[Review] Copperhead – Tome 1

Dirty Old Town

Clara Bronson, mère célibataire, va vivre son premier jour en tant que shérif de sa nouvelle ville. Quoi de mieux pour commencer sa nouvelle vie qu’un adjoint aigri et une scène de crime ?

L’avis de Dram00n

Très classique dans sa construction, Copperhead se veut être une mise en place pour un univers à la croisée entre un western et de la science-fiction. On va suivre l’histoire d’un nouveau shérif qui arrive en ville avec son fils et qui va devoir se faire accepter par ses nouveaux collègues, mais surtout par la population. Secrets, magouilles, corruption, elle se retrouve dans un milieu difficile à appréhender, surtout pour un shérif honnête comme elle. Ce premier tome n’apporte pas de surprises dans son ensemble, mais nous introduit des personnages qu’il nous tarde de connaître et de découvrir leurs histoires. Il est indéniable que le récit est très simple et manque d’originalité, pour autant, j’ai avancé avec l’envie d’en découvrir plus et je n’ai éprouvé aucune difficulté pour entrer dans l’univers mis en place par Faerber.

J’ai apprécié le travail de Faerber dans son ensemble. Peu de blabla inutile et tout de suite la mise en action pour ne pas tirer l’histoire en longueur. Faerber se contente juste de donner les éléments de surface pour son récit et ne dissémine que très peu d’éléments pour la suite. Le mystère s’installe principalement par le style graphique de Godlewski. Pour autant, on va faire face à beaucoup de personnages, pour une simple introduction, dont certains pouvaient être introduits bien plus tard tant ils ne servent pas directement le récit de ce premier tome. Après, entrapercevoir ces derniers m’a tout de même apporté l’envie d’en découvrir plus et participe grandement à l’idée de poursuivre l’histoire. Mon jugement se base également sur ma capacité à passer outre le côté « vu et revu » des histoires.

Présenté comme un Space Western, Copperhead n’est pas une œuvre qui comblera les fans de science-fiction. Copperhead surfe principalement sur le côté western avec l’image que l’on se fait avec des petites villes perdues au milieu du désert. Vous voyez le cliché de l’étranger qui coupe l’ambiance quand il rentre dans le saloon, c’est cette situation que l’on va vivre dans ce récit. Il est difficile de retenir l’aspect science-fiction dans la construction et on pourrait reprocher au titre de ne pas en jouer d’avantage.

Comme évoqué au-dessus, le style graphique de Godlewski participe grandement à l’idée que l’on va se faire de ce comics. J’ai retrouvé très peu de nuances de couleurs dans le titre et j’ai souvent regretté l’utilisation des mêmes couleurs. Malgré quelques écarts parfois, j’ai apprécié les dessins des expressions des personnages et j’ai également apprécié les styles très différents pour ces derniers. En soi, sans être transcendant ni révolutionnaire, le style graphique reste efficace pour le récit et n’est pas à plaindre.

Contrairement à beaucoup, je n’ai pas forcément de difficultés avec les scénarios vus et revus. Certes, le manque d’originalité pour ce premier tome est frappant, mais l’histoire reste divertissante à suivre dans son ensemble. Copperhead rentre dans la catégorie des lectures pop-corn que l’on consomme un dimanche soir en voulant se divertir sans se prendre la tête et qu’on peut lâcher à tout moment sans frustration.