TMNT – Les Tortues Ninja Tome 1

Cowabunpla !

L’avis de Ginlange sur le comics TMNT Tortues Ninja :

es Tortues Ninja ou TMNT, ces chevaliers d’écailles et de vinyle ont, comme pour beaucoup, rythmé ma jeunesse avec leur fabuleux dessin animé de 1987. Mais je dois bien avouer qu’à part ma passion immodérée pour les pizzas et de piètres talents de ninja, je n’avais rien gardé d’autres des tortues (il doit cependant y avoir pas mal de figurines dans des cartons). Mais voilà qu’HiComics reprend l’entreprise entamée par Soleil quelques années auparavant de publier la nouvelle série comics Tortues Ninja en France. Éditée par IDW depuis 2011, profitant d’une très bonne réputation et de mini-séries publiées régulièrement à ses cotés. Nouvelles origines, nouvelles aventures, même univers.

Mauvais départ !

Occasion rêvée, me voilà lancé. Commençant par la mini-série L’histoire secrète du clan Foot, celle-ci m’a très vite charmé ! Mateus Santolouco avec son trait ultra dynamique éclatant la rétine se marie à merveille avec une origin-story au charme orientale, sombre et des plus prenante.

Je n’ai d’ailleurs pas été le seul à être des plus réceptifs, notre Grincheux s’est aussi laissé prendre ! Mais me voilà aujourd’hui face à La guerre de Krang, premier tome de la série mère par HiComics. En vérité, cinquième tome en prenant en compte la publication des précédents par Soleil. Et la lecture de ce début d’aventure m’a laissé une impression plus amère.

Première cause, la relative obscurité d’un univers que je ne découvre que pas à pas. L’album reste très compréhensible pour qui n’a pas lu les 16 premiers numéros, l’intrigue se suffisant à elle-même en grande partie. Mais de lourdes zones d’ombres subsistent tout de même. Le statut quo de départ, les personnages, les origines (totalement refondées dans cette nouvelle série) restent obscures et peuvent empêcher facilement d’entrer pleinement dans l’œuvre.

J’ai donc eu une certaine difficulté à m’investir dans l’intrigue dans les premières pages. Pourtant, au fil des numéros, on se familiarise peu à peu avec un univers qu’il nous faut apprivoiser. J’attends avec d’autant plus d’impatience la réédition des albums parus chez Soleil dans une intégrale s’annonçant assez essentielle.

La deuxième raison de cette impression en demi-teinte : le graphisme de l’album. D’Eduardo Risso à Hayden Sherman en passant par Lee Bermejo, j’apprécie particulièrement les traits différents. D’après moi, la personnalité d’un illustrateur colle à l’univers qu’il dépeint, mais le coup de crayon de Ben Bates a eu bien du mal à m’emporter. Ne dégageant que peu d’émotions, transmettant au mieux l’information dans une narration simple et capable, les dessins de Bates m’ont empêché d’apprécier pleinement mes premiers pas dans l’univers comics des tortues.

Un récit original et rythmé !

Car derrière ces traits peu flatteurs se cachent un récit original, se révélant peu à peu prenant et bien mené. Nous nous retrouvons comme les Tortues au milieu d’une guerre entre deux planètes que nous apprenons à connaitre. On se concentre sur les origines de Krang lui donnant une sombre aura, pourtant difficilement atteignable par l’aspect plutôt comique du personnage nous venant du dessin animé. Les Tortues sont fidèles à elles-mêmes, attachantes et drôles ! La dynamique entre les quatre frères fonctionnement particulièrement bien. Et ce prolongement de l’univers des reptiles cagoulés dans l’espace est rafraichissant, et surtout vraiment fun.

Un divertissement efficace donc, souffrant malheureusement d’un dessin desservant l’ensemble et de sa position de « relanceur » de franchise nous laissant avec quelques questions sur le bout des lèvres. J’attends néanmoins, après la lecture de ce premier album, l’arc de La chute de New-York avec d’autant plus d’impatience. Annoncé comme pierre angulaire de la nouvelle série et arc absolument passionnant, il me tarde d’entrer pleinement la tête la première dans l’univers de ses tortues que j’aime à chérir de nouveau.

Début en demi-teinte pour la relance de Hi Comics sur Les Tortues Ninja / TMNT. Manquant de mordant., parfois obscur et souffrant d’un graphisme dénué de charme, cette première aventure profite tout de même d’une intrigue rondement menée et d’une ambiance fun et intergalactique sous la direction d’un quatuor à écailles toujours aussi attachant. On attend la suite !

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