Ô Miroir, mon beau miroir !
Tandis que Batman enquête sur une étrange vente aux enchères dans le milieu de la pègre de Gotham, le fils psychotique du Commissaire Gordon fait sa réapparition. Si ce dernier aimerait pouvoir faire à nouveau confiance à son fils, la personnalité trouble du jeune homme ravive cependant chez Gordon de douloureux souvenirs.
L’avis de Dram00n :
Lancé dans cette lecture par la simple présence du nom de Jock sur la couverture, quelle ne fut pas ma surprise de la qualité de ce Sombre Reflet. Sans être extrêmement novateur, j’ai passé un bon moment sur une histoire dont je n’attendais rien de particulier et c’est sans doute la raison du plaisir que j’ai pris, l’absence d’un gage de qualité que l’on aurait pu me vendre en amont de ma lecture.
Snyder est un auteur particulier à mes yeux, regorgeant de bonnes idées, il pêche souvent dans la conclusion de ses histoires et des récits qui pourraient jouer dans la catégorie des “œuvres majeures” finissent souvent dans la catégorie des “œuvres quelconques”. Pour autant, même s’il est souvent décrié par une grande partie des lecteurs, j’ai apprécié son run sur Batman à l’époque des New 52 et je ne me suis donc pas lancé dans cette lecture avec des a priori. Sombre Reflet présente une narration efficace et n’est pas très bavard quand on connaît l’auteur. Allant très vite à l’essentiel avec un rythme et une tension qui montent crescendo, il y a juste suffisamment de temps pour que le lecteur puisse comprendre et se faire une idée sur la suite.
On peut particulièrement apprécier le travail sur les personnages. Dick Grayson qui endosse le costume de Batman et l’énorme travail sur la famille Gordon avec la présence du père, de la fille et du fils. Jumelé à la relation très particulière entre Dick et Barbara, il faut reconnaître le bon traitement de ces différentes connexions. Même si Sombre Reflet souffre de ficelles scénaristiques parfois beaucoup trop grossières, une grosse partie de l’histoire se concentre autour du fils Gordon et on fait face à un travail beaucoup plus subtil.
La partie graphique est ce que j’attendais le plus, étant fan de Jock, je n’ai pas été déçu par sa partie. Son trait si caractéristique, qui apporte beaucoup de dynamisme aux scènes d’action ainsi que beaucoup de fluidité dans les mouvements, ne fait que mettre en lumière le travail de Snyder. Quant à la partie de Francesco Francavilla, j’ai été plutôt déçu. Malgré un travail très honorable sur le jeu des couleurs et l’ambiance que ces dernières aident à installer, j’ai retrouvé très peu de personnalité dans les traits des personnages et surtout très peu d’expression. Je m’attendais à ressentir la tristesse ou la colère du commissaire et au final, je n’ai rien ressenti de tout ça. Au final, je n’attendais qu’une seule chose, retomber sur les dessins de Jock.
Sombre Reflet a été une très belle découverte et fait preuve de beaucoup de justesse au niveau du rythme et de l’intensité du récit. Bien amené, le travail sur les personnages est remarquable et représente le travail le plus intéressant du récit. Fan ou non de son Batman, Snyder nous livre une oeuvre complète qui plaira au plus grand nombre.
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