[Review] Ballistic
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
Un scénario confus qui nous perd et se perd
Butch est un réparateur de clim en manque de sensations fortes. Looser sans grand avenir à Repo-City, il rêve de devenir un grand criminel, mais comment s’y prendre quand on n’est pas très doué et qu’on a qu’un flingue même s’il est un peu capricieux ?
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Editeur : Glénat Comics
“Bang Bang, he shot me down !”
Butch est un réparateur de clim en manque de sensations fortes. Looser sans grand avenir à Repo-City, il rêve de devenir un grand criminel, un roi des gangsters. Comment faire pour jouer dans la cour des grands quand on n’a pas d’appui, pas de sbires à ses ordres mais seulement un flingue anthropomorphe un peu capricieux ?
L’avis de Sonia :
C’est la couverture et le nom de Darick Robertson qui m’ont convaincue de m’intéresser à Ballistic, tout comme la quatrième de couverture qui promet un monde futuriste et cyber-punk dans lequel les armes à feu sont dotées de sentiments. Darick Robertson est, en effet, un artiste que j’aime vraiment beaucoup et ses planches foisonnantes mettent parfaitement en avant l’univers de Repo-City imaginé par le scénariste Adam Egypt Mortimer. Dans un premier temps, lorsqu’on plonge dans l’univers cynique de Ballistic, on songe un petit instant à Transmetropolitan mais hélas, l’impression ne dure pas.
Mortimer veut présenter un monde futuriste dans lequel les objets sont génétiquement modifiés et dotés de sentiments plus ou moins bienveillants. Les objets sont ainsi aussi névrosés que leurs propriétaires et peuvent parfois être accros à la drogue. Si Mortimer présente ici une société entièrement transformé par l’Homme au point que, même les objets ont des réactions typiquement humaines, son propos est hélas particulièrement confus. On ne s’attache jamais vraiment à aucun des personnages. Butch, le personnage principal est un raté qui rêve d’être un gangster mais qui est bien trop pleutre pour réaliser ses objectifs. Dès qu’il touche un truc, ça part en vrille et, finalement, le seul personnage auquel on s’attache est le flingue, “Bang Bang” avec son caractère de cochon et son amour pour la défonce.
C’est peut-être là que ma lecture a foiré : ce titre se lit sans doute bien mieux sous acide et j’avoue avoir eu du mal à suivre le fil d’un récit qui explose dans tous les sens et nous emmène vers une conclusion tout aussi psychédélique que le reste. Adam Egypt Mortimer se revendique du transréalisme et il est sans doute utile d’avoir une bonne connaissance de cette notion pour s’attaquer à ce titre qui, sans cela, paraît pour le moins quelque peu abscons.
Pour tout dire, il y a de réelles bonnes idées dans Ballistic, des moments qui donnent envie de poursuivre la lecture jusqu’à ce qu’on se perde à nouveau dans les méandres d’un Repo-City accessible seulement à une poignée d’initiés. Glénat Comics fait un bon boulot en proposant un cahier de notes qui permet de comprendre un peu mieux les intentions de l’auteur, je conseille d’ailleurs de commencer par la postface de Brett Gurewitz sur le transréalisme qui permet finalement de mieux appréhender l’univers du scénariste. Il aurait d’ailleurs mieux valu que ce texte se trouve en introduction, permettant ainsi de s’immerger doucement dans cette notion.
On peut tout de même apprécier la volonté de l’auteur d’écrire son manifeste transréaliste aidé en cela par les magnifiques illustrations de Darick Robertson qui a quelque peu sauvé notre lecture parfois difficile.
Ballistic est un véritable manifeste transréaliste, ce qui en fait un titre assez peu accessible au lecteur peu familier de cette notion. Le scénario se perd dans des méandres qui en rendent l’accès difficile. On peut toutefois saluer le superbe travail de Darick Robertson qui livre des planches de très belle facture. Un titre à réserver aux lecteurs sous acide, amateurs de petites frappes et d’anti-héros au petit pied.
La note de Sonia :
L’avis de Matt :
N’y allons pas par quatre chemins : je n’ai rien compris à Ballistic !
Bienvenue dans un monde pourtant hyper-intéressant dans lequel les objets et les être vivants se confondent. Les voitures ont des ailes d’oiseau, les climatiseurs vous espionnent et le flingue de Butch, le héros de cette BD, est un junkie un poil psychopathe. Ajoutez à ça le dessin de Darrick Robertson et vous vous retrouvez avec un récit qui s’espère de la trempe de Transmetropolitan de Warren Ellis et ce même Robertson.
La lecture commence. Elle est un peu ardue tant ce monde est difficilement défini. La présence de drogues et de leurs conséquences n’aide pas. Les personnages perdent pied. Moi aussi.
Deuxième tentative. Reboot. Je reprends le livre à zéro.
Même constat.
Je ne sais pas si c’est la nature de l’univers présenté, les références peu/pas expliquées et l’opacité du récit mais encore une fois, je ne comprends rien à ce que je lis. Je ne peux même pas vous dire de quoi ça parle. Il y a une histoire de braquage il me semble mais est-ce le récit ou un bad trip ?
Je ne le saurai jamais. Je suis passé à une autre lecture.
Ballistic est incompréhensible pour un lecteur comme moi. Le titre fait référence à ses propres codes dans les expliquer et déroule un univers (trop) farfelu et inaccessible. J’ai capitulé après deux tentatives. Définitivement, ce livre n’est pas pour moi.
La note de Matt :
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