[Review] Redneck Tome 1
Point(s) fort(s) :
Un traitement original des vampires
Des personnages attachants
Point(s) faible(s) :
Une histoire souvent convenue
Un manque de rythme
Redneck est une série agréable qui raconte une histoire sincère mais pas originale sur les familles dysfonctionnelles, malgré des dessins brouillons.
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Editeur : Delcourt
Des vampires péquenauds !
Disponible chez Delcourt, Redneck est une série intéressante. Elle prend le prisme du vampire pour parler d’autre chose et notamment des familles où les secrets s’établissent et provoquent de la rancœur. On sent poindre une histoire (très) personnelle pour Donny Cates, auteur également de God Country qui propose un cadre assez intimiste pour parler de cette histoire de familles au sang chaud.
Des vampires attachants
Ce qui est intéressant de prime abord, c’est l’amour qu’éprouve l’auteur pour ces personnages. Ces rednecks sont des marginaux, d’autant plus marginalisés qu’ils cachent leur nature au reste du monde. Ils se cachent dans une maison à l’extérieur de la ville. Ce sont également des vampires particuliers parce qu’ils ne boivent pas du sang d’être humains, justement pour ne pas être démasquer. On vit ainsi dans un monde où ces êtres fantastiques sont connus et certainement craints. L’autre particularité, c’est que le patriarche de la famille se cache et a une nature différente des autres membres.
Famille violente
Donny Cates a voulu parler de ces fratries dont les membres sont des impulsifs. Quand ils se révèlent, se déchaînent, ils montrent une nature plus monstrueuse. On verra si cet aspect est exploité plus tard mais c’est intéressant car ça redéfinit le vampire. En effet, Donny Cates l’intègre dans un fond clair et compréhensible. Ce n’est pas original mais on sent une vraie sincérité dans le propos diffusé. Le personnage de l’oncle est ainsi attachant, perdu entre des limites fixées par des chefs de famille qui ne l’accepte pas parce qu’il est un étranger. En effet, il a été « adopté » et ne fait partie de la famille que du fait de circonstances expliquées, remontant aux origines de la lutte contre l’autre famille. Les autres personnages parviennent également à existe et les rapports de force sont véritablement présents avec une mise en valeur de chacun des membres.
Mais le récit manque d’un petit quelque chose pour le qualifier d’immanquable. Difficile de mettre le doigt dessus précisément mais c’est sûrement la réunion d’un tout, entre un récit qui se déroule de manière un peu trop classique et un manque de dynamisme dans les numéros. Tout ronronne un peu trop. Donny Cates cherche à faire exister chacun des personnages et à rendre crédible le conflit familial. Il le fait brillamment dans un chapitre flashback qui prend aux tripes en narrant de manière épique les prémices de cette lutte.
L’autre défaut de la série, ce sont les dessins de Lisandro Estherren. Ni véritablement moches, ni franchement beaux, ils se ratent surtout sur les visages, notamment les nez. Pourtant, les looks sont travaillés, respectant l’aspect redneck. Néanmoins, il faut reconnaître que les scènes d’action sont bien travaillées, avec de jolies compositions. Mais là encore, il y a un certain manque d’idées. Dommage parce que la colorisation pète vraiment et rend à merveille les éclairages nocturnes.
Bref, avec Redneck, Delcourt nous offre une série agréable, plaisante et qui propose de raconter une histoire forte sur les familles dysfonctionnelles. On sent que Donny Cates met beaucoup de lui dans le scénario et cette sincérité permet à la série de dépasser son manque d’originalité et de surprises.
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