Walking Dead Tome 28
Point(s) fort(s) :
Des dialogues percutants
Des portraits psychologiques toujours fins
Une fin désespérante
Point(s) faible(s) :
Un rythme qui temporise parfois trop
Walking Dead Tome 28 est une réussite, une de plus, même si l’écriture commence à atteindre certaines limites, due à une grande temporisation.
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Editeur : Delcourt
“Attention chérie, ça va mordre !”
La série qui n’en finit jamais aka Walking Dead revient avec ce tome 28 ! 28 tomes que nous suivons les survivants dans leur quête désespérée de reconstruction d’une société. Pourtant, Robert Kirkman n’a pas fini de torturer ses personnages et ce tome risque bien de vous foutre en PLS à la fin !
Menace à plat
Parce que s’il y a bien une chose qu’on ne peut retirer à l’auteur, c’est qu’il maîtrise ses héros sur le bout des doigts et que son travail d’analyse psychologique est d’une efficacité exemplaire. Le problème ici, c’est que si la menace des Chuchoteurs était intéressante, elle tombe finalement assez rapidement à l’eau et semble n’être qu’un artifice scénaristique qui, débarrassé de leur chef a aussi été privé d’intérêt.
Pourtant, l’idée était bonne, un groupe qui accepte de façon presque nihiliste que l’humanité n’existe plus et n’existera plus jamais. Le problème, c’est que rien n’est vraiment fait derrière pour développer en profondeur ce postulat de départ. Ici, ce sont les zombies qui redeviennent une menace. D’un côté, c’est bien parce que ça permet de redonner de la consistance à une menace qui en manquait cruellement depuis plusieurs tomes mais de l’autre côté, on se demande bien l’intérêt de développer une telle menace nouvelle et innovante si c’est pour aussi peu les utiliser au final.
Etude socio toujours intéressante
De ce point de vue, le tome est donc une vraie déception, il apporte une conclusion simpliste au cliffhanger du précédent tome qui prouve une fois de plus, sa facticité. Robert Kirkman n’excelle que lorsqu’il s’agit de creuser les relations au travers des dialogues. Il est un peu l’équivalent indépendant de Brian M. Bendis, un auteur qui ne fait progresser son intrigue qu’à travers des dialogues (très) réussis mais en proposant des arcs plus ou moins inspirés. Pourtant, en creux, il y a de vrais discours hérités de plusieurs écoles sociologiques donc un intérêt potentiel et, comme je le disais, le travail sur les personnages est vraiment bon. Mais on sent poindre une certaine paresse dans l’écriture globale.
Ce tome comporte un événement qui marquera durablement les lecteurs et le développement futur de la série. De ce point de vue, le tome est intriguant. Il est également intéressant parce que l’auteur semble de plus en plus opéré un glissement où le personnage principal semble devenir Negan.
Enfin, les dessins de Charlie Adlard sont toujours aussi beaux. L’expressivité des visages fait toujours des merveilles dans les séquences de dialogues et le découpage, bien que parfois un peu surchargé, est impeccable dans les scènes d’action.
Ce tome 28 de Walking Dead est un bon cru. On y retrouve toutes les qualités de la série, pourtant, on commence clairement à voir les limites de l’écriture de Robert Kirkman. Normal au bout d’autant de tomes mais dommageable quand on sait de quoi l’auteur est capable lorsqu’il a envie.
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