Robinson à Pékin
Point(s) fort(s) :
Le dessin et la colorisation, doux et harmonieux.
Point(s) faible(s) :
Cruel manque de rythme.
Robinson à Pékin est un récit autobiographique d’un journaliste Français en Chine. Malgré un passage sur la place Tian’anmen, le récit manque cruellement de rythme et d’intérêt. Le dessin, bien que doux et harmonieux, ne permet malheureusement pas de dynamiser l’ouvrage.
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Editeur : Urban Comics
Carnet de voyage
Robinson à Pékin nous narre une tranche de la vie d’Eric Meyer journaliste indépendant. Celui-ci décida dans les années 80, d’aller vivre en Chine, ce pays si mystérieux qui attise les curiosités. Désireux de partager le véritable quotidien des chinois, Eric fut confronté à un choc culturel et politique.
Un récit nombriliste
Robinson à Pékin est une œuvre autobiographique. Et cela se sent. Je vais être direct, je n’ai que très peu apprécié sa lecture. Tout d’abord le récit manque d’originalité. Alors est-ce que de part mes origines asiatiques, j’ai toujours eu une appétence pour ce genre de récits et que j’en ai lu beaucoup ? Peut-être. Est-ce que ces anecdotes sur le mode de vie en Chine je les avais déjà entendues, venant de mes proches vivant dans l’Empire du Milieu ? Indéniablement. Tout cela pour dire que je n’ai pas appris grand chose en lisant l’ouvrage, mais que cela est dû à mon histoire personnelle.
Mais ce qui m’a profondément dérangé, c’est le manque d’intérêt des trois-quarts de la bande-dessinée. Personnellement, j’ai trouvé la majeure partie du récit, totalement inintéressante. Je vais être dur en disant que cela m’a fait penser à un récit de vacances où il ne se passe pas grand chose. Seul le passage, assez long cela dit, sur les évènements de la place Tian’anmen, ses origines et ses conséquences ont éveillé un intérêt particulier. Pour le reste, je n’ai pas été passionné en apprenant comment Eric Meyer a fait repeindre son appartement, ou comment les visites guidées de la Muraille de Chine se déroulent pour les locaux.
Pour être plus clair, j’ai eu l’impression que l’auteur prenait un plaisir très égoïste à raconter son histoire. Mais celle-ci manque soit d’intérêt, soit de lyrisme pour que le lecteur que je suis y trouve son compte.
Un dessin harmonieux
Aude Massot nous livre un dessin très agréable, délibérément naïf, qui renforce l’aspect “carnet de voyage” du titre. Malheureusement, cela n’a pas eu l’effet escompté sur moi. Étant donné que je reproche justement à l’œuvre cet aspect. Les couleurs pastel douces sont fort jolies mais renforcent l’impression de platitude du récit. Le graphisme est assez apaisant au final. Il s’en dégage une impression de bienveillance qui m’apparaît volontaire, ce caractère transpirant du personnage principal qu’est Eric Meyer. Je me rends compte en tapant ces lignes que j’ai probablement dû passer totalement à côté de l’intérêt du récit. L’auteur et la dessinatrice ayant visiblement travaillé de concert pour livrer une bande-dessinée harmonieuse dans leurs deux domaines. Il n’empêche que tant le récit que le dessin m’ont semblé trop plats, avec un cruel manque de relief et soit de poésie, soit d’aventure pour me permettre de rentrer dans la vie de l’auteur.
Bref, pour paraphraser Dewey de Malcom, je n’attendais rien de Robinson à Pékin, mais j’ai tout de même été déçu. N’ayant jamais réussi à me décoller de cette sensation d’assister à un récit nombriliste. L’auteur semble avoir vécu de magnifiques années à Pékin, cela valait-il la peine d’être relaté ? Peut-être. Sous cette forme ? Je ne pense pas. L’histoire certes réelle manque cependant cruellement de rythme. Et Le dessin certes agréable, ne permet malheureusement pas de le dynamiser.
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