Après les Sept samouraïs, voici les Sept chevaliers noirs
A
près un premier tome pénible à suivre et qui voyait Scott Snyder partir seul dans des délires à la Grant Morrison et de l’auto-référence perpétuels, voici le tome 2 de Batman Metal. A l’intérieur : les mystérieux Chevaliers Noirs de Barbatos. Reste à savoir si cela parviendra à maintenir de l’intérêt.
Condensé d’histoire sympathiques
Autant le dire tout de suite, ce tome contient les meilleurs moments de l’event avec les épisodes sur ces versions déformées de Batman. Mais ça ne veut pas dire que c’est bon pour autant !
En effet, chacun des sept chapitres a un gros problème de rythme. Si les concepts sont bons pour ces personnages, chaque auteur va, en un numéro, nous présenter leurs origines, leur allégeance à Barbatos, leur arrivée dans notre monde et un combat avec les personnages. C’est beaucoup trop pour vingt-deux pages ! Surtout que tous les numéros seront présentés de la même façon. Certains se démarquent et je retiens surtout celui écrit par Peter Tomasi qui parvient à s’échapper des contraintes pour mettre en œuvre certaines réflexions sur le monde actuel et celui sur le Batman qui rit.
Surtout, ce qui est le plus dommageable dans ces histoires, c’est qu’elles ont finalement peu d’impact sur l’event en tant que tel. Mais elles permettent de comprendre qui sont les Chevaliers Noirs. Toutefois, ils ne serviront que de faire valoir pendant le récit et ne seront jamais approfondis. Les dessinateurs de ces différentes histoires sont au sommet de leur art. On retrouve Francis Manapul ou encore Carmine DiGiandomenico, ils parviennent à insuffler de l’intérêt dans des histoires qui en manquent parfois cruellement.
Des avancées pour le mauvais event
Sinon, la grande histoire de Metal avance tout doucement dans deux chapitres. Le troisième épisode de Metal voit ainsi Barbatos lancer son attaque et le fan du run de Grant Morrison qui sommeille en moi a envie de hurler en lisant ce qui a été fait de cette entité. Mise en scène comme une force omniprésente dans la vie de Batman mais sans forme visible et surtout sans un aspect machiavélique aussi grossier, il n’est surtout qu’un gros destructeur de plus.
L’hommage à l’auteur écossais continuera de plus belle dans le chapitre Batman : Lost. Mais là encore, ça ressemble à un travail assez grossier. On est loin de la précision scénaristique dont a su faire preuve Scott Snyder. En voulant rendre hommage au run de Grant Morrison, il se perd dans des délires dont il semble mal maîtriser tous les tenants et les aboutissants. De fait, on a un résultat confus. Pourtant, il y a des idées intéressantes mais l’ensemble est fait de manière tellement générique que ça en devient pénible à suivre.
Et ce ne sont pas les dessins de Greg Capullo qui arrangeront les choses puisqu’à part les idées de design, le reste est vraiment peu attrayant. Les dessins sont souvent grossiers, avec un encrage qui tente de sauver les meubles et les scènes d’action partent en vrille, avec des compositions qui veulent trop en faire pour rendre lisible l’action. Et ce n’est pas la colorisation criarde qui parviendra à rendre tout cela agréable à l’œil.
Bref, la déception Batman : Metal continue avec son tome 2. Les récits sur les Sept chevaliers sonnent comme de grosses occasions ratées, trop denses, peu utiles au final, ils servent de complément pour qui voudrait s’intéresser à ces personnages aux concepts barrés comme il faut. Le reste de l’event se poursuit avec les mêmes défauts que précédemment. La constance est donc de rigueur !
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