[Review] Kill or be killed Tome 4
Point(s) fort(s) :
Les dessins et la colorisation
Le discours méta
La dernière planche
Point(s) faible(s) :
Kill or be killed se conclut dans ce quatrième tome et à l’image du reste de la série, le final est riche en rebondissements, en développement des personnages et vous laissera groggy. Le duo Brubaker/Philipps impressionne par sa maîtrise et sa fusion, permettant au lectorat d’être captivé.
:
:
Editeur : Delcourt
This is the end
Voici le dernier tome d’une des dernières séries incontournables en matière de comics ! Ed Brubaker et Sean Phillipps ont maintenu un niveau d’excellence constant tout du long mais qu’en est-il de ce dernier tome ?
Sérieusement, vous pensiez que ça allait être ne serait-ce qu’un cran en-dessous du reste ? Grave erreur ! Ce final, comme le reste de la série est brillant. On retrouve alors Dylan en hôpital psychiatrique, plongé dans un environnement qui va lui paraître tout aussi vicieux que le monde extérieur. La cohérence du récit est encore une fois de mise et c’est une exploration d’un monde en proie aux prédateurs de toute sorte qui se révèle sous nos yeux ébahis.
On sent un Dylan en meilleure maîtrise de ses moyens, plus à l’aise avec lui-même dans ce tome. Le personnage a véritablement évolué et comme le disait JRM, il a pris une grande assurance et une grande confiance en lui, que ce soit pour analyser les gens ou pour les dessouder. Comme à son habitude, la maîtrise du rythme est parfaite, Ed Brubaker est passé maître en cette matière mais on se retrouve encore à être surpris avec les changements de tonalité, de personnage par moments, permettant à la narration de se renouveler sans jamais lasser le lecteur.
Alors, oui, l’histoire se finit et elle se finit parfaitement, les créateurs ne se trahissent pas et ne trahissent pas leurs personnages ou le fond de leur intrigue. Tout est cohérent et cette planche finale donne le sentiment d’un final grandiose et d’une série où la maîtrise aura été le maître mot. Notre esprit est libre de l’imaginer à sa convenance, les artistes laissant au lectorat toute latitude pour l’interpréter. De nombreuses idées traversent cette dernière planche, des idées et des thèmes que j’affectionne et qui me laisse toujours le souffle court.
A ça s’ajoute le double-discours sur le narrateur où Ed Brubaker parvient à commenter son propre style, se moquant de lui-même à certains moments et donnant au récit une dimension supplémentaire, méta qui s’adjoint au discours sur la justice expéditive menée par certains justiciers. Sans jugement et tout en nuance, le récit joue toujours autant sur les faux-semblants et multiplie les trompe-l’œil pour mieux nous piéger. Brubaker et Phillipps ne font pas l’apologie d’une justice expéditive mais montre la nécessité d’une meilleure régulation d’un système vicié de l’intérieur.
Les dessins de Sean Phillipps sont toujours aussi excellents. Le focus sur la gestuelle, les expressions faciales met toujours autant en avant l’aspect humain du récit. Et le jeu de couleurs de Elizabeth Breitweiser met à merveille en valeur les traits toujours fins du dessinateur. L’évolution de son style est d’ailleurs assez fulgurante, se faisant toujours plus précis à chaque série.
Bref, la conclusion de Kill or be killed est à l’image de la série, intense, noire et riche en rebondissements. Tout se conclut de façon très satisfaisante et maîtrisée.
Ils ont kiffé :
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi
Accueil › Forums › [Review] Kill or be killed Tome 4