Sea of Stars
Point(s) fort(s) :
Colorisation
Point(s) faible(s) :
Beaucoup de facilités
Sea of Stars demeure une grosse déception. La faute à un récit un peu trop prévisible, entaché par un manque de contexte et des personnages par toujours bien sentis. Malgré le travail plus qu’honnête de dessin et de colorisation, Sea of Stars, comme ses personnages, se perd un peu dans le vide sidéral.
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Editeur : Urban Comics
Vide sidérant
Sea of Stars chez Urban Comics marque le retour de Jason Aaron en indé. Accompagné du scénariste Dennis “Hopeless” Hallum, il nous narre les mésaventures de Gil. Pilote de vaisseau spatial, il a amené son fils Gadyn avec lui pour son actuelle mission. Chargé d’effectuer une livraison d’artefacts aliens pour enrichir la collection d’un musée galactique, le cargo est attaqué par un léviathan stellaire. Gil et Gadyn se retrouvent alors projeté dans le vide spatial. Séparés l’un de l’autre. Pourtant voués à une mort certaine, Gil décide de tout faire pour retrouver son fils dans la nuit froide de l’espace.
Une écriture vite expédiée
Sea of Stars me faisait terriblement de l’œil. Je suis un grand fan des œuvres de Jason Aaron en indépendant, plaçant par exemple Scalped très très haut dans mon top 10 des comics indés. Étant aussi très amateur de comics de SF spatiale, je ne pouvais donc pas être déçu ! Et bien si !
Au bout de quelques pages, un petit sentiment de malaise me prit. Et si le titre que j’étais en train de lire en étant persuadé de sa qualité était au final assez médiocre ? Premièrement, comme dirait l’un de nos célèbres confrères du comics game, il y a une limite à la suspension de l’incrédulité chez le lecteur. Et voir des personnages survivre dans le vide sidéral pendant des heures, j’ai eu du mal à acheter le concept. Pourquoi ? Parce qu’Aaron et Hallum sombrent dans la facilité et savonnent un peu le travail. Je veux dire par là que tout va vite et les explications contextuelles qui permettrait de croire à l’incroyable sont vite balayées par un combo exceptionnel : le “ta gueule c’est technologique et c’est magique en même temps”.
Un récit pas très inspiré, pas très inspirant
Alors certes, des récits qui sombrent dans la facilité, on en a tous lus. Cela n’empêche pas de passer un bon moment. Mais, là encore, de gros défauts handicapent le titre selon moi. Alors que Jason Aaron est connu pour son écriture des personnages et la qualités de ses dialogues.
Mais dans Sea Of Stars, pas mal d’éléments sonnent excessivement faux ! À commencer par le comportement et la manière de parler de Kadyn. J’ai des enfants, je côtoie quotidiennement des jeunes enfants dans le cadre de mon (autre) activité professionnelle. Je peux vous dire qu’un gamin séparé de son père et jeté dans l’espace avec une combinaison en vrac ne s’amuse pas à faire du surf sur le dos de créatures extraterrestres en riant à gorge déployée. Kadyn va rencontrer un duo d’aliens dont la caractérisation tient plus de Timon et Pumba que de Rick et Morty. Leurs bouffonnades, rarement drôles, ont plutôt eu tendance à me faire sortir de l’histoire. Et je pense que vous avez compris, j’avais déjà bien assez de mal à rentrer dedans.
Un dessin qui sauve le titre
Si vous avez l’habitude de lire mes avis, vous avez sûrement remarqué que je n’accorde pas autant d’importance au dessin qu’au récit. Pas de jugement de ma part, c’est juste qu’un bon récit me permet de faire abstraction d’un dessin qui me plaît moins. La réciproque n’est pas vraie. Les graphismes de Sea of Stars sont vraiment qualitatifs. Le trait délicat de Stephen Green, d’une rondeur droite permet à la fois de rendre hommage à la tendresse filiale entre Gil et Kadyn, mais aussi à l’action et à la violence de la guerre qui se déroule sous nos yeux. Rico Renzi nous propose de son côté une colorisation efficace sans être d’une grande originalité. Reprenant les codes couleurs inhérents aux aventures spatiales, en teintes de bleu marine et violet, il aura eu le grand mérite de m’offrir ce qui m’aura probablement manqué dans ce récit : des repères connus.
Bref, Sea of Stars dispo chez Urban Comics demeure une grosse déception pour moi. La faute à une narration un peu trop prévisible, entaché par un manque de contexte et des personnages par toujours bien sentis. Le récit prend peut-être un peu trop le contre-pied de mes habitudes d’amateur de Soap Opéra Spatiaux. Malgré le travail plus qu’honnête de dessin et de colorisation, Sea of Stars, comme ses personnages, se perd un peu dans le vide sidéral.
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