Sandman the dreaming Tome 1
Point(s) fort(s) :
narration qui se met au service de l'ambiance du titre
Point(s) faible(s) :
Sandman the dreaming tome 1 propose une expérience de lecture déstabilisante. Si le titre présente d’indéniables qualités par son atmosphère si particulière et originale, le style narratif ampoulé et par moments à la limite du compréhensible risquera de décourager certains lecteurs.
:
:
:
Editeur : Urban Comics
Un royaume sans divertissement
Sandman the dreaming tome 1 reprend la mythique série originelle de Neil Gaiman où elle s’était arrêtée. Morphée, roi du monde des rêves, est introuvable. Il semble avoir déserté son royaume au grand dam de ses sujets qui ont bien du mal à le gérer en son absence.
Un style narratif clivant
Sandman the dreaming tome 1 ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Car bien que Neil Gaiman soit une légende dans le milieu, on ne peut pas dire que son style littéraire soit des plus simples. Et si Simon Spurrier est moins connu que son acolyte, son style n’est pas des plus légers non plus. Cela m’est peut-être très personnel, mais il est vrai que lorsque je lis un comics, je n’aime pas devoir sortir mon dictionnaire. Je dois manquer de vocabulaire me direz-vous. Alors, je peux entendre que l’emphase de la narration serve l’ambiance du titre. Que le lexique recherché soit au service de la métaphore, elle-même vaisseau d’un climat vaporeux et éthéré propre à ce royaume onirique.
Cependant, chez moi, cela me fait tomber le livre des mains. Je trouve le procédé trop artificiel et la concentration que cela me demande de comprendre ce que disent les personnages se fait au détriment de la compréhension de l’intrigue.
Un récit prenant malgré une intrigue qui peine à se mettre en place
L’intrigue de Sandman the dreaming tome 1 est au final plutôt intéressante. Elle se découpe en trois partie. La première fait la part belle à la description du royaume de Morphée et de ses sujets plus loufoques les uns que les autres. Parfois un peu trop décalés oserais-je dire, tant il est difficile de suivre leurs élucubrations et digressions. Mais oui, vous me direz que cela se met au service de l’ambiance onirique propre à ce royaume. Et vous aurez raison. A la moitié du tome, les choses s’accélèrent avec l’apparition des antagonistes qui viennent pimenter le scénario qui se limitait jusque là à la descriptions d’un royaume dont les sujets sont désemparés en l’absence de leur monarque.
Un dessin qui fait le taf
Concernant le dessin, je n’ai pas grand chose à redire. Ni en bien, ni en mal. Il est cependant fort probable que l’effort que m’ait demandé la lecture m’ait empêcher d’apprécier la qualité visuelle du titre gérée par Bilquis Evely. Le trait est fin, la ligne claire. Les personnages sont assez fins et émaciés, donnant au titre une ambiance fantasmagorique légèrement inquiétante, qui sert lui aussi plutôt bien l’ambiance. Cependant, au regard des partis-pris narratifs, j’aurais bien vu des compositions très déstructurées avec des trouvailles graphiques comme celles qu’Andrea Sorrentino est capable de produire par exemple. Je dis ça, mais probablement que je me serais arrachés les yeux de fatigue attentionnelle. Alors, on dira que le dessin assez classique permet de se reposer du style littéraire un peu alambiqué.
Bref, Sandman the dreaming tome 1 propose une expérience de lecture déstabilisante. Si le titre présente d’indéniables qualités par son atmosphère si particulière et originale, le style narratif ampoulé et par moments à la limite du compréhensible risquera de décourager certains lecteurs.
Ils ont kiffé :
Si vous aimez nos contenus, vous pouvez nous soutenir sur Tipeee !
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi
Accueil › Forums › Department of Truth tome 1