[Review] Dungeons and Dragons – Forgotten Realms – La légende de Drizzt intégrale 1
Point(s) fort(s) :
Des personnages attachants
Point(s) faible(s) :
Récit qui manque d'originalité
Le titre à rallonge
Un récit qui ne fera pas mal à la tête offrant un moment de lecture agréable même pour les néophytes de l’univers Donjons et Dragons. On lui pardonnera son style graphique policé et sa narration hasardeuse en ne s’attardant que sur les personnages attachants et sur la richesse de l’univers créé par R.A Salvatore.
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Editeur : Hi Comics
a légende de Drizzt est l’adaptation du (visiblement) célèbre héros de romans du même nom, créé par R.A Salvatore et tiré de l’univers du jeu de rôle Donjons et Dragon.
Bien que grand amateur de jeux de société, je n’ai jamais été attiré par les jeux de rôle et toute cette mythologie m’était totalement inconnu. Cependant l’univers me semblait riche et je fus ravi d’apprendre qu’une adaptation comics était disponible en VF.
Autant le dire tout de suite, si La Légende de Drizzt m’a fait passer un excellent moment, on se retrouve face à un titre très classique qui se démarque par une absence totale d’originalité. La lecture de ce tome m’a rappelé la fois où je suis allé voir le Seigneur des anneaux : La communauté de l’anneau à sa sortie au cinéma, il y a 18 ans. J’en étais ressorti avec le même sentiment que celui que j’ai éprouvé à la fin de la lecture de cet ouvrage. Un mélange entre satisfaction hédonique et déception intellectuelle. Cette histoire je l’ai aimé mais j’ai l’impression déjà de l’avoir lue, vue, entendue une bonne douzaine de fois.
La légende de Drizzt, c’est l’histoire d’un jeune drow (race d’elfe à la peau noir et à la moralité déviante vivant sous terre), Drizzt, fils de la prestigieuse famille Do’Urden. Entraîné dès son plus jeune âge à devenir l’ultime guerrier, futur instrument implacable des manipulations et autres traîtrises dans lesquelles les Do’Urden excellent. Pourtant Drizzt n’aspire qu’à la sérénité, au bonheur et à l’amitié, sentiment totalement inconnus des drows pour qui la loi du plus fort est la seule valable. Bien décidé à mener sa vie comme il l’entend, Drizzt décide de fuir ses pairs tout en tentant de maîtriser l’instinct de tueur qui l’anime.
J’ai adoré lire cette légende même si le titre souffre d’imposants défauts. Tout d’abord, la richesse de l’univers m’a beaucoup plu. Forcément, on est dans une licence Donjons & Dragons, il y a du potentiel. Je ne connaissais pas du tout et j’ai trouvé cela vraiment intéressant. De ce côté là, si vous avez un minimum de de culture héroïc-fantasy vous ne serez pas dépaysés. On retrouve dans ce tome des elfes, des nains, des sorciers, des démons, des rôdeurs, des géants de pierre et ainsi de suite. Les rapports entre ces différentes races sont assez bien décrits, mention spéciale au détail apporté sur le fonctionnement de la société drow qui nous met dans l’ambiance dès les premières pages. L’histoire est agréable à suivre et m’a rappelé par certains points la lecture (il y a fort longtemps) de One Piece, notamment sur les relations d’amitiés que Drizzt va nouer au gré de son périple. Je serai honnête, c’est tout de même beaucoup moins bien que le manga d’Echiro Oda, mais l’effet “feel good” était bien présent et cela a été très plaisant, alternant entre scènes d’action et de batailles virevoltantes et scènes d’introspection un peu moins réussie. Le dessin est agréable sans être très accrocheur, j’ai eu l’impression qu’il y avait une réelle volonté d’avoir un design assez passe-partout dans le but de plaire au plus grand nombre.
Par contre, pour en revenir aux défauts, il faut bien reconnaître que l’oeuvre manque cruellement d’originalité. La légende Drizzt mange à tous les râteliers de ce côté là. De la fable du Vilain petit canard (le jeune drow a les yeux violets alors que cette race a les yeux orange habituellement), à Rambo (la machine à tuer qui n’aspire qu’à la paix mais qui ne sait que se battre), en passant par Star Wars (no spoil) et bien sûr Le Seigneur des Anneaux, difficile de ressortir de la lecture sans un fort arrière-goût de déjà lu et même relu. Pis encore, la narration se montre parfois très datée, avec un héros qui réfléchit seul et à voix haute dans des scènes qui sont tout de même ridicules. Imaginez donc notre elfe noir dire “Me voici encore seul, personne ne va donc m’accepter, blablabla”. Cela gâche fortement les moments d’introspection et ridiculise le combat intérieur que mène Drizzt pour lutter contre ses instincts de prédateur. Dommage cela aurait pu apporter de la profondeur à un récit que je qualifierai volontiers de pop-corn.
Bref un récit qui ne fait pas trop mal au crâne et qui offre un moment de lecture agréable même pour les néophytes de l’univers Donjons et Dragons. On lui pardonnera son style graphique policé, son manque d’originalité et sa narration hasardeuse en ne s’attardant que sur les personnages attachants et sur la richesse de l’univers créé par R.A Salvatore.
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