[Review] Spawn Tome 16
Point(s) fort(s) :
Les dessins.
Un Spawn charismatique
Point(s) faible(s) :
Spawn tome 16 est une suite réussie et qui relève parfaitement le défi d’insuffler un nouveau but à Spawn une fois l’Armageddon passé. Le ton et les dessins y sont différents et renouvellent magistralement le personnage. Du grand art.
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Editeur : Delcourt
Et Spawn créa la Terre !
L’avis de Spider-Matt :
uite au combat final entre les Cieux et les Enfers, et surtout entre Dieu et Satan, l’humanité succomba et la Terre fut ravagée. Investi d’immenses pouvoirs, Spawn réussi à recréer celle-ci, à enfermer Dieu et Satan afin qu’ils livrent leur éternel combat sans blesser personne tout en scellant le Paradis et l’Enfer, empêchant ces deux factions d’avoir accès au monde des humains. Néanmoins les premières pages montrent un Twitch très inquiet aller voir Spawn. En effet, d’étranges phénomènes paranormaux semblent se manifester à travers la ville et les murs que celui-ci a dressé semblent se fissurer.
Nous assistons ici à un retour aux sources pour le personnage d’Al Simmons : torturé, affaibli, rongé par les remords, il espère enfin pouvoir trouver un semblant de repos bien mérité en retournant dans les ruelles sombres et crasseuses qui l’ont accueilli au commencement de son histoire. Mais les forces célestes et infernales semblent en avoir décidé autrement. L’ambiance du récit y est horrifique et Spawn en est le croquemitaine. Chacune de ses interventions est théâtrale car les humains se souviennent de lui comme de leur sauveur, un Messie qui a mis fin à leurs tourments alors que les démons le voient comme celui qui a botté les fesses de leur patron. Il a atteint un charisme divin au même titre que Dieu ou le Diable et va devoir en jouer, car le point intéressant de cet arc est qu’il est affaibli et loin du niveau de puissance qui lui a permis de triompher de ses adversaires et ça va commencer à se savoir chez ses ennemis.
L’histoire va très vite s’orienter sur les origines de celui-ci et ainsi poursuivre les pistes lancées en ce sens à la fin du tome 15. Les dialogues sont très bons et la discussion entre Al et Twitch est particulièrement savoureuse : elle arrive à être grave tout en étant drôle. J’ai beaucoup aimé sa relation avec Nyx, la seule personne qui désormais le rattache à son infime part d’humanité qui lutte pour ne pas se faire engloutir dans les ténèbres. Après presque deux cent numéros et tous les faux espoirs d’Al dans son désir de redevenir celui qu’il était on peut aisément supposer qu’aucun retour en arrière ne sera possible pour lui. Surtout maintenant qu’il s’est isolé de toutes les puissances supérieures. Il est seul avec le poids de ses erreurs et de ses regrets et j’ai ressenti une profonde empathie pour ce personnage que je suis depuis des années. Il a fini par sauver tout le monde mais il reste maudit. Pire, certains souvenirs retrouvés de sa vie antérieure le hantent et d’anciennes puissances majeures n’en ont pas fini avec lui. Et c’est là tout le paradoxe : j’adore cette série mais j’ai envie de voir Al obtenir sa rédemption tant méritée.
La majeure partie du volume est dessinée par Brian Haberline et mis en couleurs par Andy Troy. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il font un boulot remarquable. Très loin du style McFarlane ou Capullo ici l’ambiance est à l’épouvante. Là où avant le visage de Spawn était presque constamment dissimulé dans l’ombre, Heberline fait le choix de le montrer et de manière détaillée, accentuant ainsi la noirceur du récit. De plus tout y est plus réaliste et donc dérangeant. On sent le mal et la terreur suinter de chaque case, ce qui donne une toute nouvelle dimension à cette saga culte.
Pour comprendre nos notes subjectives : 5/5 J'adore 4/5 Trés cool 3/5 Sympa 2/5 Sans plus 1/5 Bof 0/5 Pas pour moi
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