Nailbiter Tome 5

Tel père, telle fille ?

Alice sait désormais qui est son père. Tourmentée par cette révélation, elle est également harcelée par ses camarades de lycée qui ont formé une sorte de club des adorateurs des tueurs de Buckaroo. Rejetée par les uns, humiliée par les autres, Alice choisira-t-elle d’assumer son terrible héritage ou saura-t-elle s’affranchir du Nailbiter ?

L’avis de Dram00n :

On était resté sur un tome plutôt décevant par rapport à la qualité générale de la série mais avec l’espoir d’un final qu’on ne peut plus haletant. Finalement, ce cinquième tome de Nailbiter, même s’il fait retour sur l’intrigue principale, ne me donne pas complète satisfaction par rapport à mes attentes. On passera sur l’ouverture sur un chapitre bonus, un crossover entre Nailbiter et Hack/Slash. Ne connaissant rien de la seconde série, j’ai tout de même apprécié cet épisode car assez divertissant mais se situant tout de même dans une ambiance angoissante et faisant intervenir un tueur loin d’être inintéressant.

Pour revenir sur l’intrigue principale, j’attendais enfin des réponses qui mèneraient vers un final grandiose et que nenni. Comme pour les tomes 2 & 3, je reste avec le sentiment d’avancer dans le brouillard avec aucun repères et rien pour m’aider à avancer. Sauf qu’à ne pas aider le lecteur, Joshua Williamson prend le risque que ce dernier veule faire demi-tour. Evidemment, cela serait absurde quand on sait qu’il ne reste qu’un seul tome mais après avoir fait monter la tension durant 5 ans, les attentes pour le dernier volume n’en sont que plus importantes à présent.

Alors oui, l’histoire reste haletante, le développement de la paternité de Warren est excellemment écrit, tout comme le développement du personnage de Alice à la révélation de son père. La qualité de l’écriture réside encore dans la faculté de Williamson d’écrire sur la psychologie des tueurs en série et de la confronter aux citoyens lambdas. On sent que l’auteur maîtrise encore son sujet et qu’il prend plaisir à développer ses personnages et surtout utiliser la ville comme un personnage également. Cette dernière nous absorbe, nous aspire dans l’obscurité et fait naître en nous une perte de repères.

Je ne m’attarderai pas sur la partie graphique, cette dernière étant toujours d’une qualité remarquable et j’ai déjà utilisé tous les superlatifs possibles dans les précédentes reviews. Sans être dans un style qui se veut réalistes ou trop détaillés, on sent la patte graphique de Mike Henderson et les dessins font partie des points forts de Nailbiter.

Ce cinquième tome de Nailbiter nous ramène aux fondamentaux de la série après un tome qui se voulait de transition. Sans donner de réponses, il fait monter la tension en vue d’un final que l’on espère remarquable et que l’on imagine facilement sanglant.

La note de Dram00n : 

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L’avis de Sonia :

J’étais sortie dubitative de ma lecture du tome précédent qui me semblait avoir perdu un peu de rythme et s’éloigner de l’esprit de la série. En ouvrant ce cinquième tome, je retrouve un peu ce même sentiment de décalage. En effet, avant de poursuivre l’histoire, ce volume s’ouvre sur un épisode spécial, un crossover entre Nailbiter et les personnages de Hack/Slash : Cassie Hack, une ex victime de slasher qui désormais les traque à l’aide d’une sorte de géant masqué appelé Vlad. Ces deux personnages rencontrent le Nailbiter et traquent avec lui un des bouchers de Buckaroo.

Si ce crossover a sans doute réjoui les fans de Hack/Slash, j’avoue avoir été quelque peu perdue à la lecture de cet épisode puisque je ne connaissais absolument pas ces personnages. Fort heureusement, le récit est plutôt intéressant et le tueur qu’ils affrontent, Mister Fatal, est assez odieux, ce qui colle finalement plutôt bien à l’ambiance générale de la série et permet au lecteur de retrouver peu à peu l’environnement qu’il a aimé dans les épisodes précédents.

Après ce numéro spécial, on replonge dans l’histoire de Nailbiter en retrouvant notre intrigue. Elle est, cette fois, très centrée sur Alice, fille de Warren et du shérif Crane. Ce récit est plutôt plaisant puisque les personnages principaux se trouvent confrontés à des situations auxquelles ils n’étaient pas préparés : assumer sa parentalité pour les uns et son terrible héritage pour l’autre. L’intrigue progresse grandement avec ce cinquième tome qui nous amène peu à peu vers une conclusion qu’on imagine dramatique. J’ai particulièrement apprécié également l’utilisation de personnages  comme “la Blonde” aperçue dans les précédents volumes et à laquelle on donne un petit rôle.

Joshua Williamson a retrouvé dans ce tome l’énergie qui l’avait un peu quitté dans le précédent et il est toujours bien servi par le dessin efficace et trash de Mike Henderson et les ambiances sombres et sanglantes du coloriste Adam Guzowski. L’alliance de ces talents forme un ensemble cohérent et cette fois on assiste à une véritable montée en tension et le suspense est à son comble !

Avec ce cinquième et avant-dernier tome de Nailbiter, on retrouve l’ambiance angoissante des trois premiers volumes. Si vous aimez les thrillers, le suspense et l’humour noir, vous ne serez pas déçu par ce titre qui s’avance doucement vers sa conclusion que l’on devine sanglante.

La note de Sonia :