[Review] Night’s Dominion saison 1
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
Les dessins brouillons
Dans l’antique cité d’Umber, les plus riches vivent dans l’opulence tandis que les pauvres meurent ou survivent dans une misère noire. Pour échapper à leur destin, un groupe hétéroclite de désespérés se réunit pour braquer les richesses cachées dans la tour d’Uhlume farouchement gardée.
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Editeur : Glénat Comics
Bienvenue dans la confrérie
L’avis de Sonia :
Tout comme Les chroniques de Riverdale, ce premier volume de Night’s Dominion fait partie de Log-In, la nouvelle collection young adult lancée par Glénat. Avec ce titre, Ted Naifeh, l’auteur de Courtney Crumrin, nous présente un univers qui s’apparente à la fois aux contes des mille et une nuits et à un univers d’heroïc fantasy.
Dans une cité aux décours moyen-orientaux, la misère sévit et un groupe de conspirateurs se réunit pour voler le temple d’Uhlume où se trouvent des trésors inestimables. Comme dans tout bon récit d’heroïc fantasy ou tout bon jeu de rôle, Ted Naifeh assemble une équipe hétéroclite formée par un barde, un acolyte, un assassin, un mage et une barmaid qui n’est autre que la Nuit, une redoutable voleuse que personne n’a pu coincer jusqu’ici. Evidemment, chacun a son caractère et les chamailleries sont nombreuses au sein du groupe dont chaque membre a un intérêt personnel dans l’histoire. Alors qu’ils tentent de pénétrer dans la tour, ils découvrent les lourds secrets des religieux et tout ne se passe pas comme prévu.
Le scénario proposé par Naifeh est un classique du genre, il utilise d’ailleurs toutes les ficelles de ce type de récit, quitte à ce qu’elles soient visibles, ce qui fait baisser l’intérêt du lecteur au fur et à mesure que l’histoire avance. Les interactions entre les différents acteurs sont assez stéréotypées et l’intervention d’un héros costumé à mi chemin entre Batman et le Hibou de Watchmen ne suffit pas à faire de ce titre un ouvrage original. La satire sociale est pourtant bien présente : les dirigeants politiques s’entre-déchirent sur fond d’intrigues de palais, les religieux exploitent la crédulité des masses et les usuriers profitent de la misère pour s’enrichir. On voudrait ressentir de l’empathie pour La Nuit et la quête de son frère disparu mais on sent tellement le dénouement arriver qu’on attend juste de savoir à quel moment l’inéluctable va se produire.
Graphiquement, je n’ai hélas pas été davantage séduite. On a du mal à distinguer les différents personnages qui ont des expressions figées, seul le costume de la Furie et la représentation de l’individu m’ont séduite. Les décors ne sont guère précis, ce qui est fort dommage pour un titre se déroulant dans un milieu urbain qui pouvait se prêter au détail.
Night’s Dominion est un récit d’heroïc fantasy dans un décor très “Mille et une nuits”. Avec ce titre, Ted Naifeh joue avec tous les codes du genre en plaçant au cœur de son récit une troupe hétéroclite formée d’individualités proches du stéréotype. Si tous les ingrédients semblent bien présents, la sauce a du mal à prendre.
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