New Teen Titans Volume 1

♫ Teen ! Titans ! Let’s go ! ♫

New Teen Titans a enfin été édité par Urban Comics. Dire que j’attendais la publication de ce récit avec impatience serait un euphémisme tant il rassemble des créateurs que j’affectionne ainsi que des personnages que j’adore. Bilan : un récit novateur quand on le replace dans son contexte.

Des Idées chez la Concurrence !

En effet, dans les années 80 et ainsi que l’explique Marv Wolfman en préface, les comics sont un peu à la peine, faute de renouvellement majeur. Lui et George Pérez s’ennuient un peu dans leurs différents travaux et grâce à cette série, ils vont parvenir à synthétiser le meilleur de Marvel chez les personnages DC Comics. Ils vont assembler une équipe faite de personnages secondaires et vont montrer qu’ils valent autant si ce n’est plus que les personnages majeurs.

C’est cette science du dialogue et du relationnel que des auteurs comme Marv Wolfman, Len Wein ou Chris Claremont ont réussi à mettre en œuvre à cette époque qui est la plus grande réussite de la série. Les personnages ont des relations crédibles et surtout, chacun d’entre eux bénéficie d’une voix unique. George Pérez de son côté leur attribue des looks soignés (excepté Starfire, déjà sexualisée de manière idiote), notamment dans leur vie de tous les jours.

Un rythme aux petits oignons chez les New Teen Titans

Ce qui étonne aussi, surtout aujourd’hui où, chez DC, Scott Snyder propose sans cesse des histoires toujours plus grandiloquentes dans les menaces, c’est la gestion du rythme. Les Teen Titans vont affronter de grandes menaces, Trigon, notamment et d’autres ensuite. Si ces menaces permettent de creuser les différentes personnalités et d’affirmer l’équipe, il y a surtout des temps de pause qui permettent de respirer. On peut suivre les personnages dans leur vie quotidienne, alors que les menaces de fond sont reléguées à l’arrière-plan. Ces menaces sont aussi très bien gérées puisque plusieurs intrigues se chevauchent avec des morceaux qui s’emboîtent au bout d’un certain temps.

Une telle narration parvient encore à briller aujourd’hui. Ce qui est moins novateur, c’est le côté pompeux des dialogues. Souvent lourds, parfois drôles tant ils ont vieilli, ils demandent nécessairement de se replacer dans le contexte de l’époque pour en apprécier la saveur vintage. Mais honnêtement, cela est secondaire tant la structure narrative n’a pas pris une ride. Parmi les défauts, pour moi, il y a aussi la lourdeur de Changelin qui ne semble exister que pour envoyer des blagues sexistes et graveleuses et se faire tacler par Donna. Il est un peu le parent pauvre parmi les membres de l’équipe. Pourtant, le dernier arc permet de donner un autre aspect de sa personnalité, largement plus intéressant. Espérons que le personnage évolue quelque peu.

Des dessins qui ont du charme

Du coté des dessins, il en va de même. La colorisation a quelque peu vieilli mais le trait de George Pérez pas du tout. Il y a des idées de compositions brillantes dans chaque numéro, le coup de crayon est d’une finesse exemplaire. Surtout, il y a une parfaite alchimie entre le scénariste et le dessinateur, chaque élément du script est mis en valeur par le dessin, que l’on soit dans le spectacle ou les moments intimes.

Bref, New Teen Titans est un indispensable. Toujours parfaitement rythmé et moderne dans sa narration, le récit est prenant et met en valeur des personnages tous plus attachants les uns que les autres.

Ils ont kiffé :

Vous pouvez retrouver New Teen Titans Volume 1 chez Excalibur Comics !