[Review] Petrograd
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
Un manque d'originalité malgré des opportunités
Petrograd n’est pas un mauvais récit, il est surtout destiné à quelqu’un qui n’a pas forcément beaucoup de background sur l’histoire à l’époque au risque de s’ennuyer parfois. Annoncé comme un récit d’espionnage sur fond historique, il dépeint surtout une situation politique et sociétale qui représente la plus grande partie du récit.
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Editeur : Urban Comics
Vodka !
À l’aube de la Révolution de 1917, un espion britannique s’infiltre au cœur de l’Empire Russe. Tiré de fait réels, Petrograd est le fruit d’un travail de recherches, tentant de percer à jour le mystère entourant la mort de Raspoutine. Ce thriller historique nous offre une plongée dans les abysses les plus sombres de la Cour du Tsar de Russie, au début du XXème siècle.
L’avis de Dram00n :
Petrograd se veut d’un récit à la fois d’espionnage comme d’un thriller historique. On va suivre plus particulièrement un espion britannique au cœur de cette Russie détruite par la guerre et déchirée par les choix de son empereur le Tsar tout puissant. Mais est-ce vraiment le Tsar qui est au contrôle du pays ? Et qu’arriverait-il si la Russie souhaitait se lier à la force allemande ? Il est temps d’agir pour notre espion.
Il est difficile pour moi de juger Petrograd pour une raison assez simple : l’éducation que j’ai pu avoir. Je m’explique, je n’entends pas l’éducation parentale mais plutôt l’éducation scolaire. Pendant plusieurs années et par les différents stades de l’enseignement que j’ai pu connaître (Collège, Lycée,…) j’ai abordé la première guerre mondiale, la Russie, l’URSS, dans tous types de cours et sous toutes les formes. Par les différentes visions que j’ai pu avoir comme par les connaissances extra-scolaires que j’ai pu emmagasiner, il est difficile de mettre tout cela de côté lors de ma lecture.
Si je tiens le discours qu’il est dur de juger Petrograd c’est par un sentiment de lassitude de ma part. En effet, je m’attendais à lire une histoire orientée espionnage avec ses rouages (étant un grand fan du style). Or, une grande partie du récit traite de la situation de la Russie. Situation politique, sociétale et son positionnement pendant la guerre. Une facette que j’ai le sentiment de connaître par cœur par justement mon passé et mon expérience. Et finalement, j’ai été déçu car le traitement de l’espionnage, malgré sa qualité indéniable, est qu’une infime partie du récit et ne donne pas assez d’ampleur à l’histoire.
Je sors de la lecture avec le sentiment que Philipp Gelatt est passé à côté de plusieurs opportunités de donner une route différente à son récit et surtout d’apporter de la nouveauté à un sujet bien trop souvent traité. Je conseillerai pour tout fan d’espionnage à la recherche de récit qui se situe dans un contexte de révolution russe de se pencher sur la bibliographie de Robert Little.
Quant à la partie graphique, on est dans un style proche du noir et blanc. La seule couleur apportée est une nuance de orange/rouge (personnellement cela me fait fortement penser à la couleur des murs de briques) et j’ai eu beaucoup de mal avec le style de Tyler Crook. Notamment dans les dessins des personnages ou j’ai éprouvé beaucoup de difficultés à vraiment pouvoir différencier tous les personnages que l’on rencontre tout au long de la lecture. Le peu de détails sur les personnages comme sur les décors n’a pas aidé à me plonger dans le récit.
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