Unity – Les Avengers Valiant Comics
Point(s) fort(s) :
Les dessins
Des personnages intéressants
Point(s) faible(s) :
Armor Hunters incompréhensible sans la lecture du tome de XO Manowar correspondant
Unity n’est pas un bon comics d’équipe. Si les personnages sont intéressants, le parti-pris ne se découvre que trop tard, empêchant au lectorat d’être pleinement impliqué dans un comics qui regorge de moments intéressants et de réflexions pertinentes. Mais la sauce ne prend jamais vraiment. Reste un comics sympathique.
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Editeur : Bliss Editions
Quelle unité ?
Soyons honnêtes, j’ai beau adorer m’astiquer la nouille sur Grant Morrison (chacun ses plaisirs, jugez pas !), j’aime aussi lire des comics bourrins tant qu’ils parviennent à ne pas oublier leurs personnages (les trois-quarts, quoi). Aimant plutôt bien Matt Kindt, que j’apprends encore à découvrir, j’étais assez chaud pour lire le comics Valiant, Unity.
Eh bah, je devrais arrêter de me hyper pour rien, surtout avec Valiant !
Mutlti-directionnelle
Unity n’est pas du tout un mauvais comics (loin de là) mais c’est un comics qui part dans tous les sens et où l’équipe ne fonctionne pas du tout. Pris individuellement, chacun des personnages est bien écrit, intéressant et fonctionne. En plus, chacun a un rôle défini clairement. En théorie, tout devrait marcher parfaitement. D’autant plus que le premier arc donne à voir de l’action généreuse, des dessins très beaux et une bonne gestion d’une équipe en construction où les individus sont encore forts en gueule et pas du tout dans un esprit collectif.
Oui mais voilà, peu à peu, au fil de l’imbrication dans l’intrigue Armor Hunters que je n’ai pas lu, l’équipe perd en panache. Il semble s’être passé des choses importantes pour eux et, si on devine certains éléments, le manque de cette lecture va se faire cruellement sentir. D’autant plus que, puisque seuls les numéros de la série liés à Armor Hunters sont compris dans le recueil, je n’ai rien compris à ce qui se passait. Vraiment dommage.
Problème d’ego
L’équipe ne fonctionne pas à cause des ego monstrueux qui en font partie. Seule Livewire semble vouloir travailler en équipe. Ce qui est intéressant sur le papier n’est finalement que trop peu esquissé et devient le centre d’un arc qui arrive trop tard où l’on comprend enfin ce qui ne fonctionne pas. Cela arrive tardivement alors qu’il aurait été plus malin de le mettre en avant plus tôt. A mon sens, cela aurait montrer en quoi cette équipe totalement dysfonctionnelle n’est qu’une utopie qui ne peut pas marcher dans le monde de Valiant.
Ce que Matt Kindt a tenté de raconter arrive au moment où j’avais déjà abandonné tout espoir de trouver une explication aux dysfonctionnements et on se retrouve alors à suivre des personnages intéressants, pris dans des situations politiques tendues ou face à des menaces crédibles. De fait, c’est donc sympathique à lire mais il manque ce quelque chose.
Real politik unifié
Néanmoins, là où cela fonctionne parfaitement, c’est lorsqu’un personnage surprise est intégré dans l’équipe et que l’auteur le confronte à la réalité du terrain qu’affronte Unity. L’ancrage dans le réel, dans les machinations permanentes et la volonté de mettre en place une série de super-héros confrontée au real-politik est pertinente. Là où les héros Marvel et DC Comics majeurs restent souvent cantonnés à l’imaginaire, l’intégration dans un réel brutal est une manière originale d’envisager ces héros.
Cet arc et la façon de raconter l’histoire m’ont vraiment plu. Oui mais voilà, sur l’ensemble le nombre de moments sympathiques devient trop nombreux et ce n’est pas le dernier arc où Matt Kindt est parti qui réhaussera le niveau. L’ensemble plonge dans de l’action basique avant un ultime chapitre comique qui tranche totalement avec ce que l’on a lu pendant une vingtaine de chapitres.
Pour la partie graphique, on est sur quelque chose de vraiment bon. Les différents artistes dépeignent des planches très belles, même si la succession de différents artistes pourra déranger ceux qui, comme moi, aime la cohérence graphique.
Bref, Unity n’est pas le comics Valiant que je pensais lire. Souvent décousu, pris au milieu d’un récit dont on ne comprend ni les tenants ni les aboutissants si l’on est pas complétistes alors qu’il semble s’y passer des choses importantes pour les personnages, Unity se prend les pieds dans le tapis. En voulant mettre en scène une équipe dysfonctionnelle dont on ne comprend les dysfonctionnements que trop tardivement, Matt Kindt perd son lecteur mais sait néanmoins le régaler avec des personnages captivants placés dans des scènes d’action généreuses et des réflexions pertinentes, le tout enrobé dans de très beaux dessins.
Ils ont kiffé :
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