[Review] Saga Tome 8

Un tome qui va vous en faire voir de toutes les couleurs !

L’avis de Comics Grincheux :

aga est une histoire fabuleuse et une de mes séries préférées ! Elle synthétise les thèmes chers à son auteur et elle est douée de concepts absolument fous. Surtout, l’univers graphique est dingue et le style de Fiona Staples donne vie à cette galaxie avec moultes couleurs, style et sens de la composition. Enfin, je vous ai déjà fait chier avec ici !

Comme à chaque tome, j’étais impatient de découvrir la suite des aventures de Marko, Alana, Hazel et toute la bande que l’on suit depuis le premier tome, maintenant. Si certains auront pu se plaindre du rythme en dents de scie et du peu d’évolution présents dans les précédents tomes, ce huitième devrait les faire changer d’avis. Ici, on avance, Brian K. Vaughan se sert d’ellipses afin de mettre tous les personnages dont le comics dispose et les faire évoluer. Que ce soit Ghüs, le fils du Prince Robot, un peu mis de côté se réintègrent dans l’intrigue de fort belle façon et participe à l’évolution du propos de la série.

Surtout, l’équipe créative en profite pour toujours plus étoffer l’univers à coup de concepts barrés et débiles, comme ces méchants formés d’excréments. Le tome est aussi l’occasion d’adresser des messages sociaux et politiques sur la différence, la tolérance, l’acceptation de l’autre mais aussi de soi, continuant ainsi d’étoffer et de densifier le propos. De plus, Saga se permet avec un des nouveaux personnages, Petrichor de proposer un personnage beaucoup moins naïf et surtout plus acerbe sur son monde. Elle est quelqu’un qui en a déjà vu beaucoup, beaucoup trop et qui se permet de dresser un portrait doux-amer de la société, bien moins encline à fuir constamment comme le couple de héros. Elle forme aussi un duo d’enfer avec Hazel. Ensuite, la série va profiter de la fausse couche de Alana pour traiter du sujet délicat de la perte d’un enfant pas encore né. Comme souvent dans la série, cela ne se fait pas avec grandes effusions de larmes et trop de pathos, bien au contraire et c’est finalement ce que j’aime le plus dans cette série. Face à de nombreuses séries noires, remplies de personnages torturés et qui se font bouffés par leurs démons, Saga est un comics où les personnages tentent de racheter leurs fautes en avançant dans leurs vies, leurs péchés font partie du passé et ils cherchent à devenir meilleurs dans un optimisme constant malgré les difficultés que leurs aventures leur font vivre.

Impossible de finir cette review de ce nouveau tome sans faire mention des dessins de Fiona Staples. C’est toujours splendide mais on sent aussi une forme de retour au top chez elle aussi parce que ça faisait longtemps que le comics n’avait pas proposé des univers aussi colorés et aussi inventif mêlant des ambiances très différentes. Tout y est cohérent et surtout, j’admire le sens du style de la dessinatrice. Etant au degré zéro de la mode, je ne jouerai pas à Christina Cordula mais elle a le don de donner des looks vestimentaires qui défoncent à ses personnages et qui correspondent très bien à leurs personnalités ou à leurs fonctions dans l’univers. Bref, je suis un grand fan de Fiona Staples, chacune de ses planches est un régal proche de l’orgasme oculaire ! Non, je n’ai pas le sens de l’exagération !

Bref, ce tome 8 de Saga signe encore une fois un excellent tome qui fait avancer la série de fort belle manière, variant mieux entre les différents personnages et permettant de faire avancer l’histoire globale. Et ces dessins, ce n’est que de l’amour !