[Review] Orc Stain Tome 1
Point(s) fort(s) :
Un univers riche et inédit
L'irrévérence du titre
Point(s) faible(s) :
Orc Stain propose une plongée dans le monde des orcs, un univers sale et organique, grossier et violent qui se dévoile dans des pages fourmillantes de détails, des dialogues faits d’un nouvel argot à appréhender, d’irrévérence et des bistouquettes sectionnées. Inutile de vous dire que c’est super bien !
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Editeur : Paperback
Orc Stain propose un univers sale et organique, grossier et violent avec des pages fourmillantes de détails, des bulles pleines d’un argot à appréhender et des bistouquettes sectionnées.
Inutile de vous dire que c’est super bien !
L’avis de Matt :
rc Stain est la nouvelle publication de Paperback, le tout dernier éditeur de comics français (à ma connaissance). Si j’ai pu aimer leurs publications (comme Magnus ou Apocalyptigirl) ou bien ne pas les trouver à mon goût (comme Au Temps Des Reptiles), on ne peut passer sous silence l’audace des choix qui sont faits par Basile Baguerie lors de la création de son catalogue. Paperback s’est créé une identité en proposant des couvertures créées sur le même modèle et en alignant des titres qui proposent tous une vision d’auteur très tranchée. On se retrouve alors avec une série d’OVNI avec des partis pris graphiques ambitieux ou des histoires originales (sauf Mech Academy mais passons…).
Orc Strain est la stricte application de cette ambition artistique.
Le titre de James Stokoe, qui signe scénario et dessin, nous plonge dans un monde peuplé d’orcs. Véritable chair à canon dans la plupart des récits d’Heroic Fantasy, ils sont ici organisés en société mais n’ont rien perdu de leur sales habitudes. Le monde dépeint ici est violent, il est régi par des règles faites de vengeance, de vol et de mutilation. Le plus féroce prenant la tête des autres, comme chez nous autres, humains, finalement.
Le dessin de James Stokoe fourmille de détails, de couleurs et d’inventions. Les objets sont parfois aussi des êtres vivants dans une foisonnement de détails et de textures. Les pages sont alors denses, faite d’un découpage irrégulier avec des cases de toutes formes, des zooms et des hors champs. L’auteur s’éclate à faire exister son univers. Je me suis éclaté à le lire.
Mais qu’a-t-il mis dedans ?
Entre destin et malédiction
Orcstar est une sorte de chef de guerre qui a réussi à unifier des tribus orcs sous une seule et même bannière. Il souhaite asseoir définitivement son pouvoir en mettant la main sur un artefact (que je vous laisse découvrir). Pourtant, lorsque l’Oracle lui annonce qu’un orc borgne causera sa perte, il se met en quête de ce scélérat pour se débarrasser de lui une fois pour toutes.
Orc Stain, c’est donc un pitch sympa et prometteur bien qu’un peu classique tel que nous le présente la quatrième de couverture du livre.
SPOILER – cliquer ici pour le lire
Les orcs n’ont pas de nom. Ce sont de la chair à canon. Celui-là s’appelle Qu’Un-Oeil et il s’est fait une spécialité d’ouvrir tout et n’importe quoi, des coffres-forts aux boites de conserve.
C’est lui qu’on va suivre dans Orc Stain, découvrir la vie à la dure dans le monde des orcs et tenter de faire payer au traître qui l’a trahi. Des règlements de compte à base de sexes coupés aux créatures étranges qui servent de hache, de rangement ou de source de drogues, on plonge dans le grand bain de ce monde farfelu. D’autant qu’en plus de ses propres codes, ce monde possède son propre langage auquel il va falloir s’accommoder. Les orcs sont plutôt directs et violents, les échanges sont donc du même tonneau et cette BD est donc plutôt à réserver aux ados et adulte.
Un univers riche à tous points de vue
L’univers créé par James Stokoe est vertigineux. Il y a une idée de mise en scène, un objet farfelu, un mot inédit ou une situation foutraque à chaque page.
J’ai adoré cette BD. J’ai adoré découvrir la richesse du monde proposé par l’auteur, sa façon détournée de nous raconter son histoire et la somme de détails incroyables de ses pages. J’ai évidemment aimé l’outrance et la vulgarité provocante qu’il nous propose. Il y a un aspect délirant, provoquant et totalement punk dans ce récit qui en fait un objet inclassable avec un univers totalement à part.
Orc Strain est une bouffée d’air frais sans concessions, un retour à un esprit adolescent avec une petite dose de provocation permanente. Tout ça en fait une foutrement bonne BD.
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi
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