[Review] Lowlifes
Point(s) fort(s) :
Les dessins efficaces
Point(s) faible(s) :
Trop court
La femme de Richard, un flic de Los Angeles, est violée. Son agresseur se promène en toute impunité dans les rues. Quelle sera la réaction de Richard ?
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Editeur : Glénat Comics
Bienvenue à Vice city !
Richard, un jeune flic de Los Angeles, vit un véritable traumatisme. Sa femme est violée par un grand type qui se promène dans les rues de la ville en toute impunité. Le couple de Richard est en train de voler en éclats sous ses yeux impuissants. La coéquipière de ce flic perdu lui conseille de se rapprocher d’un patron de la pègre locale pour régler son compte au violeur. Que va faire Richard ? Céder à ses pulsions vengeresses ou trouver une solution légale ?
L’avis de Sonia Smith :
Lowlifes est un récit court qui se veut donc dense et punchy. Il s’agit d’un titre mettant en avant un univers glauque, poisseux où le vice est roi. Au fil des pages, le lecteur croise des violeurs sans scrupules, des flics ripoux ou des malfrats qui ont un sens de l’honneur bien à eux. L’ambiance rappelle celle d’un bon vieux GTA : personne n’est vraiment pur dans Lowlifes, tout le monde a quelque chose à cacher ou s’adonne à ses pulsions les plus primaires. En soi, ce type de récit est assez classique dans le style comédie noire ou film de gangster, le rythme est assez élevé et on n’a guère le temps de se lier aux personnages dont certains sont à peine esquissés.
Le lecteur ne sait s’il doit ressentir de l’empathie ou du dégoût pour le personnage de Richard, anti-héros de cette aventure. C’est cet homme tourmenté, rongé par l’impuissance et la culpabilité qui est le fil rouge de l’histoire. La question que nous nous posons tout au long de ce récit est de savoir si la chute de Richard aura lieu et quand. Brian Buccellato aligne les archétypes au fil des pages. On rencontre dans les rues de Los Angeles la brute épaisse, le chef de gang, le bras droit stupide, la femme victime, les flics vendus et l’homme tourmenté entre son devoir et sa volonté de se venger. Si ce genre de récit a tout pour plaire, j’ai personnellement trouvé la narration un peu confuse, comme si l’auteur avait du mal à trouver le moyen d’étoffer son histoire.
J’ai donc trouvé que tout se déroulait un peu trop vite et de manière parfois désordonnée. C’est un peu dommage car l’atmosphère particulière de Los Angeles est particulièrement bien restituée à travers les planches d’Alexis Sentenac qui allie un trait nerveux à une colorisation au ton toujours juste. Le talent de Sentenac nous permet presque de ressentir physiquement la chaleur rasante qui baigne la ville ou la noirceur poisseuse qui enveloppe les protagonistes.
En refermant Lowlifes, j’ai un sentiment mitigé : le scénario est, à mon sens, un peu mince et quelque peu confus par moments malgré une intrigue générale solide et une fin plutôt intelligente.
Lowlifes est donc une comédie noire qui récite avec soin tous les codes afférents à ce genre d’aventures. Brian Buccellato met en scène une cité de perdition dans une atmosphère glauque soutenue par les planches efficaces d’Alexis Sentenac. Une histoire menée un peu trop rapidement donne malgré tout une impression de confusion quelque peu dommageable.
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