Scalped Intégrale 3
Point(s) fort(s) :
Le chapitre sur Nitz
Les dessins, comme d'hab
Point(s) faible(s) :
L’intégrale 3 de Scalped continue d’enfoncer Dash plus loin dans la mouise. Il plonge aux enfers et Jason Aaron prend un malin plaisir à le torturer. Le récit ne surprend pas mais sait rester constant dans sa qualité et propose une intrigue policière noire et brutale, bien qu’un ajout de personnage soit passable.
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Editeur : Urban Comics
Mal au crâne !
Cette intégrale 3 de Scalped continue sur la même lancée que les précédentes. L’ensemble des pions ont été placés par Jason Aaron et R.M. Guéra et désormais, ils vont s’amuser à faire avancer lentement les personnages sur l’échiquier.
Misère et noirceur sanglante
Et cet échiquier promet du sang, des larmes et des substances illicites versées par litres. Encore une fois, l’ensemble est surpuissant mais c’est surtout la manière dont est géré la descente aux enfers de Dash qui passionne. Complètement retourné par le décès d’une mère qu’il pensait détester et donc ne jamais pleurer, il sombre et emmène Carol avec lui. Tous deux sont dans une spirale infernale dont le dénominateur commun est la détresse humaine et l’impression d’être seuls au monde. Leur alchimie destructrice est palpable et compréhensible et ils vont sombrer ensemble.
Mais Jason Aaron ne fait pas que dans le misérabilisme humain, il introduit un personnage étrange et malsain insaisissable dans les premières pages avant que l’on ne comprenne sa nature et son rôle. Il permet de montrer la déchéance humaine que connaître Dashiell mais sera aussi le moyen de lui faire remonter la pente.
Une profondeur dingue
A travers ce nouveau personnage, Aaron introduit une dose supplémentaire de noirceur dans son histoire et je trouve néanmoins que cela fonctionne moins que le reste. Son introduction ressemble un peu trop à une astuce scénaristique assez vaine pour donner une impulsion à Dashiell. Celle-ci pouvait venir d’ailleurs et le personnage est un peu trop grossier pour être parfaitement crédible. Dès que son rôle a été compris, sa destinée est aussi clairement imaginée dans l’esprit du lecteur.
Mais là où le récit frappe fort, c’est dans le chapitre consacré à Nitz, le chef de notre policier infiltré. Jason Aaron parvient à ne pas aseptiser son discours. Le personnage a une raison de faire ce qu’il fait mais elle est tout aussi répugnante que sa personne. Cela permet de confirmer que l’individu est un pourri mais surtout quelqu’un que le pouvoir a séduit et qui finalement profite d’un système qui le laisse parfaitement faire ce qu’il veut. Au final, entre Red Crow et lui, la question du plus salaud se pose et la ligne grise dont la série se fait maîtresse n’en est que plus sublimée encore.
Une fois de plus, les allers-retours entre le passé et le présent sont parfaitement gérés, ils sont moins présents dans la deuxième partie, confirmant ainsi que l’auteur ne s’enferme pas dans des astuces narratives mais les utilisent à chaque fois pour approfondir son discours sur la violence et les origines des combats de chacun (mais chut, on en reparle bientôt dans un Question de Style).
Et une fois de plus, le trait de R.M. Guéra est parfait. Noir, violent, sec, le dessinateur continue à s’améliorer de numéro en numéro, densifiant ses noirs et mettant parfaitement en cases le script très brutal de Jason Aaron.
Bref, l’intégrale 3 de Scalped a un défaut mais il reste mineur. L’ajout d’un nouveau personnage paraît factice mais il n’occulte pas le reste des qualités du récit. C’est toujours très maîtrisé par le duo Aaron/Guéra.
Ils ont kiffé :
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