Les X-Men de Valiant !
Harbinger est un comics qui puise directement dans l’héritage des X-Men tel que Chris Claremont l’a initié. La série nous permet de suivre un groupe de jeunes gens dotés de super-pouvoirs et qui tente dans la mesure du possible possible de faire régner le bien autour de lui mais qui se retrouve cerné par un ensemble de personnes aux motivations plus troubles.
Des mutants au discours rebelle
C’est déjà une bouffée d’air frais et ça rappelle le temps où les mutants de chez Marvel affrontait des vilains aux motivations compréhensibles. Ici, la chose est identique : les motivations de Toyo Harada sont légitimes malgré les extrêmes dans lesquels il est prêt à aller pour aboutir à ses fins. L’affrontement idéologique entre lui et Peter est réellement un des éléments les plus intéressants de l’œuvre puisqu’au fond, ils cherchent tous les deux la même chose : la paix. Pourtant, chacun a des façons de faire diamétralement opposées. Le premier fera les choses en catimini, se cachant derrière son entreprise afin d’imposer son point de vue. Le second cherche à provoquer une révolution anti-capitaliste, massive et mondiale et veut fédérer les psiotiques contre Harada.
Pour cela, il va construire un petit groupe très hétéroclite au niveau des personnalités. Chacun d’entre eux a ses propres démons à combattre et sa propre façon de voir les choses, se permettant dès lors de discuter les décisions de Peter. C’est un casting vraiment intéressant à suivre, on retient facilement Faith (qui a désormais sa propre série) mais les trois autres membres ne sont pas en reste mais je vous laisse la surprise de ce point de vue. Il est aussi intéressant de noter que si les pouvoirs sont classiques, leur lien avec le porteur est clairement pertinent.
Liberté de ton totale pour le comics Harbinger !
L’autre avantage dont dispose Valiant, c’est qu’il y a une liberté de ton offerte aux auteurs qui leur permet de donner dans des discours très politisés. Parce que le comics est à la fois une vraie ode à la différence mais il est aussi une critique acerbe et dure envers un capitalisme qui se donne bonne conscience en faisant ce qui apparaît comme juste, au nom d’une forme de morale universelle mais qui ne fait que défendre ses propres intérêts.
Egalement, cette liberté permet d’intégrer de la violence, du sexe et d’autres éléments adultes qui donnent aux intrigues une teinte mature.
Bon, si du côté du scénario, c’est top, qu’en est-il des dessins ? Eh bien, c’est pas mal. La problématique principale vient des changements assez nets entre les artistes entre les numéros. Si le premier arc est principalement dessiné par Khari Evans, le reste des numéros va voir s’enchaîner de nombreux artistes dans des styles très différents. Reste que le trait d’artistes comme Rafa Sandoval, Pere Pérez et Clayton Henry méritent clairement le coup d’œil, offrant des découpages très dynamiques montrant un très beau découpage de l’action. Il est dommage que celui qu’on voit le plus soit Barry Kitson qui offre un art séquentiel assez sommaire quoiqu’efficace.
Pour résumer, si vous aimez les séries à la X-Men mais que vous êtes lassés par la qualité (douteuse) des aventures des mutants de Marvel, Harbinger est un comics fait pour vous ! Elle allie des personnages bien écrits dotés de relations entre eux travaillées et intéressantes, qui nous maintiennent dans l’histoire et nous donne l’envie d’avancer. De plus, l’intrigue est pleine de couches de narration et de niveaux de lectures permettant une relecture plus que bienvenue.
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