[Review] Jimmy’s Bastards tome 1
Point(s) fort(s) :
Un James Bond détestable
Point(s) faible(s) :
Jimmy’s Bastards est une caricature de James Bond réjouissante et irrévérencieuse parfaitement réussie grâce à l’humour graveleux du scénariste Garth Ennis.
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Editeur : Snorgleux Comics
Un James Bond sans capote !
Dans Jimmy’s Batards, on découvre Jimmy Regent qui est le meilleur des agents secrets britanniques. Toujours armé de son sourire et de son flegme, il multiplie les missions et les conquêtes féminines. Visiblement particulièrement fertile, Jimmy est le père d’une horde de rejetons qu’il n’a jamais reconnus. Devenus adultes, ces “bâtards” abandonnés vont s’unir pour faire payer ses errances à leur paternel.
L’avis de Matt :
J’ai eu l’occasion de lire le premier épisode de Jimmy’s Bastards lors du Free Comic Book Day et j’avais été particulièrement séduit par ces quelques pages.
Cette caricature de James Bond digne du pire animateur de supermarché parlant de cul sans détour est de ces personnages qu’on adore détester. Car Jimmy Regent est détestable. Séducteur invétéré qui se moque de tout, tout le temps.
L’histoire commence très fort avec notre héros en mission, sauvé par son équipière/bimbo du moment. Le décor est planté. On ne fera pas dans le spirituel, on sera dans la provoc’, l’action et l’humour.
Ennis a le chic pour créer des personnages secondaires remarquables. Il a fait très fort dans Preacher ou ses premiers épisodes du Punisher. Ici, comme son personnage, il ne s’attache à personne. En dehors de Junior, tous les personnages sont des prétextes et seront jetables. Même Jimmy semble n’être qu’un personnage secondaire, pris dans les situations qui le dépasse et il s’en sortira avec un détestable panache, réplique assassine et sourire de tombeur en bonus.
En revanche, Garth Ennis joue encore la carte de l’irrévérence. Dans la deuxième partie du récit, il utilise une astuce pour transformer le monde entier en une gigantesque partouze. Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver l’auteur dans sa zone de confort quand il nous refait, par exemple, le coup du personnage difforme à la façon de Tronche de Cul dans Preacher.
Les dessins de Russ Braun servent parfaitement le récit. J’y ai trouvé des similitudes avec le travail de Darick Robertson sur The Boys alors que les personnages prennent parfois des aspects cartoon à la Amanda Conner. Les personnages ont tous droit à leur pleine page iconique ou à leur moment de bravoure typiquement badass. Garth Ennis sans donner du pur plaisir aux fans et Russ Braun l’illustre parfaitement. Le résultat a un côté faussement rétro par moments mais profite d’un dynamisme réjouissant.
S’il fallait trouver un reproche au titre, ce serait surement son rythme en dent de scie. Jimmy’s Bastards commence très fort, puis ronronne un peu le temps de s’installer avant de livrer deux nouveaux chapitres sur les chapeaux de roue.
J’en veux encore. Vivement la suite.
Jimmy’s Bastards est la nouvelle provocation de Garth Ennis. Cette caricature de James Bond est au centre d’une BD d’action irrévérencieuse et jubilatoire. Un pur plaisir de lecture tout à fait réussi.
La note de Matt :
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