Seven Sons
Point(s) fort(s) :
Plus profond qu'il n'y paraît.
Dessins et couleurs qui collent au thème
Un final perturbant !
Point(s) faible(s) :
Un final perturbant !
Seven Sons est un récit agréable dans un thème sensible. Si parfois Jae Lee tombe dans quelques facilités scénaristiques, le message final et le dénouement dévoilent toute la profondeur du titre. Sublimé par les dessins de Jae Lee et les couleurs de June Chung, Seven Sons est un récit indépendant très agréable à lire.
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Editeur : Huginn & Muninn
Here they stand, brothers them all
Seven Sons est un titre indépendant de l’auteur et dessinateur Jae Lee. L’artiste nous propose un récit néo-biblique. En effet, à la fin des années 70, 7 enfants naissent, éparpillés dans le monde, d’une immaculée conception. Présentant tous le même visage aux yeux bleus perçants. Certains y voyant le second avènement du Christ, les enfants deviennent la figure de proue du Christianisme. 20 ans plus tard, l’un d’eux doit devenir officiellement la seconde incarnation du Christ. Mais des fanatiques religieux considèrent ces engeances comme de faux prophètes et n’ont d’autre objectif que de les abattre. Seven Sons est proposé en VF par Huginn & Muninn au prix de 26.95€ pour 224 pages.
Un sujet, comme la couronne du Christ : épineux
Seven Sons m’a tout de suite intrigué, bien qu’athée (je pense que cela à son importance dans ma critique), j’ai toujours été passionné par les récits de ré-interprétation religieuse. Je pense notamment à la BD Abbadon sortie aux Éditions Soleil il y a quelques semaines. Comme je le disais, je suis athée, alors je ne suis absolument pas choqué par les libertés prises avec les principes et les préceptes des différentes religions. J’imagine tout de même que l’image véhiculée du Christianisme dans ce récit ne plaira pas à tout le monde, pas plus que celle des “terroristes” qui s’avèrent venir du Moyen-Orient. J’irai jusqu’à dire que Jae Lee tombe dans certaines facilités à ce niveau, mais qu’il s’en sort relativement bien lors du déroulé de son histoire.
Un dénouement salvateur
Passé ces quelques écueils, il s’avère effectivement que Jae Lee livre un message plus profond, sur la manipulation des masses et sur le fanatisme en général. Il critique de manière assez ouverte ceux qui font de la religion le vaisseau de leurs propres intérêts. Et dans un récit tel que celui-ci, on saluera le fait que l’auteur nous livre une histoire loin d’être manichéenne. Les gentils ne le sont pas tant que ça et les méchants ont de bonnes raison de l’être. J’ajoute que l’artiste m’a surpris par ses qualités narratives, notamment au regard du final qui m’a fait lâcher un “WTF!” doublé d’un sentiment comme celui que la fin des films “Brazil” ou “La planète des singes (1968)” m’avait -positivement- laissé.
Une patte graphique malaisante
Seven Sons bénéficie d’une ambiance graphique qui m’a clairement mis mal à l’aise. Dans le bon sens du terme, car cela participe au sentiment que quelque chose ne tourne pas rond dans l’histoire. Les 7 “prophètes” sont pâles, filiformes et décharnés. Leur regard bleu est perforant comme s’il venait déchirer nôtre âme. La colorisation de June Chung en tons froids donne au titre une ambiance lourde, avec un ciel chargé de poussière, on se croirait presque dans du post-apocalyptique. Comme si la seconde venue du Christ était une nécessité dans ce monde condamné.
Bref, Seven Sons est un récit agréable dans un thème sensible. Si parfois Jae Lee tombe dans quelques facilités scénaristique, le message final et le dénouement dévoilent toute la profondeur du titre.
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