autre création de Bendis ?

Alors oui, quand j’ai eu Naomi entre les mains, les attentes étaient grandes.

C’est qui la nouvelle ?

Naomi est une jeune fille du nord ouest des Etats-Unis. La vingtaine, vivant dans une ville paisible loin, très loin du tumulte des Metropolis ou Gotham. Elle vie plutôt bien et a une relation équilibré avec ses parents adoptifs, car oui c’est une enfant adopté par un couple blancs.

Mais voilà, 10 secondes vont venir chambouler la vie des habitants de Port Oswego et de Naomi encore plus. Superman et Mongul font un passage éclair en ville au cours d’un affrontement. Quelques secondes mais de terribles dégâts.

Naomi a loupé le passage de Superman. Il ne se passe jamais rien dans cette ville et le jour où il y a de l’animation, elle la rate. Mais elle va être touchée par l’excitation qui secoue la ville et entraîner un questionnement sur sa vie et son passé.

Quelle était sa vie avant son adoption ? C’est tout l’enjeu de ce premier tome.

Naomi, Dans la cour des grands?

Pour commencer, Mettons un terme au suspens de suite. Oui.

Le personnage est attachant, sympathique et charismatique. Loin d’être parfaite, elle est juste et impulsive comme une jeune en pleine quête d’identité l’est.

Alors l’adoption, vous vous dites que c’est du déjà vu avec Superman et tous le reste. Mais même la psy de Naomi lui en parle : le complexe de Superman. Je vous laisse découvrir l’angle d’attaque des auteurs. Mais ça fonctionne.

Tous les personnages, qui ont un impact dans l’histoire, sont plutôt bien construit et intelligent. De la mère sur les nerfs pour défendre sa fille au garagiste mastodonte de la ville, on mettra du temps à connaître leur implication dans la vie de Naomi. Il ne s’agit aucunement de vous dévoiler quoique soit, alors je vais m’arrêter là.

Pour en revenir au titre en lui même, il est plutôt bon car on s’attache à Naomi. Elle en jette et promets de grandes aventures. Difficile d’ôter à Bendis sa capacité à créer des personnages qui fonctionne. On a envie de suivre ses aventures et elle peut avoir une belle place dans l’univers DC. Je n’ai pas eu l’impression de voir une Riri Williams bis, hormis la sympathie et la couleur de peau je ne vois pas de point commun. Du coup, ça me parait léger pour dire que ce sont les mêmes.

Une Naomi qui manque de souffle ?

La critique principale de cette saison 1, c’est que certes on connait ses origines mais c’est tout. On ne sait rien de ses capacités. On a pas eu l’occasion de la voir en action et on aimerait avoir un plus de sa vie de jeune américaine. Il y a aussi la présence de messages politiques sous-jacent comme l’exploitation des ressources naturelles. Pas assez approfondis à mon avis. Aussi, j’aurai aimé que Naomi soit plus investie.

On fait tout de même connaissance avec celui qui devrait être son gros ennemi et on se doute que l’on va le retrouver dans les suites des aventures.

Si vous tenez à ce que l’on parle des dessins une minute, je vous dirai juste que Jamal Campbel est un tueur. Décors, personnages, regards, perspectives, j’ai pris un pied fou à juste regarder les cases. Je ne le connaissais pas, il entre directement dans ma shortlist de dessinateurs coup de cœur.

Le bilan est mitigé pour Naomi que propose Urban Comics ! C’est une héroïne attachante et promise à un bel avenir mais le volume manque d’une étincelle pour être parfait . Toutefois, j’attends la saison 2 avec impatience.

Ils ont kiffé :

Retrouvez Naomi Saison 1 chez Excalibur Comics !

Merci