[review] Docteur Strange et Docteur Fatalis : Triomphe et tourment
Point(s) fort(s) :
Deux héros fascinants
Des dessins sublimes
Docteur Strange et Docteur Fatalis partage un livre et il semblerait que Sonia Smith ai adoré ce livre.
:
Editeur : Panini Comics
Quoi de neuf, docteurs ?
L’avis de Sonia Smith
Attirée par la beauté de l’édition proposée en 2016 par Panini Comics et par les dessins de Mike Mignola, j’ai donc craqué sur Triomphe et Tourment pensant avant tout lire une aventure de Docteur Strange dans laquelle s’insérerait Fatalis. Ce que j’ai lu est bien autre chose puisqu’il s’agit avant tout d’une histoire tournant autour de Fatalis dans laquelle apparaîtrait Stephen Strange.
Le récit se situe sur le terrain mystique et magique et se présente en premier lieu comme une simple compétition entre sorciers afin de savoir qui est le meilleur d’entre eux. Ce qui pourrait être une simple bataille un peu barbante pour un titre devient une histoire plus profonde voire touchante rappelant notamment les origines de Fatalis, l’amour que ce dictateur en apparence si froid et impitoyable porte à sa mère. Roger Stern profite de ce titre pour montrer au lecteur combien l’humanité peut se cacher au cœur de chaque homme, même le plus orgueilleux. Si Fatalis est si dur, c’est aussi parce qu’il porte une blessure en lui qu’il cache derrière une façade dure et cynique. Ce qui pourrait être un récit larmoyant est une histoire fort bien écrite qui développe peu à peu une empathie pour le duo que forment Strange et Fatalis.
En effet, pour sauver sa mère, Fatalis doit s’allier à Strange, un homme blessé également par ses errances passées. Pourtant, Strange se montre dur et n’aide Fatalis que parce qu’il n’a pas le choix de le faire étant lié par un serment. Des deux, c’est finalement le magicien de Greenwich Village qui parait le plus intransigeant envers son allié de circonstance. Son passage en Latvérie bouscule cependant certaines de ses certitudes. Roger Stern évoque la prise de pouvoir du tyran de Latvérie tout en montrant que la situation du pays n’était guère brillante auparavant. J’avoue avoir été particulièrement intéressée par la vision du scénariste sur les origines de Fatalis et de sa prise de pouvoir qui est loin de décrire un personnage uniquement empreint de noirceur. En refermant ce volume, j’ai éprouvé de la sympathie pour Fatalis malgré son orgueil et ses fanfaronnades et Strange passe un peu au second plan sans que cela ne gène en rien l’histoire.
Enfin, le meilleur moment du récit est la descente aux enfers des deux personnages puisqu’ils doivent affronter Méphisto en personne. Ce passage est réellement épique et magnifié par le dessin de Mignola. La planche – une pleine page – au centre de laquelle se dresse le maître des enfers, immense et majestueux face à un Strange et un Fatalis qui paraissent minuscules, est de toute beauté. Si Mignola n’est pas encore au sommet de son art, on se régale déjà en contemplant ses personnages à la fois tourmentés, massifs et si expressifs. L’édition en grand format met fort bien en valeur le travail de l’artiste.
Plus qu’un simple team-up prétexte à une rencontre entre deux personnages de la maison Marvel, ce Triomphe et tourment est le récit d’une rencontre entre deux hommes plus complexes qu’il n’y parait. Ce titre montre avec talent combien l’apparence ne suffit pas à juger un individu mais qu’il faut se rapporter à son histoire et ses fêlures pour pouvoir l’appréhender dans sa globalité. Triomphe et tourment est l’histoire d’une descente aux enfers qui est aussi une renaissance et un très beau récit.
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