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[Review] Justice League Rebirth Tome 6

 
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Vos notes
3 votants

 

Point(s) fort(s) :


Les interrogations sur la légitimité de la Ligue
La narration de Priest, toujours originale et efficace

Point(s) faible(s) :


Mais des interrogations qui rappelleront beaucoup Mark Waid
L'inconstance graphique


 
En résumé
 

Ce tome 6 de la Justice League Rebirth est le seul qu’il vous faut dans la série. Oubliez l’action générique et les personnages interchangeables. Ici, Christopher Priest met les personnages face à leurs responsabilités pour un résultat qui n’est jamais surprenant mais reste toujours très agréable.

 
Infos techniques
 

Scénario : Christopher Priest
Dessin : Pete Woods, Philippe Briones
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 11 mars 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

“Nemo auditur propriam turpitudinem allegans”

Un petit tour et puis s’en ira ! Ainsi peut-on résumer ce passage bref de Christopher Priest sur Justice League Rebirth avec ce tome 6 avant la reprise par Scott Snyder.

Pour autant, ce petit tour va se révéler riche en idées et bien plus intéressant que le travail de Bryan Hitch. Un peu comme Mark Waid avait pu le faire lors de son run sur les super-héros DC Comics, C. Priest analyse les rapports humains. Surtout, comme à son habitude, les failles et les carences dont disposent ces Dieux. Tout va commencer par une erreur de Batman qui va entraîner la Ligue dans une escalade les poussant à une remise en question et contribuant à ce que le lecteur soit interrogé sur la légitimité de ces personnages à agir en tout territoire et en toute impunité.

Héros responsables !

Autant le dire, si les concepts autour de la responsabilisation qui fleurissent ces derniers temps face aux super-héros vous ennuient, vous allez rester de marbre face à ce qu’a préparé l’auteur pendant ces neuf numéros. Pourtant, quiconque s’y intéresse sera forcément intrigué par ce que l’auteur a à dire, lui qui n’a pas son pareil pour traiter de situations politiques complexes (ainsi que l’a prouvé son Black Panther). Chacun des héros aura son moment, chacun sera bien écrit, il y aura de l’humour (absurde et noir, là encore, une marque de fabrique de l’auteur) mais il y a aura surtout des remises en question.

C’est Batman qui passe le plus à la moulinette, comme cela avait pu être le cas lors de l’après Tour de Babel mais le reste des membres se voit aussi interroger, questionnant l’interventionnisme au mépris de toutes les règles du droit international qui font la marque de fabrique des personnages. L’idée du fan et plusieurs autres situations montrent aussi les limites des super, souvent dépassés pour des questions de différences culturelles ainsi que d’opinions.

Pas de neuf

Oui mais voilà, si ce que Priest est très intéressant et redore (pour un temps) le blason de la Justice League, rien de tout cela n’est totalement nouveau et a déjà été fait par Mark Waid. Alors, certains aspects sont novateurs, notamment, parce que les minorités et la population noire y est beaucoup mise en avant, offrant quelques idées inédites et renversement de spectre bienvenues. Mais pris dans sa globalité, l’arc ressemble finalement à de nombreuses questions déjà posées par Mark Waid. De la même façon, certains passages sont lourds et Christopher Priest veut parfois trop en faire. On l’a connu plus didactique et moins lourdingue dans d’autres séries.

L’autre point faible, ce sont les dessins. Si Pete Woods a un style qui ne me plaît pas trop, il faut lui reconnaître une grosse efficacité dans les séquences d’action. Pour le reste, Philippe Briones est souvent à la masse. Les dessins sans être laids sont assez quelconques et passe-partout. Ils ne parviennent pas à rendre justice au script du scénariste. L’inconstance graphique est donc véritablement l’un des points faibles qui n’ira pas en s’améliorant chez Scott Snyder (vous voilà prévenus).

Bref, ce tome 6 de la Justice League Rebirth est le seul qu’il vous faut dans la série. Oubliez l’action générique et les personnages interchangeables vus chez Bryan Hitch, ici, Christopher Priest met les personnages face à leurs responsabilités pour un résultat que j’aurai aimé plus dans les qualités de l’auteur : la question afro-américaine et le traitement des minorités. Mais cela reste très efficace.

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
      Maître des clés

      Ce tome 6 de la Justice League Rebirth est le seul qu’il vous faut dans la série. Oubliez l’action générique et les personnages interchangeables. Ici, Christopher Priest met les personnages face à leurs responsabilités pour un résultat qui n’est jamais surprenant mais reste toujours très agréable.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse [Review] Justice League Rebirth Tome 6]

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