[Review] The Fix Tome 1
Point(s) fort(s) :
Un chien super attachant
Point(s) faible(s) :
Très bavard
Un message creux
Un personnage principale pénible
The Fix est un semi-échec qui veut trop en faire : trop bavard, trop trash, le récit brasse beaucoup de vent. Mais les dessins sont superbes !
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Editeur : Urban Comics
Fixez le chien !
L’avis de Comics Grincheux :
he Fix est la nouvelle création de Nick Spencer et Steve Lieber. C’est une série est pénible à lire pour une raison simple, propre à Nick Spencer et à mon désintérêt pour lui : la surabondance de dialogues lourds qui n’apportent rien à la série. L’auteur tente de faire rire avec des personnages loufoques, des situations ubuesques et des dialogues délirants. Ça, c’est pour la théorie !
En pratique, c’est beaucoup plus confus et bien moins intéressant que ça en a l’air, sans toutefois être mauvais. Pourtant, les ingrédients sont là mais la recette ne prend pas sur moi. Les dialogues sont longs, cherchent à en faire trop alors que ce qui marche sur moi, c’est les dialogues clairs qui vont à l’essentiel avec des punchlines simples et efficaces. Le personnage principal est pénible à suivre. Pas doué du tout, il ressemble aux héros des frangins Coen ou de Shane Black mais sans l’attachement que je pourrais éprouver à les suivre, eux. Les dialogues qui fusent, qui se chevauchent dans les cases empêchent celles-ci de respirer. Ce qui fonctionne dans un film ne marche pas sur moi, dans un comics. Là où j’aime le dialogue qui percute et les dialogues qui jaillissent dans les films, je n’aime pas ça dans le comics. Le médium est visuel et mettre un trop-plein de dialogues l’empêche de vivre.
Pourtant, le premier chapitre démarre super bien. Les dialogues font mouche, on plonge dans l’ambiance à fond mais dès qu’on « découvre » le twist, l’histoire ronronne. Les situations sont faussement provocatrices et purement inutiles dans 75% des cas. Ce qui fonctionne, c’est lorsqu’on suit le deuxième héros. Lui est en plein spleen, en pleine recherche quasi-mystique de qui il est vraiment. L’autre est chiant. Son histoire est basique, ses motivations sont classiques et cela n’a rien provoqué chez moi. On sent la critique de la société américaine en pointillés mais ce que dit Nick Spencer a déjà été dit, il y a quelques temps mais aussi de bien meilleure façon dans beaucoup d’autres médiums et c’est ce qui est le plus dommage. Les personnages secondaires participent à cette envie de critique mais l’ensemble tourne à vide, tout semble vain, mal emboîté. Mais, comme je le disais, le second héros de l’histoire est beaucoup plus agréable à suivre. Là encore, on est sur du classique mais il est attachant, ses motivations semblent compréhensibles et surtout la narration ne part pas dans tous les sens.
Cependant, ce qu’il faut saluer, ce sont les dessins, justement. Steve Lieber a un talent certain et si Nick Spencer ne lui permet pas toujours de pleinement l’exprimer, il parvient à mettre en scène la folie de l’histoire, à travers un trait simple mais efficace avec un focus sur les mimiques tordants de rire. Le ridicule de la première séquence est parfaitement retranscrit.
The Fix est une déception. Nick Spencer brasse de l’air avec un récit provocateur de manière primaire et facile pour dénoncer la société américaine. Tout est fait sans finesse, sauf l’histoire de ce flic et son chien, tendre et bourré de spleen, elle parvient à insuffler de la crédibilité et de la tendresse dans une histoire qui veut jouer dans la cour de Shane Black et des Frères Coen. Malheureusement, c’est un semi-échec, réhaussé par des dessins superbes.
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