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[Review] Doctor Who : Terreurformation

 
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Akileos poursuit la publication des séries liées à Doctor Who mais est ce toujours aussi bien. Décryptage avec Sonia…

 
Infos techniques
 

Dessin : Dave Taylor, Mariano Laclaustra
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 26 mars 2017 par

 
Dans le détail...
 
 

Docteur, je ne veux plus guérir !

Le douzième docteur et sa compagne Clara Oswald s’apprêtent à passer un bon moment à skier sur une planète enneigée. Pourtant, quand ils sortent du Tardis, les deux voyageurs se retrouvent au cœur d’une jungle tropicale. Ce monde qui semble idyllique en apparence cache pourtant bien des secrets et est en fait crée de toutes pièces par un milliardaire en mal de sensations fortes. Voilà de quoi occuper le docteur et son acolyte qui seront ainsi entraînés dans des aventures inattendues.

L’avis de Sonia Smith :

Akileos poursuit ses publications autour de Doctor Who avec les aventures du douzième docteur incarné à l’écran par Peter Capaldi. Comme dans les récits précédents, le docteur est accompagné par une jeune femme, Clara Oswald qui dispose d’un caractère bien trempé. Contrairement aux autres volumes, le scénariste ne crée pas une compagne de toutes pièces. En effet, Robbie Morrison reprend le personnage de Clara Oswald, compagne du onzième puis du douzième docteur dans la série. On ne perd ainsi pas de temps en présentation dans cet ouvrage :  le docteur et Clara sont déjà en équipe, le lecteur néophyte ne saura donc rien de leur rencontre ni des origines de Clara dans ce premier volume. Le titre part donc sur un rythme plus élevé mais cela ne nuit en rien au récit, bien au contraire, c’est naturel et le lecteur, y compris celui qui ne connaîtrait pas la série, n’a pas, pour autant, l’impression d’être largué.

Le tandem Doctor Who / Clara Oswald fonctionne particulièrement bien : le docteur est pince-sans-rire et cynique à souhait tandis que Clara ne se laisse pas démonter par son mentor auquel elle tient tête avec humour. On retrouve vraiment l’ambiance de la série puisque le récit est émaillé de traits d’esprit que la traduction respecte à merveille. Ce duo est attachant et drôle malgré le fait que leurs aventures abordent des thèmes sérieux et graves.

Les thématiques choisies pour ce titre restent l’occasion de réfléchir aux conséquences de nos actes. La première aventure dénonce les méfaits de l’affairisme aveugle qui pense plier la nature à ses désirs à coup de dollars. Ce récit montre également combien des créatures pacifiques peuvent se transformer en monstres assoiffés de sang lorsque la survie de leur espèce en dépend. Robbie Morrison montre ainsi combien l’égoïsme survivaliste peut pousser aux pires folies alors qu’une coopération intelligente permettrait de résoudre des problèmes intelligemment.

Le second récit contenu dans cet ouvrage aborde plusieurs questions essentielles comme l’acceptation de l’homosexualité et la vanité de l’esprit de vengeance ou le fanatisme religieux associé à la soif de pouvoir qui peuvent pousser à l’autodestruction. C’est décidément la marque de fabrique du Doctor Who que d’allier les voyages temporels et spatiaux à des sujets de fond dont on s’aperçoit qu’ils sont les mêmes quelle que soit la période visitée. Et puis, quel régal de voir le docteur et Clara converser avec Léonard de Vinci et d’assister à la naissance de la Joconde !

Graphiquement, on a affaire à un titre dont la mise en page reste sage mais dynamique. Les personnages sont fidèles à leurs alter ego de la télévision. La colorisation très vive donne un côté psychédélique à l’ensemble, ce qui colle là encore, plutôt bien avec l’ambiance générale. La présence des Thugs rappellera de bons moments aux amateurs d’Indiana Jones !

Des trois docteurs présentés chez Akileos, le douzième est sans aucun doute celui qui manie l’humour avec le plus de subtilité et j’avoue avoir beaucoup ri à ses réparties et à celles de Clara avec laquelle il forme un duo hyper dynamique et réussi. On conserve ici ce qui fait le succès des volumes précédents : l’humour sur la forme et la gravité sur le fond, un cocktail qui marche à fond sur une lectrice comme moi.

La recette utilisée dans les précédents volumes fonctionne parfaitement dans ces nouvelles aventures de Doctor Who. Les connaisseurs se feront un plaisir de retrouver leur personnage favori dans des récits psychédéliques et loufoques à travers les différentes époques et les mondes les plus étranges. Les néophytes découvriront un univers certes étonnant mais drôle et passionnant qui laisse passer un message humaniste tout en divertissant le lecteur. Si vous recherchez un titre à la fois drôle et riche en questionnements, alors prenez le Tardis en compagnie du Doctor !
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Archiviste de métier et passionnée par les comics depuis qu’elle mit la main sur Spécial Strange n°19 en 1980, Sonia Smith a dévoré toutes les publications LUG et Semic qui lui tombaient sous la main. Après une pause à la fin des années 1990, elle retourne à ses premières amours et ouvre son blog Comics have the Power


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